Après une semaine, Eugène écrit encore au jeune supérieur de la communauté pour répéter et souligner les mêmes directives :
Ne négligez pas les conférences de théologie prescrites par la Règle, je n’entends en dispenser personne dans aucune maison. Tenez-y la main chez vous…
Ménagez votre monde cet été. On ne peut pas travailler toute l’année sans relâche dans votre ministère.
Adieu, mon très cher p. Guigue[s]. Vos lettres sont un peu trop rares. Je vous embrasse et vous bénis.
Lettre à Bruno Guigues, 9 Juin 1835, EO VIII n 518
Lettre à Bruno Guigues, 9 Juin 1835 dans laquelle Eugène de Mazenod continue à donner au jeune Supérieur des consignes de sagesse aussi bonnes pour lui que pour toute la Congrégation.
Elles concernent en tout premier les « Conférences de théologie » prescrites par les CC&RR, un temps de repos qui balaie la fatigue habituelle en rapprochant chacun du Seigneur à qui ils ont offert leur vie et donnant pour la suite une énergie remise à neuf.
Au P. Guigues lui-même la consigne de ménager son monde durant l’été. Qui n’a pas un jour dépassé ses forces dans un travail qu’il jugeait absolument nécessaire sans se retrouver à pied-d’œuvre et sans le moindre enthousiasme ?
Pour avoir éprouvé cette morne fatigue je peux dire qu’il faut prendre le temps de se demander s’il existe une raison bien concrète ou si notre corps n’exige pas un repos qu’on ne lui a jamais offert. Quoiqu’il en soit, il n’est jamais mauvais d’en parler à quelqu’un qui nous connaît et en qui nous avons confiance.