VENDREDI SAINT: QUE SA SAINTE VOLONTE SOIT FAITE, DUT-IL NOUS EN COUTER LA VIE !

Que sa sainte volonté soit faite, dût-il nous en coûter la vie!

Le journal d’Eugène révèle sa souffrance avec Jésus sur la croix.

Vendredi saint. Depuis longtemps la maladie désespérée de mon bien-aimé Louis m’avait cloué sur la croix, aujourd’hui j’ai dû y expirer avec l’Agneau de Dieu qui s’y est immolé pour nous. Tandis que j’étais sorti un moment pour aller administrer le sacrement de confirmation à un moribond, monsieur de Boisgelin est entré à l’évêché; sa présence a suffi pour m’apprendre la déchirante nouvelle à laquelle nous ne nous attendions que trop. Il était hier auprès de son fils lorsque [celui-ci] a rendu sa belle âme à son créateur. C’est à l’heure même où j’étais ici, à l’autel, offrant le saint sacrifice pour lui, hélas! non plus pour la guérison de son corps, mais pour la plus grande sanctification de son âme.

Ainsi, voilà dans le ciel celui qui eût fait notre consolation sur la terre. Tant de talents, tant de vertus, un si bon caractère sont perdus pour nous. Un des plus beaux fleurons de notre couronne est tombé, une portion de notre être a disparu; car ne vivons-nous pas dans les objets de notre tendresse?

… Trêve, mon pauvre coeur, à toute pensée de murmure; Dieu seul est le maître de ses créatures; il en dispose selon sa très juste, très sainte et adorable volonté. Ah! oui, que sa sainte volonté soit faite, dût-il nous en coûter la vie!

Journal d’Eugène de Mazenod, 25 mars 1842, EO XXI

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