UNE VISITE DE MON ONCLE DANS MA CHAMBRE EN UNE JUBILATION EXTRAORDINAIRE PORTANT SUR SA MAIN UNE LETTRE ROYALE ME NOMMANT ÉVÊQUE DE MARSEILLE

Visite de mon oncle dans ma chambre portant en main dans un état de jubilation extraordinaire l’ordonnance royale qui me nomme évêque de Marseille sur la démission que ce vénérable vieillard a faite de son siège. 

C’était le pire message qu’il a pu recevoir. Cinq ans auparavant, pour sauver le diocèse de Marseille d’être éliminé par le gouvernement, il a accepté d’être ordonné évêque titulaire d’Icosia sans la responsabilité d’un diocèse. (Voir l’article « Icosie » dans le Dictionnaire Historique Oblat https://www.omiworld.org/fr/lemma/icosie-eveque-d-fr/)

Ma consternation a dû faire un contraste frappant avec les sentiments que mon oncle exprimait.
Cette nomination était son ouvrage, il avait réussi au gré de ses désirs, il était heureux de voir son siège assuré et confié à celui qu’il jugeait propre à continuer son épiscopat. Mais moi qui ai toujours redouté la responsabilité d’un diocèse, et qui m’accommodais parfaitement de ma position indépendante dans l’Église, moi qui jusqu’ici avais si bien su faire valoir la nécessité de rester auprès de mon oncle pour esquiver la charge redoutable de premier pasteur en titre… j’étais abasourdi de me voir en quelque sorte pris dans la nasse…

 L’oncle d’Eugène, Mgr Fortuné, avait démissionné de son diocèse sur la condition que le Vatican et le Roi nomment Eugène comme son successeur. Eugène ne savait rien de ce « piège » et a était bouleversé et n’avait pas de choix que de l’accepter comme manifestation de la volonté de Dieu.

La volonté de Dieu s’est manifestée de façon à ne pas s’y méprendre. Et je me trouve dans une position à ne pouvoir pas refuser.

Eugène de Mazenod, Journal, 9 avril 1837, EO XVIII

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1 réponse à UNE VISITE DE MON ONCLE DANS MA CHAMBRE EN UNE JUBILATION EXTRAORDINAIRE PORTANT SUR SA MAIN UNE LETTRE ROYALE ME NOMMANT ÉVÊQUE DE MARSEILLE

  1. Denyse Mostert dit :

    UNE JUBILATION EXTRAORDINAIRE …
    La visite de l’ oncle Fortuné de Mazenod dans la chambre de son neveu n’aurait rien eu d’extraordinaire s’il n’avait apporté avec lui une ordonnance royale à laquelle Eugène était loin de s’attendre.

    Quelle surprise pour le nouvel ordonné ! Il s’étonne de la « jubilation extraordinaire de son Oncle . ! Rien de mieux que les mots qu’Eugène confie à son Journal le 9 avril 1837 pour comprendre. « Ma consternation a dû faire un contraste frappant avec les sentiments que mon oncle exprimait. Cette nomination était son ouvrage, il avait réussi au gré de ses désirs, il était heureux de voir son siège assuré et confié à celui qu’il jugeait propre à continuer son épiscopat. » Et voilà pour la joie du messager.

    Une autre preuve de son amour pour la Volonté divine est alors présentée au neveu qui se souvienr avoir « si bien fait valoir la nécessité de rester auprès de (son) oncle pour esquiver la charge redoutable de premier pasteur en titre… » Il avouera ensuite avoir été « abasourdi de (se) voir en quelque sorte pris dans la nasse… et de reconnaître que «la volonté de Dieu s’est manifestée de façon à ne pas s’y méprendre. Et je me trouve, continue-t-il, dans une position à ne pouvoir pas refuser. »

    En fait, personne n’apprécie de se voir poussé vers une route qu’il n’apprécie nullement. Voici pour tous, un autre avancement vers la Persévérance…

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