J’invoque à cet effet l’intercession de la très sainte et immaculée vierge Marie, Mère de Dieu, osant lui rappeler en toute humilité, mais avec consolation, le dévouement filial de toute ma vie et le désir que j’ai toujours eu de la faire connaître et aimer et de propager son culte en tous lieux par le ministère de ceux que l’Eglise m’a donnés pour enfants et qui se sont associés à mes vœux.
Extrait du testament d’Eugène de Mazenod, le 1 aout 1854, E.O. XV n. 191
Extrait du testament, le 1 août 1854
Vraiment, la dévotion mariale d’Eugène de Mazenod est loin de toute mièvrerie ! Il sait l’importance, effacée mais combien importante du rôle de Marie. Il a saisi que les quelques passages des évangiles qui parlent d’elle font découvrir la femme que sa foi et une fidélité à toute épreuve ont conduite jusqu’au pied de la croix, la mère qui a tant souffert et a su demeurer debout…
La dévotion, ou plutôt l’amour du Fondateur envers Marie, est filial, sa confiance sans borne. A-t-on souvent vu quelqu’un rappelant à la mère de Jésus les’’ services’’ qu’il lui a rendus pendant sa vie ? C’est pourtant la teneur du testament d’Eugène alors qu’il « ose rappeler » à la Mère de Dieu son « dévouement filial » et celui de ses missionnaires.
« Ce n’est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole » disait Jésus dans la prière sacerdotale.(Jean 17:20) Ainsi la prière d’Eugène s’étend-elle à ses fils et à tous ceux qui ont choisi de vivre la même sollicitude pour les plus démunis.