VOUS LE DEVEZ À VOTRE FAMILLE QUI L’EXIGE DE VOTRE TENDRESSE POUR ELLE

Eugène écrit à sa mère, lui demandant de quitter immédiatement Aix et le danger d’une infection.

Je ne mets pas en doute, ma chère mère, que vous n’ayez obtempéré sans hésiter aux sollicitations de Tempier, qui me mande vous avoir pressé d’aller rejoindre Eugénie à St-Martin, en menant avec vous Louis et Césarie. C’est le seul parti raisonnable; il faut l’exécuter sur-le-champ, n’est évident que ce sont les villes qui sont infectées; jusqu’à présent les campagnes, surtout celles qui sont éloignées des villes, ont été exemptes de toute atteinte. Ne cédez sur ce point au raisonnement de qui que ce soit. Il faut partir sans le moindre délai. Le meilleur médecin, c’est le bon air, et celui des villes est pestilentiel. L’expérience parle plus haut que toutes les répugnances, n’y a trop de danger à braver un mal qui vous étouffe sans vous prévenir. Partez donc sur-le-champ, si vous ne l’avez pas déjà fait. Vous le devez à votre famille qui l’exige de votre tendresse pour elle.

Lettre à sa mère, le 20 juillet 1835, EO XIII n 85

Il avait compris l’importance de l’amour d’une mère dans une famille – et d’elle et de son père, il avait appris  cet amour parental qu’il avait pour les Oblats et pour tous ceux qui lui étaient confiés.

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1 réponse à VOUS LE DEVEZ À VOTRE FAMILLE QUI L’EXIGE DE VOTRE TENDRESSE POUR ELLE

  1. Denyse Mostert dit :

    1835. L’épidémie de typhus ne cesse de faire des victimes. Eugène comprend les réticences de sa mère qui hésite à quitter la ville pour se mettre à l’abri auprès de sa fille Eugènie, à Saint-Martin où aucune infection ne s’est à ce jour déclarée.

    « Ne cédez sur ce point au raisonnement de qui que ce soit… Il faut partir sans délai… Le meilleur médecin, c’est le bon air, et celui des villes est pestilentiel… » écrit le fils à sa mère. Et il continue avec des paroles qui disent bien le rôle irremplaçable de la mère de famille : « Vous le devez à votre famille qui l’exige de votre tendresse pour elle. »

    Des paroles aussi fortes finiront par avoir raison de toutes les hésitations. La grand-mère partira pour Saint-Martin accompagnée de deux de ses petits-enfants Louis et Césarie.

    Nul doute que, comme il l’a certainement fait pour sa famille Oblate, le Fondateur a remis tous ses proches entre les mains de Marie, la maman du Christ qu’elle a accompagné jusqu’au bout. Fort de cette protection maternelle, il peut maintenant rendre grâce à la Providence qui ne cessera d’être avec eux tous.

    Nos pensées envers Marie, la Mère de Dieu, dont l’Église fête en ce jour l’Assomption.

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