LE COEUR DE JÉSUS-CHRIST QUI M’A FORMÉ, ANIMÉ ET INSPIRÉ

Continuant à réfléchir sur son chagrin à la mort par choléra de Dauphin, Eugène révèle le rôle de l’amour de Jésus, représenté dans le Sacré Cœur, dans sa propre vie et son ministère :

L’on comprendra d’après cela que je suis loin de vouloir désavouer ou cacher seulement les sentiments qui m’animent. Que celui qui serait tenté de me blâmer sache que je redoute peu son jugement et que je me ferais fort de lui prouver que j’ai tout lieu de remercier Dieu de m’avoir donné une âme capable de mieux comprendre celle de Jésus-Christ notre maître qui a formé, qui anime, qui inspire la mienne, que tous ces froids et égoïstes raisonneurs qui placent apparemment le cœur dans le cerveau, et ne savent aimer personne parce qu’en dernière analyse ils n’aiment qu’eux.

Eugène de Mazenod, Le Journal, 4 Septembre 1837, EO XVIII

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1 réponse à LE COEUR DE JÉSUS-CHRIST QUI M’A FORMÉ, ANIMÉ ET INSPIRÉ

  1. Denyse Mostert dit :

    LE COEUR DE JÉSUS-CHRIST QUI M’A FORMÉ, ANIMÉ ET INSPIRÉ…
    Eugène de Mazenod, Journal, 4 Septembre 1837

    Il est vrai qu’au 19ième siècle et même plus tard, on avait la pudeur de ses sentiments. « Garder les secrets du roi », me disait une religieuse. Je trouvais cela un peu frustrant alors qu’il était si bon de parler de spiritualité avec quelqu’un en qui j’avais confiance. Pourquoi s’en empêcher d’ailleurs si ce ne serait que par orgueil ou crainte du jugement d’autrui ? Cela dit, Eugène de Mazenod partage cette conviction. «L’on comprendra d’après cela, écrit-il, que je suis loin de vouloir désavouer ou cacher seulement les sentiments qui m’animent… » On sait que sa nature déterminée lui permet de passer par-dessus tout jugement à ce sujet : la vérité présente en lui, il ne pourra empêcher ses mots de traduire ce qu’il vit profondément.
    Il ira jusqu’à servir un avertissement à ceux qui penseraient à la critiquer : «Je me ferais fort de … prouver que j’ai tout lieu de remercier Dieu de m’avoir donné une âme capable de mieux comprendre celle de Jésus… »

    Ce morceau d’éloquence se termine d’ailleurs par une diatribe qui n’a rien de doux vis-à-vis de ceux dont il a en ce moment une très mauvaise impression. Il n’a cure, écrit-il, de « tous ces froids et égoïstes raisonneurs qui placent apparemment le cœur dans le cerveau, et ne savent aimer personne parce qu’en dernière analyse ils n’aiment qu’eux ». Ceci prouve que nul, y compris le Fondateur, n’est parfait ici-bas.

    Après l’énoncé de ce qu’il considère comme la vérité qui libère, on peut penser qu’Eugène aura adouci sa si rigide opinion pour évoquer la Miséricorde de Dieu pour chacun de ses enfants. En somme, cette dernière attitude devrait prévaloir dans les arguments que nous sommes tentés de servir à ceux qui ne sont pas de notre avis. La casse est bien plus facile à réparer et l’Amour divin infiniment plus lisible.

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