NE VOUS INQUIETEZ PAS CAR DIEU DANS SA BONTÉ VA COMBLER VOS MANQUES

Les Oblats écrivaient à Eugène pour lui parler de leurs réussites et leurs difficultés lors de leur missions paroissiales et pour lui demander des conseils. Le père Vincens, nouvellement ordonné, luttait avec le sacrement de la réconciliation.

Vous n’auriez pas éprouvé les peines dont vous me parlez si vous aviez pu faire vos premières armes avec quelques vétérans.

Les explications d’Eugène font allusion aux missions paroissiales qui ont eu lieu dans les paroisses rurales. Il lui demande de se servir du sacrement de réconciliation comme moyen d’accompagnement et de croissance spirituelle. Le pénitent vient à la confession pour la première fois, il reçoit les conseils pour s’améliorer, et en revenant pour la deuxième fois, il recevra l’absolution pour tous les problèmes sur lesquels il aurait travaillé.

La première séance avec le pénitent devant rouler sur les points principaux, le 1er et le 6e précepte par exemple, vous portez votre jugement dès alors. Vous vous dites: j’absoudrai cet homme à moins qu’il ne s’amende pas du tout. Quand cet homme revient quoique vous ne le reconnaissiez pas, s’il s’est amendé vous l’absolvez en vertu de ce premier jugement que vous aviez porté lors de l’accusation. Quant à la contrition que vous aviez de la peine à ne pas pouvoir suffisamment inspirer à chacun, vous vous seriez exempté de ce souci si vous aviez pratiqué notre précieux exercice de l’acte de contrition, qui est un de nos plus puissants moyens, qui est propre de notre Congrégation et qui jusqu’à présent a toujours été infaillible.

Eugène conclue en rappelant au jeune missionnaire qu’il est au service de Dieu et doit compter sur son accompagnement.

Mais soyez tranquille, le bon Dieu y aura suppléé. Adieu, j’étends mes bras vers vous et vers votre compagnon pour vous presser contre mon cœur et vous bénir.

Lettre à Ambroise Vincens, 17 Janvier 1835, EO VIII n 503

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1 réponse à NE VOUS INQUIETEZ PAS CAR DIEU DANS SA BONTÉ VA COMBLER VOS MANQUES

  1. Denyse Mostert dit :

    MARCHE À SUIVRE POUR CONFESSER. (Je tente d’expliquer au mieux, selon les mots d’Eugène et mon idée, les dispositions requises des confesseurs qui en sont à leur rencontre première au sacrement de pénitence.)

    Comme il en est de toute approche humaine, faire preuve de patience et d’attention pour cerner le genre de faute à vous confié. Dès lors il sera efficace de le rattacher au commandement ad hoc de l’Église qui fera voir l’étendue de la faute selon l’optique de Dieu et montrera les chemins à suivre pour une véritable réconciliation.

    Certains pénitents seront conviés à une autre rencontre sacramentelle pour vérifierez le degré de conversion. Quant à votre sentiment de n’avoir pas fait tout ce qu’il fallait pour amener votre paroissien à la contrition requise pour tout pardon, tenez-vous en au rituel ecclésial qui sait montrer toutes les richesses de ce sacrement. Grâce à lui, vous serez recentrés vers le Dieu de Miséricorde, source de toute conversion sincère.
    Vous dire en toute occasion que vous n’êtes pas seul à guider ces pas de réconciliation. « …Soyez tranquille, le bon Dieu y aura suppléé »

    (Je pense avoir repris au mieux les instructions données aux Oblats. On peut bien sûr faire remarquer que ce ne sont pas mes affaires, à moi, simple laïque. N’empêche ! En décrivant ainsi ce « mode d’emploi », j’en arrive à me dire que ces mots seront passibles de m’aider lors d’une rencontre ou l’autre au sacrement de Pénitence, fut-ce comme pénitente. Il faut également réaliser que la droiture et le ferme propos sont aussi l’apanage du pénitent quel qu’il soit.)

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