L’APPROBATION DES OBLATS: TOUTES LES ÂMES ABANDONNÉES, OÙ QU’ELLES SOIENT, FERONT TOUJOURS L’OBJET DE NOTRE ZÈLE ET AURONT DROIT À NOS SERVICES

Eugène a souvent été décrit comme un apôtre avec un cœur aussi grand que le monde. Son zèle missionnaire et sa générosité s’avéraient ancrés dans le zèle et la générosité de Dieu dans sa propre vie, et alors dans la vie des Oblats. Tout en se réjouissant avec les Oblats de l’approbation de la Ccongrégation  par l’Église, il revenait constamment sur le fait de la bonté de Dieu, comme l’avaient démontré les actions du Pape.

Plus je pense à notre affaire, plus j’y vois la main de Dieu, et son action a été reconnue aussi par tous ceux qui ont été les instruments de ses miséricordes sur nous. Songez que nous sommes les seuls favorisés de la sorte, et que c’est le Pape qui a tout fait.

En regardant son patron et son modèle de la vie religieuse missionnaire, Alphonse Liguori,  (voir http://www.eugenedemazenod.net/fra/?p=671), il montre que les mêmes étapes prises par lui et les Rédemptoristes n’ont pas apporté les mêmes résultats que Dieu a accomplis pour  Eugène.

Nous n’avons pas même eu l’inquiétude qu’éprouva le bienheureux Alphonse, lorsque sa Congrégation fut approuvée en 1749 par le Pape Benoît XIV. On ne voulait d’abord l’approuver que pour le royaume de Naples, puis on se refusait à approuver l’Institut: Regulam et non Institutum. Nous, le Pape, non seulement approuve la Congrégation, mais il la fonde: Constituimus.[ed nous constituons, appelons les Missionnaires à être les Oblats de Marie Immaculée] On avait cru d’abord que nous ne demandions que pour la France, le Cardinal ponent me disait: « Prenez toujours cela, le reste viendra après. » Je ne fus pas de son avis, et la chose a été réglée selon nos vœux.
Conscients d’être comblés de la bonté sans mesure de Dieu, il nous est facile de comprendre pourquoi le zèle d’Eugène et des Oblats s’étend à toutes les âmes abandonnées à travers le monde.
Je dois dire qu’il me suffit de faire observer que notre Congrégation ne bornait pas sa charité à un petit coin de la terre, et que toutes les âmes abandonnées, quelque part qu’elles fussent, seraient toujours l’objet de son zèle et auraient droit à ses services, pour que l’on revînt à mon sentiment.

Lettre à Henri Tempier, le 20 Mars 1826, EO VII n 231

 

“La gratitude donne du sens à notre passé, apporte la paix pour aujourd’hui et crée une vision du futur.”     Melody Beattie

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1 réponse à L’APPROBATION DES OBLATS: TOUTES LES ÂMES ABANDONNÉES, OÙ QU’ELLES SOIENT, FERONT TOUJOURS L’OBJET DE NOTRE ZÈLE ET AURONT DROIT À NOS SERVICES

  1. Denyse Mostert dit :

    Rome, le 20 Mars 1826 – Lettre à Henri Tempier

    Eugène de Mazenod n’en a pas fini de s’émerveiller de la conclusion des démarches auprès du Vatican. Avec raison. À cette époque post-révolutionnaire les autorités romaines sont devenues très circonspectes. Les approbations de Congrégation de France se font au compte-goutte sinon pas du tout et voici que le pape intervient personnellement pour les Missionnaires Oblats ! « Nous sommes les seuls favorisés de la sorte, et que c’est le Pape qui a tout fait ! », reconnaît le Fondateur. Et il n’en finit pas de rappeler l’inusité du résultat. « Nous n’avons pas même eu l’inquiétude qu’éprouva le bienheureux Alphonse, lorsque sa Congrégation fut approuvée en 1749 par le Pape Benoît XIV ! »

    Alphonse de Liguori, un missionnaire auquel on trouve bien des choses en commun avec Eugène de Mazenod ! « À la tête de ses propres Pères, il traversa les provinces de Naples pendant la plus grande partie de chaque année en donnant des missions même dans les plus petits villages et en sauvant beaucoup d’âmes. Une caractéristique spéciale de sa méthode était le retour des missionnaires, après un intervalle de quelques mois, à l’endroit de leurs travaux pour consolider leur ouvrage par ce qui fut appelé le « renouvellement d’une mission. » Le bienheureux Alphonse, un Supérieur qui a eu du fil à retordre avec les siens et qui a tenu bon ! En 1749, [après bien des circonvolutions vaticanes], la Règle et l’Institut de religieux furent approuvés par le PapeBenoît XIV… »

    Le Fondateur se souvient de sa propre ténacité : « le Cardinal ponent me disait: « Prenez toujours cela, le reste viendra après. » Je ne fus pas de son avis, et la chose a été réglée selon nos vœux. » Comment après la conclusion aussi inespérée qui s’ensuit ne pas avoir le cœur gonflé de gratitude ? Une reconnaissance qui agit : « Conscients d’être comblés de la bonté sans mesure de Dieu, écrit-il au P. Tempier, il nous est facile de comprendre pourquoi le zèle d’Eugène et des Oblats s’étend à toutes les âmes abandonnées à travers le monde .»

    Ce qu’ils ont reçu gratuitement, les Missionnaires Oblats de Marie Immaculée vont le rendre au centuple. (Mtt 10.7) Il va sans dire que ceci nous concerne tous, les dons divins ne devenant fructueux que dans un partage généreux. Une joie partagée peut engendrer un bonheur contagieux, donner un nouveau sens à la vie.

    (*) http://fr.wikipedia.org/wiki/Alphonse_de_Liguori

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