À LA LOUANGE DES COMMUNAUTÉS CONTEMPLATIVES : UN GOÛT DE LA BÉATITUDE À LAQUELLE CES ÂMES CHOISIES SONT APPELÉES

Eugène note dans son journal une visite qu’il a faite à un couvent de sœurs contemplatives, qui passent leur vie dans le silence et la prière. Il a fait l’expérience de la présence de Dieu chez ces femmes qui prient constamment pour le monde et ses besoins.

Visite annuelle au premier monastère de la Visitation. Je l’ai achevée dans la journée. Je n’en saurais trop dire sur l’édification que j’ai retirée de cette visite. C’est une chose vraiment admirable que de voir l’union, la paix qui règne dans cette maison de Dieu…

Comment expliquer le bonheur dont toutes ces saintes filles jouissent, et qui leur fait préférer leur état à tout ce que le monde pourrait offrir de plus séduisant? Il n’est pas possible de l’attribuer à autre chose qu’à l’onction de la grâce, à la communication de l’Esprit de Dieu. C’est une chose qui me frappe toujours davantage et qui me prouve le mieux l’action constante de la Providence sur ses créatures, c’est un état surnaturel, miraculeux, c’est une lumière, une émanation céleste, un avant-goût de la béatitude à laquelle sont appelées ces âmes d’élite, ces âmes privilégiées qui jouissent de ce bonheur…

Eugène de Mazenod, Le Journal, 22 Avril 1839, EO XX

Ce contenu a été publié dans Uncategorized. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

1 réponse à À LA LOUANGE DES COMMUNAUTÉS CONTEMPLATIVES : UN GOÛT DE LA BÉATITUDE À LAQUELLE CES ÂMES CHOISIES SONT APPELÉES

  1. Denyse Mostert dit :

    A LA LOUANGE DES COMMUNAUTÉS CONTEMPLATIVES.
    Eugène de Mazenod, Le Journal, 22 Avril 1839

    Sujet facile pour moi ce matin. A une certaine époque j’ai été saisie par un désir de contemplation, de la prière constante à laquelle se vouaient nombreuses les vocations religieuses du 19ème siècle.

    D’où venait cette idée chez une jeunesse de 15 ans alerte comme pas une si ce ne sont de mes années heureuses d’étudiante post-secondaire dans une communauté vouée à l’enseignemen et s’en acquittant avec brio? Quoiqu’on ait pu croire, il me faut reconnaître qu’elle n’exerçait aucune forme de pression chez les jeunes confiées à leurs soins. Leur attitude se limitait à nous parler d’un Dieu d’Amour qui savait se servir de nos talents propres pour faire advenir son Règne. Comme limite il était gigantesque de nous savoir imparfaites tout en répondant avec joie à ce que le Seigneur attendait spécialement de chacune de nous.

    Pas question non plus de faire des cauchemars au sujet de l’indésirable orgueil qu’auraientt pu susciter les dons découverts. Si par hasard ils se pointaient à notre esprit, les religieuses savaient le remettre à sa place. Cette compréhension de la mission des enfants de Dieu m’est demeurée en dépit du temps qui passe… c’est pourquoi je me suis retrouvée Associée aux Oblats de Marie Immaculée depuis si longtemps.

    On comprend l’allégresse du Fondateur lors de sa visite au Monastère de la Visitation. « C’est une chose vraiment admirable que de voir l’union, la paix qui règne dans cette maison de Dieu… » dit-il d’abord pour expliquer « la paix qui règne dans cette maison de Dieu ». Et il conclut que seul l’Esprit de Dieu est capable de susciter la Paix qui rejoindra moniales et bénéficiaires de leurs prières.

    Ces termes pourraient paraître excessifs s’ils ne venaient d’un cœur qui se reconnait « sensible à l’excès » comme celui d’Eugène dès sa tendre jeunesse. Le Vicaire général de Marseille a gardé en lui ces pensées heureuses qui ont produit de grandes choses; pourquoi ne pas garder nous aussi un coeur de bonheur ?

Répondre à Denyse Mostert Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *