LE SENTIMENT QUI DOMINE DANS MON ÂME, UNE CONFIANCE SANS BORNES EN LA BONTÉ DE MON DIEU

Quand je lis les réflexions de retraite de St-Eugène, je ressens constamment l’écho de son expérience du Vendredi Saint, de sa fragilité et de sa conscience, et que c’est l’amour de Dieu qui guérit tout. C’était une conviction qui ne l’a jamais quitté et qui était à la base de tout son ministère: conduire les autres à vivre la même expérience d’aimer Dieu et d’être aimé par lui en retour, malgré notre condition de pécheur.

Il en est ainsi, c’est le sentiment qui domine dans mon âme, une confiance sans bornes en la bonté de mon Dieu. Je suis pécheur, très grand pécheur. Après 21 ans de ministère précédés de trois ans de préparation, après avoir travaillé plus que bien d’autres, et par moi et par un grand nombre de coopérateurs que j’ai mis en action, après avoir réussi dans plusieurs entreprises conçues et effectuées pour Dieu et pour l’Église, je me reconnais sans vertus et sans mérites, et malgré cela je ne désespère pas de la bonté de mon Dieu et je compte toujours sur sa miséricorde, et j’espère que je finirai par devenir meilleur, c’est-à-dire, qu’à force de secours surnaturels et d’assistance habituelle de la grâce, je m’acquitterai mieux de mes devoirs et je correspondrai aux desseins de mon Père céleste et de son Fils Jésus-Christ, mon très aimable Sauveur, et de l’Esprit Saint qui plane sur mon âme pour la retremper dans peu de jours. Amen, Amen, Amen.

Journal de Retraite avant la consécration épiscopale, du 7 au 14 octobre 1832, EO XV n 166

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1 réponse à LE SENTIMENT QUI DOMINE DANS MON ÂME, UNE CONFIANCE SANS BORNES EN LA BONTÉ DE MON DIEU

  1. Mostert Denyse dit :

    Pour Eugène de Mazenod, la Retraite épiscopale se termine par l’assurance de sa condition de pécheur. On peut se demander comment le péché a pu prendre place dans une vie aussi active que fructueuse ! Car, quoique se reproche le futur évêque, on sait les grandes choses qu’il a accomplies pendant les 21 années de son ministère.

    À mon avis, l’explication se trouve dans le caractère entier du chrétien qui ne fait rien à moitié allant jusqu’au bout de ses engagements et de son immense désir de vivre en tout la volonté de Dieu. Rien n’est facile et le « plus-parfait » jamais atteint peut faire dire à Eugène qu’il se reconnaît « sans vertus et sans mérites ». Son expérience du Vendredi Saint 1807 demeure bien vivante en lui. À présent, parmi tant de hauts et de bas, il reconnaît le secours permanent et la miséricorde de Celui qui l’a appelé à Lui.

    C’est ici la porte du salut… Il faut pour y accéder considérer le secours divin qui, parfois au-delà de nos propres aspirations, nous a sans cesse accompagnés. Cela s’appelle la confiance. Paul Arsenault, o.m.i. a composé un chant qui me semble convenir particulièrement. Le voici pour alimenter notre réflexion.

    Sur l’élan de ton vouloir, / Sur le vent de ton avoir,
    Sur l’orage des jours noirs, / Sur le large de l’espoir…
    Voici le temps du

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