LES MISSIONS PAROISSIALES: PROCHE DES GENS AFIN DE CONNAÎTRE LEURS BESOINS

La proximité des missionnaires avec la population leur fait prendre conscience de ses besoins et de ses réactions.

C’est ainsi qu’aujourd’hui nous avons découvert deux personnes qui, sous les dehors du mariage, qu’elles n’avaient pourtant jamais contracté, vivaient, depuis plusieurs années, dans le concubinage, sans qu’on s’en doutât; elles seraient peut-être mortes dans cet état sans la visite que nous leur avons faite.
Dans ces visites, il faut avoir soin d’entrer dans toutes les maisons, même celles où l’on prévoit que l’on sera mal reçu: n’y eût-il que le mérite de souffrir quelques mépris pour Notre Seigneur Jésus-Christ, on en retirerait toujours un très grand profit, et ces mépris ne sont pas à négliger dans l’exercice d’un ministère si sublime, dont les peuples font en général tant de cas.

Journal de la Mission à Marignane, 18 Novembre 1816, E.O. XVI

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1 réponse à LES MISSIONS PAROISSIALES: PROCHE DES GENS AFIN DE CONNAÎTRE LEURS BESOINS

  1. Denyse Mostert dit :

    Eugène de Mazenod et ses Fils le savent bien : les visites paroissiales « ne sont pas toujours agréables. » Malgré cela « il faut avoir soin d’entrer dans toutes les maisons , même celles où l’on prévoit que l’on sera mal reçu ». Voici une phase bien difficile du travail des Missionnaires !

    Je peux imaginer une de ces visites où ils vont être reçus sur le seuil d’une porte à peine entrouverte qui va rapidement se refermer sur eux en une fin de non recevoir. Ou d’autres fois où, écoutés par pure politesse, ils ne recevront que l’attention compassée de personnes qui ont hâte d’en finir. Peut-être quelque part, va-t-on leur offrir de s’asseoir quelques instants pour mieux leur faire comprendre, au moyen d’une argumentation musclée, qu’ils ne sont pas désirés et que la vie privée des autres ne les regarde en aucune façon… N’y a-t-il pas là de quoi perdre son sang-froid ?

    Mais les Missionnaires de Provence savent qu’ils peuvent aller de l’avant, forts de la promesse de Jéus ; « Celui qui croit en moi, comme l’a dit l’Ecriture, de son sein couleront des fleuves d’eau vive ». (Jean 7:38).

    Ila ont conscience que leur travail est ce « ministère si sublime, dont les peuples font en général tant de cas » et que les gens qu’ils vont visiter ont un besoin criant
    de retrouver un Dieu si longtemps occulté par leur vie de misère.

    Munis d’un tel viatique, ils vont redire haut et fort comment Jésus Christ est venu pour donner à tous « la vie en abondance » (Jean 10,10) et que tous pourront alors « marcher dans une vie nouvelle ». (Rom. 6,4)

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