…faire en sorte, en un mot, que, sortant de nos discours, ils ne soient pas tentés d’admirer sottement ce qu’ils n’ont pas compris,
mais qu’ils s’en retournent édifiés, touchés, instruits,
capables de répéter dans le sein de leur famille ce qu’ils auront appris de notre bouche..
Règle de 1818, Chapitre 3, §1. De la prédication
Lorsqu’on s’assoit pour préparer un sermon, il nous faut nous demander, « Quel message est-ce que je veux que les gens retiennent clairement lorsqu’ils sortent de l’église et retournent à leurs occupations journalières? » Et alors, tout le sermon est préparé à la lumière de cette visée, avec un seul désir : instruire et offrir un message inoubliable qui pourra nourrir la vie des auditeurs durant toute la semaine.
Comme bien des chrétiens, j’en ai entendu des homélies dans ma vie « !
Les sermons de ma petite enfance me touchaient infiniment. J’en revenais avec le ferme propos de mettre en pratique ce que j’avais entendu. Cela me valait quelques jours où je ne tenais plus terre, un ange incarné que les proches avaient peine à reconnaître. D’autres fois je devais me battre avec de solides scrupules. Seule la confession m’aidait à recevoir la paix qui m’avait désertée. De cette période je garde souvenir de la patience empreinte de bonté de notre vieux Curé qui savait si bien apaiser les remous .
La Règle de 1818 exprime clairement le rôle des prédicateurs. Ils veilleront à ce que les fidèles « s’en retournent édifiés, touchés, instruits,capables de répéter dans le sein de leur famille ce qu’ils auront appris… » Ce sont des prêtres dont on se souviendra longtemps grâce au message dans lequel ils auront laissé une part d’eux-mêmes
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