Les dernières années de sa vie, le Père Mie les passa en enseignant aux séminaristes et en offrant son ministère aux pauvres dans la rue. À sa mort, Eugène avait écrit :
Vous sentirez comme moi la grande perte que nous faisons en la personne de ce bienheureux dont la présence parmi nous sur la terre était un sujet perpétuel d’édification.
Lettre à Jean-Baptiste Mille, le 11 mars 1841, EO IX n 726
Jeancard décrit son ministère:
Le P. Mye voyait avec douleur la plupart des pauvres mendiants délaissés au spirituel. Il commença par aller au milieu d’eux à la porte de l’église, il les instruisait en leur montrant le véritable intérêt de la charité. Ce catéchisme et ces conversations de tous les jours à la porte de l’église étaient quelque chose de touchant. Ils ne furent pas sans fruit, il entendit en confession ces pauvres et ces pauvresses, il les engagea à lui en amener d’autres, et il devint le directeur spirituel des mendiants, à qui il apprenait de plus en plus à sanctifier leur état de misère, état souvent dangereux pour eux, à cause de la liberté que leur laisse cette vie désœuvrée et grossière dans les bas-fonds les plus obscurs de la société. Il faisait beaucoup de bien à ces pauvres gens tirés de leur ignorance, et souvent de leurs vices.
Notice sur le révérend père Mie”, in Missions, 5 (1866), p 463