Je voudrais de mon côté, mes très chers fils, résumer mes conseils par cette seule recommandation: Lisez et méditez vos saintes Règles.
Lettre circulaire n° 1, le 2 aout 1818, EO XII
Il est clair que la masse du travail avait été produite durant les années précédentes. C’était alors devenu l’occasion de mettre en mots l’esprit selon lequel il avait vécu durant les évènements des années précédentes.
En rédigeant la Règle des Missionnaires de Provence en 1818, Eugène marchait sur un terrain solide.
Il se fonda d’abord sur sa propre expérience de la formation solide qu’il avait reçue à St. Sulpice et de la façon dont il avait mis cela en pratique dans sa vie et son ministère de près de sept années depuis son ordination.
Son idéal et les règles de vie de la Congrégation de la Jeunesse avaient été essayés et testés et il apportait cette expérience avec lui.
À cela on ajoutait l’expérience de près de trois ans d’existence des Missionnaires de Provence et leur pratique de la vie commune et du ministère de la proclamation de la Parole de Dieu, par le biais des missions en Provence et du ministère à Aix.
C’est tout cela qu’Eugène apportait avec lui et exprimait dans la Règle.
Comme il en est pour chacun de nous la formation première du fils du Président de la Cour des Comptes s’est imprimée sur le jeune homme maintenant adulte.
Eugène ne s’engage pas sur du vide. Son éducation chaotique, les études au Séminaire à Paris, ses premières années de jeune prêtre jusqu’à la fondation des Missionnaires de Provence lui servent maintenant de trame pour les CC&RR qui vont s’imposer dès l’entrée en jeu d’une seconde maison à Notre-du-Laus. C’est dans une suite logique qu’il se retrouve au Verdon avec les deux scolastiques de son choix.
Aux confrères demeurés à Aix-en-Provence, le supérieur écrit : « Je voudrais de mon côté, mes très chers fils, résumer mes conseils par cette seule recommandation: Lisez et méditez vos saintes Règles. » (*)
On peut y voir ainsi le genre vie communautaire qui va se vivre à Saint-Laurent-du-Verdon et comment l’expérience de chacun sera prise en compte. Une réflexion sur fond d’Évangile et de prière ne pouvait manquer de donner le résultat que l’on sait.
Nous avons pu comprendre combien des décisions affectant tout un groupe savent renforcer en chacun l’esprit de famille si cher à Eugène.
Lettre circulaire n° 1, le 2 aout 1818, e Constitution. «