JE FINIS CETTE LETTRE LE CŒUR NAVRÉ DE DOULEUR

Malgré tous ses efforts pour rallumer la ‘mèche fumante’ de ce jeune Oblat de 24 ans qui avait obtenu sa prêtrise l’année précédente, le Fondateur dut prendre une action décisive, quand il fut clair qu’aucun changement de comportement ne pourrait advenir.

Je vais m’occuper de votre expulsion de la Société. Il faut pour cela que j’assemble le conseil qui doit statuer sur cette affaire.

Je ne pense pas qu’il hésite. Ce n’est qu’après la décision que je puis vous donner la dispense que vous ne présenterez vraisemblablement pas au tribunal de Dieu comme un titre pour obtenir sa miséricorde. Si j’en juge par la signature de votre lettre je dois penser que vous vous croyez délié de vos engagements par le fait de votre demande. Votre conduite à Vico confirmerait cette opinion ….

Je finis cette lettre le cœur navré de douleur, je mesure d’avance les conséquences désastreuses pour votre pauvre âme de la démarche que vous venez de faire. Je savais que vous étiez très imparfait, mais je ne supposais pas que vous étiez infidèle au point que vous vous êtes montré. Le venin était caché dans la plaie. Avec plus de franchise le mal n’eut peut-être pas été sans remède, mais quand on laisse pénétrer Satan dans l’esprit, il vous a bientôt entraîné loin. C’est là votre déplorable histoire.

Je vais ramasser vos lettres si peu sincères, auxquelles pourtant je croyais, pour les brûler le jour où vous serez retranché de la famille qui vous avait adopté.

Lettre au Père Léopold Carles, le 22 Juillet 1844, EO X n 848

Une fin bien triste.

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