LES MISSIONS PAROISSIALES : PROCHE DES GENS POUR LES AMENER À DIEU

Eugène était doué dans sa capacité à improviser dans des situations variées. Il était intuitif et ses contacts avec la population, grâce à ses visites, lui donnait une bonne idée de ce qu’il fallait traiter pendant la mission, afin de rendre les gens plus ouverts aux invitations du Christ Sauveur.

Nous avons aussi fait la découverte d’un homme de soixante ans qui est faible d’esprit et qui n’a pas fait sa première communion. Nous avons été extrêmement surpris de la manière dont il a répondu à nos interrogations. Sans hésiter, il s’est parfaitement expliqué sur les mystères de la Trinité, de l’Incarnation, l’éternité heureuse et malheureuse en récompense ou en punition des œuvres des hommes; en un mot, nous avons jugé que cet infortuné était capable, après quelques soins qu’on lui donnera encore, d’être admis aux sacrements.
Nous avons, en outre, rencontré un maître d’école étranger, homme fort au-dessus des magisters de village, qui, à l’occasion de la mission, se sépara d’une femme avec laquelle il vivait depuis longtemps et dont il a même des enfants.

Journal de la Mission à Marignane, le 19 novembre 1816, E.O. XVI

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1 réponse à LES MISSIONS PAROISSIALES : PROCHE DES GENS POUR LES AMENER À DIEU

  1. Denyse Mostert dit :

    L’approche des Missionnaires de Provence, me rappelle un peu les visites de ‘Monsieur l’Inspecteur’ dans mon école de campagne. On préparait son arrivée dans la fièvre, dans l’anxiété, dans une sorte d’appréhension, d’ailleurs vite vaincue par le climat de détente qu’il savait établir.

    Un défi un peu semblable mais combien plus difficile attend les envoyés aux gens de Provence. Ils rencontrent là des convalescents avec les séquelles encore vives de tant d’années de souffrance. Des gens qui ont désappris la confiance en même temps qu’ils s’enfonçaient dans le silence pour protéger une intimité dont il pouvait s’avérer dangereux de faire étalage.

    Les Missionnaires se doivent d’aller au-delà des apparences. Un sourire chaleureux, un regard attentif et une écoute sincère font souvent naître le dialogue. Pour atteindre ce niveau de confiance où chacun va confier ses pensées les plus intimes, les Missionnaires ont à dire l’expérience qui les a amenés à tout laisser pour annoncer Jésus Christ. Ils ont à être les témoins authentiques de la joie des Béatitudes.

    Et les oubliés de Provence sauront qu’ils n’ont jamais été seuls et que le Royaume du Père est aussi pour eux.

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