En écrivant au Père Casimir Aubert, maître des novices, Eugène énumère le progrès des novices et conclue en donnant son avis sur un point particulier, duquel on tire une importante leçon pour toutes les communautés.
Tâche d’user de quelque influence sur Gignoux pour le mettre au pli d’une régularité raisonnée, tu y parviendras en te ménageant quelques entretiens avec lui dans lesquels tu traiteras sans affectation de la véritable perfection.
Ne néglige pas non plus avec les autres ces communications fraternelles et de confiance qui produisent toujours un bon effet, qui finissent par former un esprit de famille dans ceux-là même qui n’en ont pas eu l’instinct dès le principe. Je comprends qu’il peut être plus agréable de garder sa cellule, mais cet apostolat est plus avantageux et plus conforme à mes vues. Adieu, très cher fils, je t’aime et je te bénis.
Lettre à Casimir Aubert, le 13 juin 1836, EO VIII n 577
Lettre à Casimir Aubert, le 13 juin
1836 dans laquelle il est question des novices en progrès bien sûr mais particulièrement de ceux sur qui ont besoin d’un suivi plus appuyé.
Le P. Gignoux est de ceux qui auront besoin d’une attention particulière. Pour atteindre ce but, Eugène recommande au Maître des Novices quelques entretiens particuliers « dans lesquels il traitera sans affectation de la véritable perfection ». Il recommande ensuite d’en reprendre le contenu avec les autres novices car cet apostolat sera plus avantageux pour développer « un esprit de famille dans ceux-là même qui n’en ont pas eu l’instinct dès le principe. »
Vue l’importance apportée par le Supérieur à cet « esprit de famille », on sait que les vues d’Eugène correspondent entièrement à cette directive. Tous pourront alors penser plus intensément à la joie du vivre-ensemble et de s’aider les uns les autres à vivre en frères.