LA MEILLEURE CHOSE À FAIRE EST DE S’ABANDONNER À DIEU

C’est assez réfléchir sur le passé. Le mieux est de m’abandonner à Dieu pour m’appliquer spécialement à considérer ce qui va s’opérer en moi par la vertu du Très-Haut, et les obligations que je vais contracter en recevant la plénitude du sacerdoce de J.-C.

Le futur évêque passa alors le reste de sa retraite en méditations et en prière sur le rituel de consécration et sur ce qui met en évidence la signification d’être évêque. Un successeur des Apôtres: 

Je vais bien, cendre et poussière que je suis, être élevé parmi les Princes du Peuple de Dieu, puisque je vais être agrégé au Collège apostolique, être revêtu du caractère dont ils furent revêtus, succéder et participer à une portion de leur puissance: … c’est pour entrer en participation de la sollicitude des Églises, c’est pour communiquer à mon tour l’Esprit Saint pour concourir à perpétuer le sacerdoce dans l’Église de Jésus-Christ, c’est pour juger, interpréter, conserver, ordonner, offrir, baptiser et confirmer

Prosterné sur le sol pendant qu’est entonnée la litanie des Saints:

Et moi fais-je trop de m’abîmer dans la pensée de mon néant, de me prosterner la face contre terre, de pousser des gémissements vers le Seigneur, d’implorer sa miséricorde, sa toute puissante grâce, le secours de sa droite, d’invoquer avec ardeur, les mains jointes, les larmes aux yeux, la Ste Vierge ma Mère, les SS. Anges, mes saints Patrons et tous les saints du paradis et tous les justes de la terre et même les Stes âmes du purgatoire, car je suis persuadé que quoiqu’elles ne puissent pas mériter, elles peuvent obtenir par intercession?…
O Dieu Très-Saint faites-moi la grâce de pénétrer ce grand mystère …

Journal de Retraite avant la consécration épiscopale, du 7 au 14 octobre 1832, EO XV n 166

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1 réponse à LA MEILLEURE CHOSE À FAIRE EST DE S’ABANDONNER À DIEU

  1. Denyse Mostert dit :

    Il y a peu, Pierre-Olivier Tremblay, recteur de Notre-Dame-du-Cap, devenait évêque auxiliaire de Trois-Rivières. Devant le jeune Oblat prosterné au pied de l’autel, j’ai ressenti une grande fierté pour le don total qui se concrétisait devant nous et d’irréalité de ce moment où Pierre-Olivier acceptait lucidement devant le Peuple de Dieu, le chemin semé d’embûches qui allait être le sien.

    En ce mois d’octobre 1832, Eugène de Mazenod en a fini des interrogations inutiles. Bien que « cendre et poussière, le voici maintenant « élevé parmi les Princes du Peuple de Dieu… pour juger, interpréter, conserver, ordonner, offrir, baptiser et confirmer ». Le destin est fabuleux et la tâche bien lourde.

    J’ai pensé à notre consécration d’enfant de Dieu par le baptême, à tous les choix qui nous ont été proposés plus spécialement notre engagement d’Associés aux Oblats de Marie Immaculée qui allait dorénavant donner une couleur spéciale à nos vies. Comme Eugène de Mazenod et Pierre-Olicier nous avons à marcher résolument dans la vie de l’Église du Christ.

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