UNE SOURCE INFAILLIBLE DE SOUTIEN

Eugène met un terme à sa lettre à Jourdan en le pressant de prier chaque jour et particulièrement de prendre l’Eucharistie comme la source de son soutien.

Gardez-vous de vous éloigner un seul jour du saint autel; c’est là où vous devez puiser votre force. Au moment de la communion, dites-lui amoureusement toutes vos peines: « vim patior, responde pro me » [ed. Is. 38, 14 : « Je suis opprimé, sois mon appui! »].

 
Embrassez ses pieds en esprit, protestez-lui que vous ne vous séparerez jamais de lui, que vous voulez l’aimer et toujours, placez-le ensuite dans votre cœur et ne vous mettez en peine de rien. Voilà ce que le Seigneur m’ordonne de vous dire. Adieu, je vous embrasse bien tendrement en vous recommandant à notre bonne mère Marie.

Lettre à Jacques Antoine Jourdan, 30 mars 1823, EO VI n. 99

 

« Quand tu ne peux plus tenir, Il te portera dans Ses bras. »   François de Sales

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1 réponse à UNE SOURCE INFAILLIBLE DE SOUTIEN

  1. Denyse Mostert dit :

    Jacques Antoine Jourdan posssède maintenant les outils qui vont lui permettre une remontée vers la confiance. Les sages propos de son Supérieur et l’observance des décisions prises à son sujet ne peuvent que le guider vers l’équilibre intérieur qui lui fait cruellement défaut. « Il faut pour cela vous tenir en paix et obéir », recommande Eugène de Mazenod.

    On sait combien l’esprit de famille des Missionnaires de Provence engendre un climat de soutien mutuel. La seule paix capable d’accompagner et de soutenir totalement Jacques Antoine dans ses combats, ne se trouve cependant que dans l’Eucharistie.

    « Ceci est mon corps, ceci est mon sang… faites ceci en mémoire de moi». Ces paroles du Christ, nous les revivons à chaque messe. Pourquoi ne pas laisser monter notre faim profonde de vivre en Lui ? Qu’importe si notre fragilité humaine en arrive parfois à nous faire douter douloureusement d’une présence pourtant acquise une fois pour toutes ? Jésus qui a tout donné pour notre bonheur pourrait-il refuser de prêter l’oreille à nos misères ?

    L’amour véritable se pressent. Il se ressent. Il est Vie. Il nous attend. « Gardez-vous de vous éloigner un seul jour du saint autel », recommandait Eugène de Mazenod à Jacques Antoine Jourdan. Pour continuer à vivre l’Eucharistie dans le quotidien, point besoin de grands discours. « Placez-le ensuite dans votre cœur et ne vous mettez en peine de rien. », écrivait encore le Fondateur.

    J’ai peine à voir là une promesse de béatitude pour toute la vie. Ou bien encore une sensibilité diminuée qui nous rendrait plus ou moins indifférents à nos tourments intérieurs.

    Me vient l’image du petit enfant risquant ses premiers pas. Peut-être va-t-il trébucher, tomber, et finalement pleurer ! Pourquoi ses parents vont-ils le laisser aller sur ce chemin incertain ? Paradoxal de répondre que c’est par amour ! C’est pourtant la réalité. J’ai connu cette situation à plusieurs reprises, avec toujours le même dilemne : « Trop dangereux ! Vais-je empêcher non bébé de tenter son premier pas ou bien le laisser aller au-devant d’une chute toujours possible ? Finalement je laissais se risquer le jeune aventurier sachant bien que je serais là pour essuyer des pleurs éventuels… Comparaison bien imparfaite quand il s’agit de l’amour de Dieu… C’est pourtant celle qui m’est venue spontanément…

    Bien sûr, la foi en Dieu-avec-nous n’éloignera pas les orages de nos existences. Mais, pour le croyant, pouvoir compter sur un secours toujours offert n’est-il pas le gage de paix et de force si nécessaires dans les épreuves ?

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