QUAND LE CŒUR SOUFFRE IL S’ALARME

Le père Hippolyte Courtès avait été membre du groupe de jeunes d’Eugène et fut l’un des premiers novices à rejoindre les Missionnaires. Il était affligé d’une mauvaise santé et devenait parfois déprimé, mais il était un exemple d’endurance patiente et de persévérance dans son service. Cet homme tranquille est resté un ami et un confident respecté pendant toute la vie d’Eugène.

On peut donc comprendre l’inquiétude d’Eugène quant au bien-être d’Hippolyte lorsque celui-ci est tombé malade en mai 1847.

Je te remercie mille fois, et te bénis, mon cher fils, d’avoir eu la bonne pensée de me donner toi-même de tes nouvelles. Le bon père Martin s’était admirablement acquitté de ce devoir pendant ta courte, mais bien violente maladie. Il m’a tenu au courant jour par jour, et je ne puis te dire avec quel tendre intérêt il s’exprimait sur ton compte. J’avais besoin de cela pour me soulager dans la peine dont je ne pouvais me défendre maigre tout ce qu’il me disait de rassurant. Je bénis Dieu de ta prompte guérison, tu sens si nous l’avons invoqué dans cette circonstance. J’étais plein de confiance, mais quand le cœur souffre il s’alarme.

Lettre au Père Hippolyte Courtès à Aix en Provence, 13 mai 1847, EO X n 929

RÉFLEXION

« L’ami qui peut rester silencieux avec nous dans un moment de désespoir ou de confusion, qui peut rester avec nous dans une heure de chagrin et de deuil, qui peut tolérer de ne pas savoir… de ne pas soigner, de ne pas guérir… c’est un ami qui se soucie. » (Henri Nouwen)

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