NOUS AVONS EU DES JOURS FORT PÉNIBLES OÙ 400 PERSONNES MOURAIENT CHAQUE JOUR

Eugène n’étant plus là, Henri Tempier écrivit à sa mère pour lui donner des nouvelles sur les horreurs qui assaillaient Marseille.

Madame,
Je comprends que l’on pourrait être en peine en moins, si vous apprenez ce qui se passe chez nous. C’est pourquoi je m’empresse de vous faire savoir que jusqu’ici nous nous portons tous bien, grâces à la bonté de Dieu. Nous avons eu quelques journées affreuses jusques à avoir 400 morts dans un seul jour. On ne savait plus comment faire pour parvenir à enterrer les morts que l’on était obligé de por­ ter dans des tombereaux. Aujourd’hui la maladie a bien diminué. Nous le devons à la protection de la sainte Vier­ ge. A Aix le fléau continue toujours, mais les cas ne sont pas très nombreux. J’ai été avant-hier dans cette malheu­ reuse ville dans l’espérance de trouver encore en vie mon beau-frère Mitre qui, atteint du mal, a succombé avant mon arrivée.
Conservez-vous, Madame, et gardez-vous de la pensée de retourner dans nos contrées tant que le fléau sévira. Notre vénérable Prélat jouit, comme d’ordinaire, d’une bonne santé. Votre fils doit être arrivé en ce moment à N.-Dame du Laus.
Veuillez bien agréer la nouvelle assurance de mes sentiments respectueux.
Lettre d’Henri Tempier à Madame de Mazenod, le 29 juillet 1835, EO2 Tempier n 76

Ce contenu a été publié dans Uncategorized. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

1 réponse à NOUS AVONS EU DES JOURS FORT PÉNIBLES OÙ 400 PERSONNES MOURAIENT CHAQUE JOUR

  1. Denyse Mostert dit :

    1835 : Lettre d’Henri Tempier à Madame de Mazenod.

    Henri ne manque pas de rassurer la maman d’Eugène de Mazenod en la tenant au courant de ce qui se passe dans la Congrégation aux prises avec l’épidémie. Les Oblats se portent bien en dépit de « quelques journées affreuses jusques à avoir 400 morts dans un seul jour » et du travail pour mettre en terre tant de victimes à la fois. Cependant, l’épidémie semble vouloir diminuer, grâce à la protection de Marie, ajoute le P. Tempier.

    Un tel récit portera certainement Marie-Rose Joannis à demeurer là où elle est à l’abri du fléau. Pour en terminer avec les nouvelles « de la famille » Henri affirme que Fortuné de Mazenod, « Notre vénérable Prélat », jouit, comme d’ordinaire, d’une bonne santé et qu’Eugène doit se trouver en ce moment à Notre-Dame-du-Laus.

    Reconnaissante pour ces nouvelles relativement réconfortantes, la mère du Fondateur joindra, comme l’ami dévoué et tous les Oblats, ses suppliques à la Vierge Marie.

Répondre à Denyse Mostert Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *