SAMEDI SAINT : NOUS NOUS SENTONS PROCHES DE CELLE QUI EST LA MERE DE LA MISERICORDE.

Les Oblats reconnaissent le modèle de la foi de l’Église et de leur propre foi.
Ils la regarderont toujours comme leur Mère. C’est dans une grande intimité avec elle, Mère de miséricorde, qu’ils vivront leurs souffrances et leurs joies de missionnaires..

OMI Règle de vie, Constitution 10

Partout, en effet, notre mission est d’aller d’abord vers ceux dont la condition réclame à grands cris une espérance et un salut que seul le Christ peut apporter en plénitude. Ce sont les pauvres aux multiples visages: nous leur donnons la préférence.

OMI Règle de vie, Constitution 5

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VENDREDI SAINT : PRENDS-LE DANS TON CŒUR ET NE TE PRÉOCCUPE DE RIEN.

Ainsi, au cours de sa vie sur terre, Jésus, avec de grands cris et des larmes, a présenté des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et il a été exaucé, à cause de sa soumission à Dieu. Bien qu’étant Fils de Dieu, il a appris l’obéissance par tout ce qu’il a souffert. Et c’est parce qu’il a été ainsi amené à la perfection qu’il est devenu, pour tous ceux qui lui obéissent, l’auteur d’un salut éternel . (Hébreux 5:7-9)

En particulier aujourd’hui, je rappelle les paroles de saint Eugène au père Jacques Jourdan, âgé de 25 ans, et premier Oblat à mourir. Il souffrait d’une profonde dépression et de ténèbres :

Courage, mon bon ami. De très grands saints ont été éprouvés comme vous, mais ils sont devenus saints malgré ces états, parce qu’ils ne cessaient pas d’obéir; courage, encore une fois, mon cher ami, nous prions tous pour vous la face contre terre, pour que vous supportiez cette dure épreuve en vaillant soldat de Jésus-Christ. Ce tout aimable Maître, notre modèle, ne s’est pas livré au désespoir dans le jardin des Oliviers ; dans quelle angoisse n’était-il pourtant pas plongé? Tenez-vous à lui et ne craignez rien, buvez à la coupe de ses amertumes, puisqu’il daigne vous faire participer à sa passion, mais ne doutez pas qu’il ne vous enivre bientôt de ses plus douées délices. Il faut pour cela vous tenir en paix et obéir.

Au moment de la communion, dites-lui amoureusement toutes vos peines: « vim patior, responde pro me » [ed. Is. 38, 14 : « Je suis opprimé, sois mon appui! »]. Embrassez ses pieds en esprit, protestez-lui que vous ne vous séparerez jamais de lui, que vous voulez l’aimer et toujours, placez-le ensuite dans votre cœur et ne vous mettez en peine de rien.

Lettre à Jacques Antoine Jourdan, 30 mars 1823, EO VI n. 99

OMI Règle de vie, Constitution 4:

« La croix de Jésus est au coeur de notre mission…. À travers le regard du Sauveur crucifié nous voyons le monde racheté de son sang, dans le désir que les hommes en qui se poursuit sa passion connaissent eux aussi la puissance de sa résurrection (cf. Ph 3, 10). »

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JEUDI SAINT : PAS CE QUE JE VEUX, MAIS CE QUE TU VEUX

“Je viens de vous donner un exemple, pour qu’à votre tour vous agissiez comme j’ai agi envers vous. (Jean 13:15)

Pour Saint Eugène, le Jeudi Saint a marqué deux événements importants : sa première communion et son vœu privé de dire « oui » à Dieu en cette nuit où les chrétiens veillent avec Jésus dans le jardin de Gethsémani et où Jésus a donné son « oui ».
C’est ainsi qu’Eugène et son plus proche compagnon oblat, Henri Tempier, ont passé cette nuit en 1816 :

Bref, le p. Tempier et moi nous jugeâmes qu’il ne fallait pas différer davantage, et le jeudi saint (11 avril 1816), nous étant placés tous les deux sous l’échafaudage du beau reposoir que nous avions élevé sur le maître-autel de l’église de la mission, dans la nuit de ce saint jour, nous fîmes nos vœux avec une indicible joie. Nous savourâmes notre bonheur pendant toute cette belle nuit en la présence de Notre-Seigneur, au pied du trône magnifique où nous l’avions déposé pour la messe des présanctifiés du lendemain.

Mémoires d’Eugène de Mazenod, Rambert I, p. 187

OMI Règle de vie, Constitution 33

« Au coeur de leur vie et de leur action, les Oblats mettent l’Eucharistie, source et sommet de la vie de l’Église… En y participant de tout leur être, ils s’offrent eux-mêmes avec le Christ Sauveur; ils sont renouvelés dans le mystère de leur coopération avec lui »

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MERCREDI DE LA SEMAINE SAINTE : ENTRER DANS LA PAQUE DANS NOS VIES

« Le Maître te fait dire : Mon heure est arrivée. C’est chez toi que je prendrai le repas de la Pâque avec mes disciples. »

Les disciples se conformèrent aux ordres de Jésus et préparèrent le repas de la Pâque.

Matthieu 26: 18-19

En lisant les écrits de saint Eugène, j’entends constamment des échos de son expérience du Vendredi saint, de sa fragilité et de sa prise de conscience de l’amour guérisseur de Dieu. C’est une conviction qui ne l’a jamais quitté et qui était à la base de tout son ministère : guider les autres vers sa même expérience.

St Eugène a connu l’obscurité et le désespoir à de nombreuses reprises dans sa vie. Pourtant, il reconnaissait que dans ces moments sombres, son Sauveur était présent, et il l’atteste constamment dans ses écrits. Par exemple :

Au reste, quoique tristement, je vais mon train, ne mettant ma confiance qu’en Dieu. Aimons-le toujours davantage.

Lettre à Forbin-Janson, le 12 septembre 1814, E.O. XV n 128

OMI Règle de vie, Constitution 32

« C’est en missionnaires que nous louons le Seigneur selon les inspirations diverses de l’Esprit: nous portons devant Lui le poids quotidien de notre souci pour les gens à qui nous sommes envoyés (cf. 2 Co 11, 28). Toute notre vie est prière pour que le Règne vienne en nous et par nous. »

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MARDI DE LA SEMAINE SAINTE : SUIVEZ JESUS, QUEL QU’EN SOIT LE PRIX

Mais Pierre reprit : Et pourquoi donc, Seigneur, ne puis-je pas te suivre dès maintenant ? Je suis prêt à donner ma vie pour toi !

Tu es prêt à donner ta vie pour moi ? répondit Jésus.

Oui, vraiment, je te l’assure : avant que le coq se mette à chanter, tu m’auras renié trois fois.

Jean 13:37-38

J’ai toute ma vie désiré mourir victime de la charité. Vous savez que cette couronne me fût enlevée des les premières années de mon ministère. Dieu avait ses desseins puisqu’il voulait me charger de donner une nouvelle famille à son Église, mais pour moi il eut mieux valu qu’on me laissa mourir de ce bienheureux typhus que j’avais pris au service des prisonniers.

Lettre à Henri Tempier, le 12 septembre 1849, E.O. X, n.1018

OMI Règle de vie, Constitution 2

«Mis à part pour annoncer l’Évangile de Dieu» (Rm 1, 1) les Oblats abandonnent tout à la suite de Jésus Christ. Pour être ses coopérateurs, ils se doivent de le connaître plus intimement, de s’identifier à lui, de le laisser vivre en eux.

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AU NOM DE DIEU, CALMEZ VOTRE ESPRIT, AIDEZ-VOUS POUR CELA DE PENSÉES SURNATURELLES

Nous avons vu comment les Oblats avaient établi une communauté de missionnaires à Limoges. Le père Hippolyte Courtès, qui connaissait bien l’esprit du Fondateur, avait été envoyé temporairement pour lancer le projet. Un membre de cette communauté, le père Jean Viala, avait écrit à Eugène pour lui dire qu’il était malheureux à Limoges et que le climat ne lui convenait pas. Eugène lui a répondu :

J’ai été très consolé, mon cher p. Viala, d’apprendre par votre lettre tout le bien que vous avez fait dans le diocèse de Limoges. Comment se fait-il après cela que vous me demandez de vous en retirer? Est-ce parce que vous êtes souffrant, mais où ne l’est-on pas?

…Vous vous êtes trop laissé aller à quelque préoccupation et, faute de vous dire qu’il faut se bien trouver où la Providence nous place, vous vous êtes livré à l’ennui, et voilà le mal. Mais, mon cher ami, réfléchissez donc à notre position vis-à-vis de Monseigneur de Limoges. Il m’écrit lettres sur lettres pour me presser de ne pas différer d’un instant à remplir les obligations que nous avons contractées, il lui faut au moins six missionnaires capables, et c’est au moment où le p. Courtès s’est retiré…

Au nom de Dieu, mon cher Père, calmez votre esprit, aidez-vous pour cela de pensées surnaturelles

Lettre au Père Jean Viala à Limoges, 21 juin 1848, EO X n 979

RÉFLEXION

La sérénité vient du fait d’être dans une relation de confiance avec la Providence de Dieu et de permettre à celle-ci de remplir nos pensées.

