ILS BRÛLENT DU DÉSIR D’ÊTRE JUGÉS DIGNES D’ÊTRE ADMIS AU NOVICIAT LORSQU’ILS AURONT FAIT LEURS CLASSES

Eugène écrit au Père Mille sur la mort d’un Oblat et il note le besoin de le remplacer par de nouveaux candidats :

Le ciel se peuple des nôtres. Si c’est une pensée consolante de voir tous ceux qui nous sont enlevés mourir en prédestinés, il est impossible de ne pas s’affliger de voir nos rangs s’éclaircir, sans que personne se présente pour remplacer ceux qui ont été prendre possession de la gloire, comme étant une récompense promise à ceux qui persévéreraient jusqu’à la fin.

Pour remplir les rangs, Eugène vient juste d’ouvrir le premier noviciat Oblat. C’était le début d’un long processus de discernement et de formation. Eugène en fait part au jeune Mille :

La petite colonie de Lumières donne de l’espoir, mais il faudra vivre plus que je ne puis compter pour jouir des résultats d’un bien si fort en herbe. Vous êtes assez jeunes pour voir l’épi se former, venir à maturité et vous le cueillerez dans la jubilation; quant à moi il paraît que je suis destiné à semer dans les larmes. Si telle est la volonté de Dieu, je m’y résigne…

Lettre à Jean-Baptiste Mille, le 16 avril 1841, EO IX n 728

Dans son journal personnel, Eugène écrit ceci à propos de cet événement que nous appelons aujourd’hui pré-noviciat qu’il avait initié :

…pour y recevoir les étudiants que nous avons résolu d’admettre pour fournir des sujets à notre noviciat qui se dépeuplait totalement. L’essai que nous avons fait cette année est des plus encourageants. Tous les jeunes gens qui composent cette maison d’études sont animés du meilleur esprit. Ils brûlent du désir d’être jugés dignes d’être admis au noviciat, lorsqu’ils auront fait leurs classes.

Pour fournir leur instruction, nous avons réuni dans cette maison nos oblats [éd. scolastiques], tant ceux qui ont fait leur théologie que ceux qui en suivent encore le cours. Tout en étudiant pour leur compte, ils feront travailler les autres, et leurs bons exemples les raffermiront dans leur vocation. Tous ceux de nos pères qui ont visité cette maison en ont été enchantés. Prions Dieu qu’il répande de plus en plus sur elle sa céleste bénédiction…

Journal d’Eugène de Mazenod, le 12 mai 1841, EO XVIII

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1 réponse à ILS BRÛLENT DU DÉSIR D’ÊTRE JUGÉS DIGNES D’ÊTRE ADMIS AU NOVICIAT LORSQU’ILS AURONT FAIT LEURS CLASSES

  1. Claude Berthaud dit :

    il est impossible de ne pas s’affliger de voir nos rangs s’éclaircir, sans que personne se présente pour remplacer …

    Nous sommes dans une situation similaire aujourd’hui, dans un environnement similaire. La pandémie actuelle remplace les épidémies du début du siècle, au moment où Eugène débute son ministère. La Science nous incite à rejetter le spirituel et le religieux comme cela a eu lieu, aussi, lors de la Révolution et pendant l’anticléricalisme d’état sous Louis-Philippe.
    Reprenons notre Foi, reprenons le Charisme. Repartons en mission, un pas devant l’autre.
    Ce jour, nous avons changé ce chant durant notre rencontre du partage de la Parole. Nous étions 10, pas plus, le groupe scindé en deux à cause des règles de rassemblement.
    La qualité de réflexion était là. Le courage de tenir bon aussi !

    Voici, de UNI’T, le chant DISCIPLES MISSIONNAIRES.
    Retrouvez-le sur ITUNES et appréciez l’élan.

    Donne-nous du zèle pour porter la nouvelle
    Fais de nous Seigneur des disciples missionnaires
    Donne-nous des ailes pour répondre à l’appel
    Pour chanter Dieu nous aime

    Disciple missionnaire, donne-nous un cœur
    Disciple missionnaire, donne-nous une âme
    Disciple missionnaire

    https://kteneo.wordpress.com/category/chants

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