LE PAUVRE ELU ETAIT SOUS L’INFLUENCE DE LA GRACE SURABONDANTE DE DIEU

Écrivant à son oncle évêque, Eugène décrit son expérience lors de la cérémonie d’ordination épiscopale. La présence de Dieu était tangible:

A part cette grande privation qui ne pouvait être sentie que par moi, tout s’est passé admirablement bien. Il paraît même que grâce à la communication sensible et toute gratuite des dons du Saint-Esprit cette cérémonie fera époque, tant elle a été digne, majestueuse, édifiante: le pauvre élu était sous l’influence ou l’impression de la grâce surabondante de Dieu, si bon, si généreux; et lorsque son émotion qu’il lui était impossible de contenir a été aperçue, soit des évêques consécrateurs, soit des assistants, le même sentiment s’est communiqué et les larmes coulèrent de tous les yeux au milieu de ce recueillement général qu’on m’a assuré avoir régné beaucoup plus que de coutume.…
Voilà, mon cher oncle, les consolations que le bon Dieu a daigné m’accorder conjointement à d’autres plus cachées.

A Mgr Fortuné de Mazenod, évêque de Marseille, 14 octobre 1832, EO XV n 168

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1 réponse à LE PAUVRE ELU ETAIT SOUS L’INFLUENCE DE LA GRACE SURABONDANTE DE DIEU

  1. Denyse Mostert dit :

    Octobre 1832. Elle restera dans les mémoires cette cérémonie qui a fait d’Eugène de Mazenod l’évêque in partibus d’Icosie. Le nouvel élu gardera le souvenir ineffaçable de ces instants où « il était sous l’influence de la grâce… » allant jusqu’à ne pouvoir empêcher ses larmes de couler.

    Le moment est d’importance pour le Vicaire général de Marseille. S’il appréhende quelque peu les dangers attachés à une telle position, il sait cependant que le Seigneur sera à ses côtés tout comme la présence spirituelle de ceux qu’il aime fera oublier une absence qui fait mal.

    « … Le pauvre élu, comme il se qualifie lui-même, était sous l’influence ou l’impression de la grâce surabondante de Dieu, si bon, si généreux… » La grâce qui lui fait bannir tout respect humain pour laisser jaillir du fond de son âme un témoignage que nul n’oubliera. Ainsi, que ce « soit des évêques consécrateurs, soit des assistants, le même sentiment s’est communiqué et les larmes coulèrent de tous les yeux au milieu de ce recueillement général. »

    On ne peut pleurer sur commande, il faut pour cela se laisser aller à la beauté du moment en oubliant tout ce qui n’est pas Dieu. Mais quel témoignage que ce sentiment si fort qu’il se communique aux autres !

    Jusqu’à ce jour, je ne suis pas arrivée à vivre un tel moment. Je peux juste me demander comment cela pourrait se comprendre à notre époque. Et puis, si j’oubliais l’impression que je donnerais, pour ne penser qu’a la Joie surnaturelle que je reçois chaque jour du Seigneur ! Des larmes ne seraient pas nécessaires tant on pourrait lire dans mes yeux un reflet de cette paix que nous recherchons encore et toujours…

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