TOUS MES PAS, TOUTES MES DEMANDES SEMBLAIENT GUIDÉS PAR UNE LUMIÈRE SURNATURELLE QUI M’A CONDUIT À FAIRE ET À DIRE PRÉCISÉMENT CE QUI ÉTAIT NÉCESSAIRE

Le but longtemps attendu de l’approbation papale de la Congrégation des oblats était sur le point d’aboutir. La réunion des cardinaux avait voté en faveur et il ne restait plus que la signature du Pape. Eugène écrit à Henri Tempier pour partager sa joie et sa gratitude.

Il faut avouer que sa conduite de la divine Providence dans cette affaire a été admirable, et que jamais aucun de nous ne devra oublier que sa protection a été sensible.

Il montre alors combien il était conscient de la présence de Dieu qui le guidait dans cette entreprise.

Jamais, en pareil cas, on n’avait peut-être vu les cœurs dont Dieu a bien montré qu’il était le maître, disposés comme ils l’ont été. 
D’abord, celui du Souverain Pontife, et ensuite celui de toutes les personnes qui ont été appelées à traiter cette affaire. Tous mes pas, toutes mes démarches semblaient dirigés par une lumière surnaturelle qui me conduisait à faire, à dire, précisément ce qu’il fallait pour plaire, pour persuader. On aurait dit de moi, comme d’Esther, à l’égard de chacun de ceux avec qui j’ai eu à traiter: Placuit ei et invenit gratiam in conspectu illius. [Esther 2:9 “Elle lui plut et gagna sa faveur.”] Il est vrai que j’ai toujours mis toute ma confiance en la bonté de Dieu

Lettre à Henri Tempier, le 16 février 1826, EO VII n 224

 

“À travers les décrets mortifiants de la Divine Providence, les hommes sont parfois aptes à son service.” John Woolman

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1 réponse à TOUS MES PAS, TOUTES MES DEMANDES SEMBLAIENT GUIDÉS PAR UNE LUMIÈRE SURNATURELLE QUI M’A CONDUIT À FAIRE ET À DIRE PRÉCISÉMENT CE QUI ÉTAIT NÉCESSAIRE

  1. Denyse Mostert dit :

    Rome, 16 février 1826 – Suite de la lettre à Henri Tempier

    Loin des affaires du diocèse de Marseille et de ses chers missionnaires, pris dans les méandres d’une administration pontificale « qui fait tout comme il y a 100 ans » selon les paroles de Léon XII, obligé de frapper encore et encore à des portes dans le but de faire avancer quelque peu les choses, ce fut une longue quête pour Eugène de Mazenod d’obtenir l’approbation officielle des Oblats de Marie Immaculée.

    Et maintenant que l’aboutissement est imminent le Fondateur n’est que reconnaissance. Reconnaissance envers la divine Providence qui a disposé les cœurs « du Souverain Pontife, et ensuite celui de toutes les personnes qui ont été appelées à traiter cette affaire », celle aussi qui le « conduisait à faire, à dire, précisément ce qu’il fallait pour plaire, pour persuader.»

    Il va sans dire qu’Eugène n’a pas lésiné à donner de sa personne, qu’il a en quelque sorte accompli sa part du contrat dans la poursuite de cette affaire. Et que dans les moments plus difficiles il n’a pas perdu courage. Son secret réside dans ces mots adressés le 20 janvier à Henri Tempier. «Je dois avouer que jamais de ma vie je n’avais compris comme à présent le prix de cet abandon en Dieu, jamais je ne m’étais senti porté à mettre en pratique cette vertu, car c’en est une, comme dans cette circonstance. Le vrai chrétien ne devrait pourtant jamais s’en départir… Cela n’empêche pas que l’on ne prie de bon cœur pour obtenir ce que l’on croit bon; au contraire, on prie avec plus de confiance, avec une sorte d’assurance d’être exaucé. »

    Confiance active, raisonnée et raisonnable. L’homme a fait sa part, Dieu décidera du reste… Attitude qui ne va pas nécessairement de soi, que seule une foi solide peut venir conforter.

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