JEUDI SAINTE:  LE DON SANS RESERVE DE LEUR OBLATION (Constitution 2)

En ce jour où on se souvient du dernier repas et du don de Jésus-Christ dans l’institution de l’Eucharistie et le début de la passion, en tant que membres de la famille oblate, on se rappelle la réponse d’Eugène à l’oblation de Jésus-Christ en avril 1816

Bref, le p. Tempier et moi nous jugeâmes qu’il ne fallait pas différer davantage, et le jeudi saint (11 avril 1816), nous étant placés tous les deux sous l’échafaudage du beau reposoir que nous avions élevé sur le maître-autel de l’église de la mission, dans la nuit de ce saint jour, nous fîmes nos vœux avec une indicible joie. Nous savourâmes notre bonheur pendant toute cette belle nuit en la présence de Notre-Seigneur, au pied du trône magnifique où nous l’avions déposé pour la messe des présanctifiés du lendemain.

Mémoires d’Eugène de Mazenod dans Rambert I, p. 187

Notre Règle de vie actuelle reflète le « nous fîmes nos vœux avec une indicible joie » de notre Fondateur et nous invite, tous membres de sa famille oblate, selon notre état de vie, à renouveler notre désir d’etre:

… obéissants au Père, même jusqu’à la mort, et se mettent au service du peuple de Dieu avec un amour désintéressé. Leur zèle apostolique est soutenu par le don sans réserve de leur oblation, une oblation sans cesse renouvelée dans les exigences de leur mission.. (Constitution 2)

Que la « joie indescriptible » de l’oblation de Jésus-Christ et notre réponse à cette oblation soient nôtres en ce Jeudi Saint.

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LE SAUVEUR, LA CLÉ QUI OUVRE LA PORTE DE NOTRE MISSION ET CHAQUE PAGE DE NOTRE REGLE (Constitution 4)

À travers le regard du Sauveur crucifié nous voyons le monde racheté de son sang, dans le désir que les hommes en qui se poursuit sa passion connaissent eux aussi la puissance de sa résurrection (cf. Ph 3, 10).(Constitution 9)

Cette phrase est la clé qui ouvre la porte de notre mission et la clé pour lire et interpréter tout le livre des Constitutions et Règles.

Notre mission oblate est une réponse au cri de ceux qui sont pauvres parce qu’ils ne connaissent pas ou ne reconnaissent pas Jésus-Christ dans leur situation. Les Constitutions 5 à 9 expliquent cela plus clairement.

Quelle est la clé qui ouvre la porte de ma vie et de ma mission ? Qui ou quoi tient ma vie ensemble ? Comment l’exprimer ?

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LES PAUVRES SONT CEUX POUR QUI JÉSUS-CHRIST CONTINUE À SOUFFRIR (Constitution 4)

La croix de Jésus est au coeur de notre mission. Comme l’Apôtre Paul, nous prêchons «Jésus Christ et Jésus Christ crucifié» (1 Co 2, 2). Si nous portons «en notre corps les souffrances de mort de Jésus» , c’est dans l’espérance «que la vie de Jésus soit, elle aussi, manifestée dans notre corps» (2 Co 4, 10). À travers le regard du Sauveur crucifié nous voyons le monde racheté de son sang, dans le désir que les hommes en qui se poursuit sa passion connaissent eux aussi la puissance de sa résurrection (cf. Ph 3, 10). (Constitution 4)

« Dans le désir que les hommes en qui se poursuit sa passion connaissent eux aussi la puissance de sa résurrection ». Voici le test décisif pour la question : « qui sont les pauvres pour la famille oblate ? ». Ce sont sans équivoque ceux qui ne connaissent pas Jésus-Christ comme leur Sauveur. Ceux qui souffrent de l’obscurité et d’un manque de direction dans leur vie. Ce sont les personnes qui connaissent n’importe quelle souffrance physique, morale ou spirituelle et qui ne reconnaissent pas l’invitation à se tourner vers le Sauveur crucifié et ressuscité pour trouver de la force. Ce sont les personnes qui souffrent avec les autres, avec l’injustice, avec la destruction des ressources naturelles pour une vie saine et qui n’ont pas de relation avec le Sauveur pour les soutenir et les concentrer.

Ce sont toutes ces personnes, et bien d’autres encore, qui ont besoin de reconnaître le Christ crucifié dans leurs souffrances. Notre mission est d’accompagner ceux qui souffrent pour qu’ils se regardent à travers ses yeux, afin de les aider à se « brancher sur la source d’énergie » de sa résurrection.

