DANS CE CAS, LA MUSIQUE, AU LIEU DE TOURNER LES GENS VERS DIEU, LES DÉTOURNE DE LUI

Durant les missions paroissiales, les Oblats visent toujours un engagement maximal des gens. Les moments de louange en faisaient partie, mais à certaines conditions : 

Dans les missions, je vous recommande les cantiques à refrain… que le peuple puisse répéter. Je tiens à ce qu’il y ait des refrains que tout le peuple puisse chanter, rien de plus. Je ne trouve rien de plus fatigant que d’entendre quelques voix isolées qui vous ennuient de leurs accords sans qu’on puisse entendre un seul mot de ce qu’elles prononcent. C’est l’antipode de la dévotion. La musique, dans ce cas, loin de porter à Dieu, en détournent les âmes. On languit au lieu de prier dans un moment si précieux. On préfère prier avec ferveur sans être distrait par le chant. Aussi je voudrais supprimer, dans nos missions, toute adoration, tout cantique dont le refrain ne pourrait être répété par toute l’assistance. Je tiens donc aux cantiques à refrain, parce qu’il faut que tout le monde chante en mission.

Lettre au P. Jean Baptiste Mille, 6 avril 1837, EO IX n 611

Ce contenu a été publié dans Uncategorized. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

1 réponse à DANS CE CAS, LA MUSIQUE, AU LIEU DE TOURNER LES GENS VERS DIEU, LES DÉTOURNE DE LUI

  1. Denyse Mostert dit :

    J’ai grandi dans un village où la foi se mesurait presque à la ferveur des cantiques auxquels je participais de bon cœur. C’est dire si l’église était attirante avec un curé que le Bon Dieu avait doté d’une agréable voix. Au catéchisme et à l’école on entendait dire que « chanter, c’est prier deux fois ». Une façon de prier que ma grand-mère aimait eu égard à sa manière de chanter en vaquant aux soins de la maison.

    J’en arrive aux propos qu’Eugène donne à Jean-Baptiste Mille et par là même à ses Oblats. « Je vous recommande les cantiques à refrain… que le peuple puisse répéter » Il va d’ailleurs jusqu’à parler de ces voix isolées qui ennuient de leurs accords sans qu’on puisse entendre un seul mot de ce qu’elles prononcent. C’est pour lui « l’antipode de la dévotion ».

    Qu’en penseraient les saintes âmes convaincues que leur organe est un cadeau de Dieu et qui se sentent appelées à faire monter vers Lui des accents de reconnaissance ? Me voici embarquée dans une question de respect des fidèles dont je félicite le Fondateur d’avoir pris bonne note. D’autant plus que sa conclusion est très claire : « Je tiens donc, écrit-il aux cantiques à refrain, parce qu’il faut que tout le monde chante en mission. »

    Tous ont alors la possibilité de se découvrir partie prenante des louanges au Seigneur et unis davantage encore à ses frères et sœurs.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *