QUAND LE PAPE APPELLE À LUI UN ÉVÊQUE POUR LE BIEN DE L’ÉGLISE, IL DOIT ÊTRE OBÉI

Dans les écrits au Fr. Courtès, un des premiers Oblats à Aix-en-Provence, à propos d’une visite urgence à Rome à l’invitation pressante  du Pape, il dit :

… Maintenant, je ne puis pas me dispenser de te dire une chose qui t’étonnera singulièrement. Je vais partir pour Rome. Le Pape vient de mettre mon obéissance à cette épreuve. Tu ne parleras à personne de ce voyage avant que le public en soit informé, et alors même tu ne diras pas que je fais ce voyage par ordre du Pape. Je redoute au-delà de toute expression les effets de la confiance que le Chef de l’Église me témoigne. Il veut que je parte sans le moindre délai pour une communication importante qu’il veut me faire de sa propre bouche et il invoque pour me décider à me rendre promptement à son invitation mon dévouement bien connu pour notre sainte religion. Non content de me transmettre ses intentions par la voix du cardinal Préfet de la Propagande, il a chargé encore un autre Prélat qui est dans les affaires les plus délicates, et dont il connaît l’amitié pour moi, de me presser de son côté, en son nom souverain, de hâter mon départ. Je n’ai pas hésité une minute d’obéir mais tout ce que le cœur me dit c’est que je vais être chargé de quelque pénible mission dans quelque entrée de l’Amérique. Les familiers qui ont dû être informés de mon affaire se perdent en d’autres conjectures. Moi, je ne vois pas d’autre issue. Le Pape parlant à un Évêque pour le bien de l’Église sera obéi coûte que coûte. Redouble de prières pour moi. Je t’embrasse.

Lettre à Hippolyte Courtès, le 31 juillet 1833, EO VIII n 448

 

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1 réponse à QUAND LE PAPE APPELLE À LUI UN ÉVÊQUE POUR LE BIEN DE L’ÉGLISE, IL DOIT ÊTRE OBÉI

  1. Denyse Mostert dit :

    Un mot sur le P. Hippolyte Courtès à qui le fondateur se confie lors d’une énigmatique convocation à Rome : le P. Courtès est né en 1718. Il fera l’objet de la confiance d’Eugène qui n’hésite pas à lui livrer sa pensée au sujet de cette étrange convocation papale. Plus de détails sur ce religieux sur (*)

    De but en blanc, le fondateur demande la plus grande discrétion. Les instructions à Hyppolite Courtès sont très claires. «Tu ne parleras à personne de ce voyage avant que le public en soit informé, et alors même tu ne diras pas que je fais ce voyage par ordre du Pape… Il veut que je parte sans le moindre délai pour une communication importante qu’il veut me faire de sa propre bouche. »

    Situation assez urgente pour que Sa Sainteté n’hésite pas à faire intervenir outre le cardinal Préfet de la Propagande… un autre Prélat qui est dans les affaires les plus délicates, et dont il connaît l’amitié pour Eugène de Mazenod.

    Eugène ne peut se dérober; il le fera avec appréhension. Il redoute ce qu’on attend de lui tout en sachant que « le Pape parlant à un Évêque pour le bien de l’Église sera obéi coûte que coûte. »

    Dieu seul sait ce qui sera demandé à cet apôtre de la fidélité. Comme le Christ en croix, son cœur devra répondre : « Que ta volonté soit faite. » Difficile à imiter cette obéissance confiante si on ne se souvient de cette promesse du Christ de « ne laisser se perdre aucun des siens. »

    Loin d’être demandé uniquement aux gens d’Église, cette attitude s’adresse à chaque chrétien aux prises avec un avenir inconnu. Quoi qu’il en soit, le chemin le plus sûr n’est-il pas d’aller de l’avant en remerciant le Seigneur présent à chaque moment de notre vie.

    ) https://www.omiworld.org/fr/lemma/courtes-jean-joseph-hippolyte-fr/

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