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À TRAVERS LES YEUX DU SAUVEUR LES MAÎTRES ET LES SERVITEURS ONT LE MÊME DESTIN (Constitution 4)

Eugène était convaincu que le sang du Sauveur rendait tout le monde égal aux yeux de Dieu. Dès son premier ministère, il a insisté sur ce principe, comme en témoignent les statuts qu’il a rédigés pour les jeunes avec lesquels il travaillait après son ordination.
L’identité donnée par le sang du Sauveur devait être mise en pratique dans tous les événements et relations de leur vie. À cette époque, certains membres de la congrégation des jeunes venaient de foyers où il y avait des serviteurs, ce qui reflétait la situation sociale de l’époque.

Ils commanderont avec beaucoup de douceur à ceux qui leur sont soumis, se souvenant que les domestiques, quelque abjects qu’ils paraissent ici bas, n’en sont pas moins appelés à partager un jour la couronne immortelle de gloire qui leur a été acquise aussi bien qu’à leurs maîtres, par le sang précieux de leur commun Sauveur et Maître.

Règlements et Statuts de la Congrégation de la Jeunesse, 1813, p. 24

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À TRAVERS LES YEUX DU SAUVEUR, TOUTE LA FAMILLE HUMAINE PARTAGE SON SANG (Constitution 4)

À travers le regard du Sauveur crucifié nous voyons le monde racheté de son sang, dans le désir que les hommes en qui se poursuit sa passion connaissent eux aussi la puissance de sa résurrection (cf. Ph 3, 10). (Constitution 4)

La famine de la pomme de terre a massacré la population de l’Irlande. L’évêque Eugène écrit une lettre pastorale à son diocèse demandant aux gens d’aider financièrement les Irlandais. Nous y trouvons le fondement de sa mission d’Oblat : son expérience de conversion au pied de la Croix et sa prise de conscience qu’il avait été racheté par le sang du Sauveur. Sa mission était d’amener les autres à cette même prise de conscience.

La raison pour laquelle il aidait les catholiques irlandais allait plus loin que la charité :

Qu’on ne dise pas qu’il est d’un autre empire que nous; cela serait tout à fait indigne de la charité chrétienne, nous sommes tous, tant qu’il y a d’hommes sur la terre, les enfants du père qui est dans les cieux et le prochain l’un de l’autre; il y a ici plus que cela encore, les Irlandais sont comme nous de la grande famille catholique; ce n’est pas seulement le sang d’une même fraternité humaine qui nous est commun, mais le sang de notre Rédempteur, auquel nous participons tous dans la même grâce et dans les mêmes sacrements.

Mandement de Monseigneur Eugène au diocèse de Marseille, 24 février 1847, EO III Circulaire n 2.

Cette conviction profonde que le sang du Rédempteur est commun à tous a constitué le fondement de la conception qu’Eugène avait de l’Église, avant tout comme le Corps du Christ.

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C’EST À TRAVERS LES YEUX DU SAUVEUR CRUCIFIÉ QUE L’ON VOIT LES GENS (Constitution 4)

La croix de Jésus est au coeur de notre mission. Comme l’Apôtre Paul, nous prêchons «Jésus Christ et Jésus Christ crucifié» (1 Co 2, 2). Si nous portons «en notre corps les souffrances de mort de Jésus» , c’est dans l’espérance «que la vie de Jésus soit, elle aussi, manifestée dans notre corps» (2 Co 4, 10). À travers le regard du Sauveur crucifié nous voyons le monde racheté de son sang, dans le désir que les hommes en qui se poursuit sa passion connaissent eux aussi la puissance de sa résurrection (cf. Ph 3, 10). (Constitution 4)

En tant que coopérateurs du Sauveur, nous sommes invités à regarder les gens à travers ses yeux. Eugène est un bon pédagogue pour nous. Dans son premier sermon de carême à Aix en Provence, il s’est adressé à ses auditeurs, les pauvres :

Venez maintenant apprendre de nous ce que vous êtes aux yeux de la foi.

Pauvres de Jésus-Christ, affligés, malheureux, souffrants, infirmes, couverts d’ulcères, etc., vous tous que la misère accable, mes frères, mes chers frères, mes respectables frères, écoutez-moi.

Vous êtes les enfants de Dieu, les frères de Jésus-Christ, les héritiers de son royaume éternel, la portion choisie de son héritage…
… que vos yeux percent une fois les haillons qui vous couvrent, il est au-dedans de vous une âme immortelle faite à l’image de Dieu qu’elle est destinée de posséder un jour, une âme rachetée au prix du sang de Jésus-Christ, plus précieuse aux yeux de Dieu que toutes les richesses de la terre, que tous les royaumes du monde, une âme dont il est plus jaloux que du gouvernement de l’univers entier.

Notes pour la première instruction dans l’église de la Madeleine, E.O. XV n. 114

Quelle différence cela ferait si nous nous entraînions à voir tout le monde à travers la lentille des yeux du Sauveur crucifié !

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À TRAVERS LES YEUX DE NOTRE SAUVEUR CRUCIFIÉ, NOUS NOUS VOYONS COMME IL NOUS VOIT (Constitution 4)

La croix de Jésus est au coeur de notre mission. Comme l’Apôtre Paul, nous prêchons «Jésus Christ et Jésus Christ crucifié» (1 Co 2, 2). Si nous portons «en notre corps les souffrances de mort de Jésus» , c’est dans l’espérance «que la vie de Jésus soit, elle aussi, manifestée dans notre corps» (2 Co 4, 10). À travers le regard du Sauveur crucifié nous voyons le monde racheté de son sang, dans le désir que les hommes en qui se poursuit sa passion connaissent eux aussi la puissance de sa résurrection (cf. Ph 3, 10).  (Constitution 4)

As-tu déjà réfléchi à ce que Jésus-Christ a vu pendant les heures passées sur la croix ? Comment a-t-il regardé les gens autour de lui ?

Eugène a fait cette expérience lorsque ses yeux ont rencontré ceux de Jésus crucifié, et sa vie a changé:

Puis-je oublier ces larmes amères que la vue de la Croix fit couler de mes yeux un Vendredi Saint. Ah! elles partaient du cœur, rien ne put en arrêter le cours, elles étaient trop abondantes pour qu’il me fût possible de les cacher à ceux qui comme moi assistaient à cette touchante cérémonie. J’étais en état de péché mortel et c’était précisément ce qui occasionnait ma douleur.

Mais ensuite, le regard miséricordieux et guérisseur du Sauveur a permis à Eugène de s’exclamer :

Jamais mon âme ne fut plus satisfaite, jamais elle n’éprouva plus de bonheur; c’est qu’au milieu de ce torrent de larmes, malgré ma douleur, ou plutôt par le moyen de ma douleur, mon âme s’élançait vers sa fin dernière, vers Dieu son unique bien dont elle sentait vivement la perte.

Journal de retraite, décembre 1814, O.W. XV n.13

À travers les yeux de son Sauveur crucifié, Eugène décrit cette expérience en d’autres mots :

Méditation de l’enfant prodigue. Hélas! il n’en fut jamais à qui cette parabole s’applique mieux qu’à moi…

Pensais-je seulement à revenir à mon père, à ce bon père dont j’avais éprouvé si souvent l’excessive tendresse? Non, il fallut que lui-même, mettant le comble à ses bienfaits, vint m’enlever, m’arracher à mon insouciance, ou plutôt vint me sortir du bourbier où j’étais enfoncé et dont il m’était impossible de me tirer moi-même. A peine formais-je parfois le désir de quitter mes haillons pour être de nouveau revêtu de la robe nuptiale.

Notes de retraite avant son ordination, décembre 1811, O.W. XIV n.95

À travers les yeux de son Sauveur crucifié, Eugène a proclamé :

Heureux, mille fois heureux qu’il ait, ce bon Père, malgré mon indignité, déployé sur moi toute la richesse de ses miséricordes.

Journal de retraite, décembre 1814, O.W. XV n.130

RÉFLEXION

Lorsque les yeux du Sauveur crucifié et mes yeux se rencontrent, que se passe-t-il… ?

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C’EST UNIQUEMENT PAR LA CROIX QUE NOUS POUVONS ÊTRE D’AUTHENTIQUES PÈLERINS DE L’ESPÉRANCE (Constitution 4)

La croix de Jésus est au coeur de notre mission. Comme l’Apôtre Paul, nous prêchons «Jésus Christ et Jésus Christ crucifié» (1 Co 2, 2). Si nous portons «en notre corps les souffrances de mort de Jésus» , c’est dans l’espérance «que la vie de Jésus soit, elle aussi, manifestée dans notre corps» (2 Co 4, 10). (Constitution 4)

Ceux qui nous entourent peuvent se lasser de nos belles paroles, ils veulent VOIR et expérimenter le mystère pascal en nous et à travers nous. Si la croix de Jésus-Christ est vraiment au centre de notre vie, on la verra automatiquement.

