IL Y A DE QUOI REMUER LES ENTRAILLES D’UN VRAI MISSIONNAIRE.

Le père Francis Xavier Bermond avait demandé à Eugène d’être l’un des membres du premier groupe fondateur d’Oblats à partir pour le Canada. Il avait une personnalité difficile, et Eugène ne pensait pas qu’il était sage de l’envoyer en mission délicate à ce stade. Maintenant, quatre ans plus tard, Eugène et son conseil ont jugé que le temps était venu d’envoyer le P. Bermond au Canada.

Je n’ai point oublié, mon cher p. Bermond, combien vous fûtes contrarié de n’avoir pas été choisi pour faire partie de nos saintes colonies d’outremer. Cela peut s’effectuer aujourd’hui. Le p. Guigue[s] me demande à grands cris un remplaçant à Longue[u]il du p. Pierre Aubert. Tout naturellement je m’adresse à vous dont les vœux me sont connus et je vous choisis volontiers pour remplir une tâche dont j’ai la confiance que vous vous acquitterez bien. Rien n’est comparable aux bénédictions que Dieu répand sur notre Congrégation au Canada. On réclame des sujets, vous serez reçu à bras ouverts.

Le départ aura lieu vers le milieu du mois de juillet. Votre destination est pour Longue [u] il. Vous y trouverez le p. Guigue[s], le p. Allard, qui y sont à poste fixe;

le p. Baudrand et ses compagnons y viennent au retour de leurs missions. Le p. Durocher et le p. Brunet ont donné de superbes missions aux chantiers où ils ont été accueillis comme des dieux et où ils ont ramené tout le monde à la pratique de la vertu. C’est quelque chose de ravissant. Quant aux pères Laverlochère, Fisette, etc., ils évangélisent le peuple autochtone. Il y a de quoi remuer les entrailles d’un vrai missionnaire.

Lettre au Père Francis Xavier Bermond, 20 avril 1845, EO I n 53

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