JAMAIS DE COMPROMIS SUR LES PRINCIPES FONDAMENTAUX

Peu de temps après la mission Oblate à Digne, Eugène écrit au sujet d’une confrontation avec l’Évêque de Gap, le diocèse voisin où se trouve notre sanctuaire du Laus. Clairement, Eugène, dont la vie avait changé au pied de la Croix quand il eut fait personnellement l’expérience de la miséricorde de Dieu, n’hésiterait jamais à conduire les autres à la même expérience de miséricorde, même si cela causait une brisure avec les autorités locales.

Monseigneur de Gap refuse avec mauvaise grâce de nous donner un sujet…
Il m’a envoyé cinq propositions de morale sur lesquelles il demande une réponse catégorique, me disant que sa responsabilité est compromise! Je lui ai écrit une épître qui pourrait bien amener une rupture.

Lettre à Hippolyte Courtes, le 31 janvier 1827, EO VII n. 261

Dans une note au bas de la page, le Père Beaudoin nous trace l’arrière plan. “L’Évêque Arbaud avait écrit au Fondateur le 22 janvier pour se plaindre spécialement du Père Touche. Le Père de Mazenod répondit que les Oblats suivaient l’enseignement moral du Bienheureux Alphonse de Liguori. En septembre, il écrivit de nouveau au Prélat, cette fois non pour se défendre, mais pour attaquer: “En ma présence et lorsque vous me parlez, vous êtes plein de bonté et, quand vous m’écrivez, on dirait que votre encre est aigre…”

 

“Changez vos opinions, gardez vos principes, changez vos feuilles, gardez intactes vos racines.”    Victor Hugo

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2 réponses à JAMAIS DE COMPROMIS SUR LES PRINCIPES FONDAMENTAUX

  1. Denyse Mostert dit :

    Lettre à Hippolyte Courtes, le 31 janvier 1827

    Toute sa vie Eugène demeurera imprégné de l’amour du Christ qui lui a été révélé un Vendredi Saint. Les enseignements des missionnaires seront donc tout naturellement orientés vers un Père qui attend le retour de ses enfants.

    Enseignement qui n’est décidément pas prisé partout. Voici maintenant Mrg Artaud, évêque du Gap qui se plaint du P. Touche. À quoi Eugène rétorque « que les Oblats suivent «l’enseignement moral du Bienheureux Alphonse de Liguori ».

    L’heure n’est plus aux tergiversations. Sommé par l’évêque de donner « une réponse catégorique » sur les « cinq propositions de morale » envoyées, la réponse d’Eugène a dû être cinglante si on en juge par ce qu’il confie à Hippolyte Courtès. « Je lui ai écrit, rapporte-t-il, une épître qui pourrait bien amener une rupture. »

    C’est bien le même homme qui écrivait à trois missionnaires : «On gagne plus par les œuvres que par les paroles ». (*) Cependant quand le cœur même de l’enseignement oblat est touché, Eugène sait monter aux barricades. Rien n’empêchera les missionnaires de proclamer la miséricorde de Dieu !

    Le tout n’est-il pas de donner à chaque chose la place qui lui revient ? La patience qui peut désamorcer certaines situations n’est plus de mise devant des positions diamétralement opposées à nos convictions. Seul demeure le choix d’une bonne mise au point.

    (*) Lettre aux Pères Mie, Jeancard et Guibert, le 21 novembre 182

  2. Denyse Mostert dit :

    Lire : (*) Lettre aux Pères Mie, Jeancard et Guibert, le 21 novembre 1826

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