EVEQUE – MAIS AVEC UNE VISION OBLATE ET UN CŒUR D’OBLAT

Eugène accepta d’être nommé évêque, après consultation des Oblats, pour le bien de la Congrégation. Mais il est resté 100% Oblat.

…Vous comprendrez bien que cette haute dignité, que ce grand caractère qui m’ont été conférés, ne relâchent aucun des liens qui m’attachent à notre Congrégation, puisque, au contraire, le motif déterminant de l’acquiescement de ma volonté a été la conviction du bien qui pourrait en résulter pour elle…  

Il explique ensuite à quel point il serait utile que les Oblats Missionnaires soient représentés par quelqu’un qui a une présence reconnue dans la hiérarchie de l’Église.

Circonscrits comme nous le sommes et encore peu connus, j’ai pensé, et ceux des nôtres que j’ai dû consulter ont pensé comme moi, qu’il serait très expédient de présenter partout pour répondant de cette petite famille ignorée, qui ne fait que de naître, et qui a dû croître au milieu des épines, un évêque, et un évêque choisi, élu par le Chef suprême de l’Église, consacré sous ses yeux et par son ordre, dans la capitale du monde chrétien, par un cardinal-préfet de la Congrégation des Évêques et Réguliers qui le représentait dans cette sublime fonction.

A la communauté oblate de Billens, 24 octobre 1832, EO VIII n 439

Etre évêque «ne détend pas un seul des liens qui me lient à notre Congrégation», écrit-il. En fait, les 29 années suivantes de sa vie devaient prouver que tout ce qu’il fît et accomplit fut considéré à travers des yeux d’Oblat et accompli avec le cœur d’Oblat qui l’avait guidé depuis notre fondation.

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1 réponse à EVEQUE – MAIS AVEC UNE VISION OBLATE ET UN CŒUR D’OBLAT

  1. Denyse Mostert dit :

    Pendant ce temps-là, la communauté de Billens en Suisse craint de se voir coupée d’un fondateur devenu évêque.

    Les Oblats avaient-il vraiment besoin d’être rassurés eux qui ont été témoins de l’attachement du fondateur envers les scholastiques ? Les raisons ne leur manquent pas.

    En France, le climat politique ne s’est guère amélioré. Les communautés et tout ce qui se rapproche de la religion sont bel et bien menacés. En octobre 1832, Eugène tient à rassurer ceux qui craignent de perdre la protection du fondateur.

    « Vous comprendrez bien, [écrit-il] que cette haute dignité, que ce grand caractère qui m’ont été conférés, ne relâchent aucun des liens qui m’attachent à notre Congrégation… » Pour cette petite famille toute neuve et encore ignorée « qui a dû croître au milieu des épines », Eugène préconise l’envoi d’un « évêque choisi, élu par le Chef suprême de l’Église ». Une décision toute de sagesse qui a demandé du renoncement au père de famille qui aimait tant se faire proche des siens.

    Je voulais savoir ce qu’il en était advenu de cette communauté si neuve. « Si la Révolution de juillet 1830 mit fin aux missions paroissiales et détruisit de nombreuses croix de missions, elle apparut bientôt sans danger pour les séminaires et les maisons religieuses. Les novices furent donc envoyés à Notre-Dame du Laus dès les premiers mois de 1832 et les scolastiques rentrèrent au Calvaire de Marseille à la fin du mois de décembre de la même année, à la suite de la visite canonique du père Hippolyte Guibert. » (*)

    (*) https://www.omiworld.org/fr/lemma/billens-suisse-1830

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