SI L’ON SAVAIT BIEN CE QUE C’EST QU’UN ÉVÊQUE, ON S’ÉTONNERAIT MOINS DE LE VOIR S’APPROCHER DE SES OUAILLES QUAND ELLES SONT DANS L’AFFLICTION

Eugène rapporte deux de ses visites pastorales pour réconforter ceux qui souffraient.

En rentrant en ville, je suis allé visiter l’abbé Fissiaux qui est malade de chagrin en voyant que la maladie lui a enlevé jusqu’à sept des petites filles de sa communauté du choléra..

Le père Charles Fissiaux, membre du clergé diocésain, avait ouvert un lieu pour les filles pauvres et les orphelines de l’épidémie de choléra de 1835. En 1839, il a fondé la Société Saint-Pierre-aux-Liens pour les jeunes en prison

De là j’ai visité m. Jourdan atteint par le choléra, mais qui laisse quelque espoir de guérison. Ma visite lui a fait un bien indicible et a fort édifié le docteur Ducros qui est entré dans la maison du malade en même temps que moi. Si l’on savait bien ce que c’est qu’un évêque, on s’étonnerait moins de le voir s’approcher de ses ouailles quand elles sont dans l’affliction ou aux prises avec la maladie et la mort.

Eugène de Mazenod, Le Journal, 8 Septembre 1837, EO XVIII

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1 réponse à SI L’ON SAVAIT BIEN CE QUE C’EST QU’UN ÉVÊQUE, ON S’ÉTONNERAIT MOINS DE LE VOIR S’APPROCHER DE SES OUAILLES QUAND ELLES SONT DANS L’AFFLICTION

  1. Denyse Mostert dit :

    TENDRESSE ET PITIÉ…
    Le psaume 103 chante la tendresse du Seigneur. C’est aussi le message que Mgr Eugène de Mazenod veut laisser à ses fidèles.

    Journal du 8 Septembre 1837.

    Un prêtre diocésain au grand cœur que le prêtre Charles Fissiaux à l’origine d’un endroit pour « les filles pauvres et les orphelines du choléra » et, en 1839, de la Société Saint-Pierre-aux-Liens pour les jeunes en prison ! »

    Certains de ces jeunes auraient eu toute la vie devant eux si ce n’avait été l’inflexible choléra fauchant tant de malades sur son parcours. La plupart d’entre eux ont perdu leurs parents, ils se retrouvent seuls à faire face. Les soignants peu nombreux ont besoin d’un endroit où prodiguer des soins qui, reconnaissons-le, ne vont pas sans risque. Voici la situation contre laquelle Charles Fissiaux a décidé de se battre et les malades auxquels Mgr de Mazenod, accompagné ce jour-là par un médecin, le docteur Ducros, tente d’apporter du réconfort. Y arrive-t-il toujours d’ailleurs ? Quoi qu’il en soit, Eugène signale le « bien indicible » apporté à un certain M. Jourdan et qui a fort édifié le docteur Ducros qui l’accompagnait.

    Il ne lui en faut pas plus pour laisser monter sa reconnaissance vers le Seigneur et en tirer pour lui-même les conclusions qui s’imposent. «Si l’on savait bien ce que c’est qu’un évêque, on s’étonnerait moins de le voir s’approcher de ses ouailles quand elles sont dans l’affliction ou aux prises avec la maladie et la mort. » Ceci laissant percevoir le peu de connaissance au sujet de ces Pasteurs mal connus de leurs fidèles.
    Une pensée sur laquelle Mgr de Mazenod reviendra souvent pour tenter de démontrer la tendresse qui l’habite, lui comme évêque de Marseille et tous ses congénères.

    NB : une prière pour les évêques de l’Église d’aujourd’hui afin qu’ils continuent à aller de l’avant dans les situations de plus en plus difficiles qui leur sont proposées.

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