« Enfin, frères et sœurs, nourrissez vos pensées de tout ce qui est vrai, noble, juste, pur, digne d’amour ou d’approbation, de tout ce qui est vertueux et mérite louange. (Philippiens 4:8). »

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CETTE BARQUE QUI A POURTANT BESOIN D’UN BON PILOTE À TÊTE FROIDE

La situation à Limoges était délicate. Alors qu’Eugène essayait de trouver les bons Oblats pour répondre à ces défis, il a été confronté à la réalité de la faiblesse humaine.

Si M. l’Évêque avait été moins pressant, moins menaçant, disons-le, dans ses exigences, je n’aurais pas été éloigné d’adopter le projet que tu me proposais comme faisable, c'[est]-à-dire de charger le p. Viala de cette mission. Il manque bien quelque chose à ce Père pour s’en bien acquitter, mais puisqu’on s’est fait à lui, et qu’il réussit assez bien, cela aurait pu se faire en lui persuadant qu’il doit être plus fidèle aux Règles qui régissent la famille et bien observer lui même ce qu’il serait obligé de faire observer aux autres.

Nos Constitutions et Règles ont pour but de nous guider dans la réalisation de notre mission conformément à l’esprit de Dieu donné à notre Fondateur. Une véritable fidélité à ces règles couvre nos faiblesses et nos imperfections humaines et garantit que nous sommes les instruments de Dieu pour les personnes qui nous sont confiées. Cela s’appliquait également au père Burfin et à sa personnalité impétueuse.

Mais tout était réglé, et à moins de laisser le p. B[urfin] où il était, il n’était plus possible de revenir sur ce qui avait été dit. Il n’a pas fait preuve de grand courage dans la proposition qu’il te fit avec le p. Nicolas de quitter la partie et de s’en retourner. C’est mal commencer. Comment va-t-il donc mener cette barque qui a pourtant besoin d’un bon pilote à tête froide, qui ne prenne pas au premier bruit un parti extrême qui compromette l’existence même d’un établissement à peine fondé, et si bien dirigé jusqu’à ce jour. Sans doute il faut.

Lettre au Père Hippolyte Courtès, 5 mai 1848, EO X n 975

RÉFLEXION

« Les leaders qui réussissent voient les opportunités dans chaque difficulté plutôt que la difficulté dans chaque opportunité. » (Reed Markham)

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JE SUIS TOUJOURS PLUS DANS L’ADMIRATION DE TON ACTIVITÉ ET DE TON COURAGE.

Je suis, cher Courtès, toujours plus dans l’admiration (ce qui ne veut pas dire que j’en sois surpris) de ton activité et de ton courage. Ta conduite depuis que tu as été chargé de la pénible mission de Limoges est au-dessus de tout éloge. Tu as montré ce que tu savais être, et je bénis Dieu mille fois de t’avoir mis à cette épreuve, pour montrer à tous quelles sont les ressources de ton esprit et de ton cœur quand tu te mets à l’œuvre.

Le père Courtès était membre de la Congrégation de la Jeunesse du Fondateur depuis 1817 et avait été l’une des premières vocations à devenir Missionnaire de Provence. Il fut le confident et l’ami d’Eugène tout au long de sa vie. Timide et enclin au pessimisme, il a passé la majeure partie de sa vie comme supérieur de la communauté d’Aix en Provence. Il avait été choisi pour fonder la première communauté oblate à Limoges parce qu’il s’agissait d’une fondation difficile avec beaucoup d’opposition de la part du clergé local. Courtès, qui s’était imprégné de l’esprit d’Eugène, était la bonne personne pour commencer la nouvelle communauté sur des bases saines selon notre charisme.

Quelle différence avec cette vie sédentaire et insuffisante pour une âme pleine d’énergie comme la tienne! Aussi est-ce à regret que je te verrai rentrer dans cette quiétude qui neutralise une grande partie des qualités que tu possèdes, et que j’ai voulu plusieurs fois, mais inutilement jusqu’à cette époque, te mettre à même de faire valoir.

Il est doux pour moi de pouvoir te dire que j’approuve en tout tout ce que tu as fait depuis que je t’ai donné la direction de notre établissement à Limoges. J’ai craint seulement quelquefois que tu ne ménageasses pas assez ta santé, mais Dieu nous a prouvé qu’il vient au secours de ceux qui n’ont en vue que Sa gloire, et le succès du saint ministère dont ils sont chargés. Je ne me dissimule pas la peine que tu auras pour ramener à tes idées ceux qui doivent te succéder…

Le 6 mai. Je reste sur mes dents, je ne sais plus ce que je voulais ajouter. Devine par qui j’ai été hier détourner de continuer ma lettre? par ton père et ta sœur qui sont venus exprès pour me témoigner leurs craintes sur toi. Je les ai rassurés en leur montrant ta lettre.

Lettre au Père Hippolyte Courtès, 5 mai 1848, EO X n 975

RÉFLEXION

« Croyez que vous pouvez et vous êtes à mi-chemin ». (Theodore Roosevelt)

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CE PÈRE EST TOUJOURS PLUS ADMIRABLE D’ACTIVITÉ ET DE COURAGE

Dans le contexte du désordre et de la peur provoqués par la révolution de 1848, Eugène écrit dans son journal :

Lettre du p. Courtès. Ce père est toujours plus admirable d’activité et de courage. Il est rentré à Limoges au moment de l’émeute pour rassurer les pères nouveaux venus  qui sont arrivés à point nommé pour assister à tous ces désordres. Le p. Nicolas n’aurait pas mieux demandé que de rebrousser chemin.

Journal d’Eugène de Mazenod, 4 mai 1848, EO XXI

RÉFLEXION

Yvon Beaudoin présente l’historique de cette fondation oblate à Limoges :

« L’année 1847 marque une étape importante dans l’extension de la Congrégation en France; elle s’implanta dans deux diocèses éloignés de la Provence: Nancy au nord-est et Limoges au centre.

La deuxième de ces fondations «fut comme proposée par la Providence elle-même, écrit le père Ortolan, car on n’y songeait pas». Le 3 octobre, Mgr de Mazenod recevait une lettre de Mgr Bernard Buissas, évêque de Limoges de 1844 à 1856, qui lui proposait un établissement de missionnaires dans sa ville épiscopale. Il s’était déjà adressé, sans succès, à plusieurs congrégations religieuses. Ayant entendu dire «beaucoup de bien» des Oblats, il s’empressait de demander quelques pères. Le jour même, le Fondateur écrit au père Courtès de venir au plus tôt à Marseille parce qu’il a besoin de lui pour «répondre à une lettre d’un grand intérêt». Dès le 7 octobre, il répond à Mgr Buissas en lui annonçant qu’il «existe, en effet, dans l’Église une petite congrégation dont la fin principale est d’évangéliser les pauvres et de venir au secours des âmes les plus abandonnées». Il annonce l’envoi de quelques pères dès la fin de la retraite annuelle, au début du mois de novembre. Le 19 octobre, il désigne le personnel de la future communauté: le père Hippolyte Courtès, supérieur, les pères Jean Viala, Scipion Chauliac et le frère Jean-Bernard Ferrand. Le 17 novembre, accompagnés du père Tempier, ils prennent possession de cette vaste maison récemment construite, entourée d’un jardin contigu au parc de l’évêché. … Le père Courtès ne fut envoyé à Limoges que pour la fondation et en attendant que le père Melchior Burfin soit libre après la période des missions » (https://www.omiworld.org/fr/lemma/limoges-1847-1904-fr/)

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ÉVITE DE DONNER L’IMPRESSION D’AGIR COMME UN BOSS

Conseils au père Dassy, supérieur d’une grande communauté oblate :

[Il faut] faciliter à chacun l’exercice de ses fonctions, éviter d’avoir l’air d’agir en maître, pour cela consulter volontiers ceux qui sont choisis pour être votre conseil; ne pas manquer de le faire surtout au temps marqué par la Règle afin qu’on ne puisse jamais vous accuser d’en prendre et d’en laisser ce que vous voulez.

Lettre au Père Toussaint Dassy à Nancy, France, 7 mars 1848, EO X n 970

RÉFLEXION

La tâche d’un leader est de faciliter la réalisation de tout ce que le groupe représente. La consultation et l’écoute sont des éléments essentiels.

« Les gens demandent quelle est la différence entre un leader et un boss. Le leader dirige, et le patron conduit. » (Theodore Roosevelt)

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