CERTES IL NE FAUDRAIT RIEN MOINS QUE LES BAYONNETTES POUR ME FAIRE FAIRE UN PAS EN ARRIÈRE. NOTRE PLACE EST AU MILIEU DE NOS OUAILLES

2 mars. Ici tout est calme. J’ai pu continuer mes fonctions en traversant la ville sans le moindre inconvénient.

Hier le Commissaire du Gouvernement provisoire est venu pour proclamer la République et régler les affaires dans ce département. Ce matin il est venu me voir pour me faire le premier sa visite. Il m’a prié d’ordonner un service pour les victimes de ces nouvelles journées, ce que je n’ai pas eu de peine à lui accorder.

Notre population a été admirable dans cette délicate circonstance. Tu aurais été touché de l’intérêt que l’on m’a témoigné. L’autre jour je fus dans le cas de traverser à pied tous nos vieux quartiers pour aller donner la confirmation à un malade. Eh bien on s’appelait pour me voir passer et me demander ma bénédiction. Je vis sur toutes ces figures l’affection filiale, une sorte de joie qui m’a fait croire qu’ils s’étaient persuadés que j’avais pu être compromis dans ces affaires, ou que je m’étais retiré. Certes il ne faudrait rien moins que les bayonnettes pour me faire faire un pas en arrière. Notre place est au milieu de nos ouailles.

Lettre au père Hippolyte Courtès à Limoges, France, 2 mars 1848, EO X n 968.

J’ai rendu la visite à monsieur le commissaire du gouvernement qui m’a reçu avec les démonstrations les plus respectueuses. Il a paru très satisfait de ma démarche, ainsi que monsieur son père, présent à notre entrevue. A les entendre, le gouverment veut respecter la religion, et ils m’ont assuré qu’ils étaient disposés à me seconder en tout ce qui dépendrait d’eux.

Journal d’Eugène de Mazenod, 3 mars 1848, EO XXI

RÉFLEXION

« Il est nécessaire de guérir les blessures du passé si vous voulez construire votre pays et avoir de l’unité. Je travaille avec des gens qui m’ont combattu très âprement avant les élections. Il était de ma responsabilité, en tant qu’homme qui dirige le parti majoritaire, de guérir les blessures du passé et de travailler avec des gens qui étaient mes adversaires. »  (Nelson Mandela)

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