UNE ANNEE D’ANGOISSE

Yvon Beaudoin raconte:
“C’est le moment crucial du drame de Mgr de Mazenod. Lui, si romain, semble abandonné par la Curie, tandis que la police peut désormais le chasser de France à n’importe quel moment et le séparer de tout ce qui lui est cher: son oncle Fortuné, Tempier, ses Oblats, etc. Rey écrit avec raison que l’année 1834 a été pour le Fondateur une année d’agonie” (EO 8 pages XXV-XXVI)

Nous observons son angoisse dans cette phrase de sa lettre au Vatican:

Je voudrais avoir un cœur moins sensible, j’aimerais moins, je m’occuperais moins de beaucoup de choses qui me vont jusqu’au fond de l’âme et je serais heureux.

Lettre au Cardinal Frezza, Secrétaire de la Congégration pour les Affaires Extraordinaires au Vatican, 28 novembre 1834, EO XV n 175

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1 réponse à UNE ANNEE D’ANGOISSE

  1. Denyse Mostert dit :

    1834, c’est pour Eugène de Mazenod « l’annus horribilis » comme le disait il y a quelques années la Reine Élisabeth II. Yvon Beaudoin dresse l’inventaire des malheurs qui s’abattent sur lui. Eugène, si fidèle à Rome, semble abandonné par la Curie, la police a le pouvoir de le « chasser » de France le séparant par là de tout ce qui lui est cher.

    L’idée de vivre loin de son oncle Mgr Fortuné, d’Henri Tempier et de ses chers Oblats lui déchire le cœur comme il le confie dans une lettre au Cardinal Frezza, Secrétaire de la Congrégration pour les Affaires Extraordinaires au Vatican. « Je voudrais avoir un cœur moins sensible j’aimerais moins, je m’occuperais moins de beaucoup de choses qui me vont jusqu’au fond de l’âme et je serais heureux. »

    Le Cardinal prendra-t-il ces mots en considération ? Comprendra-t-il que l’ homme qui lui ouvre son cœur est reconnu pour son attachement à Dieu et à son Église ou encore se laissera-t-il gagner par l’ambiance trouble de toute cette histoire ? Et, le présumé coupable, comment vivra-t-il cette douloureuse réalité ? Avec la persévérance qu’on lui connaît ou encore rempli d’une colère bien légitime qu’il gardera par devers lui ?

    Que de beaux sentiments peut-on attribuer à ce grand homme profondément blessé ! Mais aussi que de douleur devant la dureté des jours qu’il doit vivre.

    Personnellement je vois Eugène devant le Saint Sacrement là où il peut exprimer le trop-plein de son cœur. J’aime penser que sa prière se fera de plus en plus confiante afin de poursuivre chaque matin le combat pour la persévérance de son oblation.

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