Fréquemment, nous avons tendance à nous focaliser partiellement sur la croix et à oublier que la croix est la porte qui s’ouvre sur la résurrection et la plénitude de la vie. « Prendre notre croix » chaque jour est une invitation à reconnaître la souffrance de Jésus-Christ dans notre propre souffrance, son accompagnement dans tout ce qui est sombre et douloureux dans nos vies, jusqu’à crier, avec lui : « Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »

Néanmoins, parce que la croix et la résurrection sont au cœur de notre vie et de notre mission, « c’est avec l’espoir que la vie de Jésus, elle aussi, peut être vue dans notre corps. » Ce n’est qu’à travers la croix que nous pouvons être de véritables pèlerins de l’espérance, des témoins de la vie nouvelle et des possibilités de la certitude de la promesse de notre Sauveur : « Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. »

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VIVRE LE CHRIST JESUS CRUCIFIÉ (Constitution 4)

« To live Christ Jesus crucified » est le titre donné à la Constitution 4 dans la version anglaise des Constitutions et Règles. Dans la version française, il s’agit simplement de « Jésus Christ crucifié ». Je pense cependant que l’anglais rend bien compte de ce que signifie la mise en pratique de l’affirmation selon laquelle « la croix de Jésus-Christ est au cœur de notre mission. » Eugène nous donne un aperçu de la façon de procéder en utilisant l’image d’un peintre. Lorsqu’il était séminariste, il a écrit :

Se conformer à Jésus-Christ:
Similitude du peintre qui copie un modèle.
Il le place dans le meilleur jour,
il le regarde attentivement,
il le fixe,
il tâche d’en imprimer dans son esprit l’image,
il trace ensuite sur le papier ou sur la toile quelques traits qu’il rapproche de l’original
il les corrige s’ils ne sont pas exactement conformes, autrement il continue…

Livre d’exercice non publié, dans les Archives OMI à Rome

Eugène ne vise pas à se transformer lui-même comme l’exacte reproduction photographique de Jésus le Sauveur. Cela est irréaliste et impossible. Comme un artiste, la spiritualité d’Eugène  consiste à se centrer avec intensité sur le modèle, et à permettre alors que ce modèle s’exprime lui-même à travers la vision de l’expérience et de la compréhension de l’artiste concernant la personne humaine et le monde dans lequel il vit.

Eugène invite chacun d’entre nous, membres de sa famille charismatique, à suivre son exemple et à devenir des artistes.

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LA CROIX DE JESUS EST AU COEUR DE NOTRE MISSION (Constitution 4)

La croix de Jésus est au coeur de notre mission. (Constitution 4)

Après avoir examiné notre appel et notre réponse dans les constitutions 1 et 2, nous passons maintenant à la constitution 4 qui est le pivot de notre vocation en tant que chrétiens dans la famille oblate.

Le parcours de conversion d’Eugène nous est bien connu, et il n’est donc pas surprenant de comprendre que la croix était au centre de sa vie et de sa mission – et de la nôtre.

Le chemin spirituel d’Eugène est résumé dans notre Constitution 59, qui se réfère à nos novices, mais qui s’applique à chacun d’entre nous, aujourd’hui :

L’étape du noviciat se termine par cet acte libre et plein de foi qu’est l’engagement dans la Congrégation. Après avoir fait l’expérience de l’amour du Père en Jésus, le novice consacre sa vie à rendre visible cet amour; il confie sa fidélité à celui dont il partage la croix et espère les promesses.

Ensuite, la Constitution 63, reprend la même idée :

La croix oblate, reçue au jour de la profession perpétuelle, nous rappellera sans cesse l’amour du Sauveur, qui désire attirer à lui tous les hommes et nous envoie comme ses coopérateurs.

Ce qui est dit de la croix dans les premiers vœux des novices et l’oblation à vie des post-novices, s’applique à la vocation de chaque membre de la famille charismatique oblate : en effet, la croix de Jésus-Christ est au centre de notre vie, de notre spiritualité!

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