Des racontars sont arrivés à l’oreille d’Eugène sur ce que Hyppolite Courtès aurait dit concernant une querelle à propos d’un journal rapportant un conflit interne à l’Église de France (L’affaire Lamennais, dont je ne ferai pas le détail ici).
… Je te demande de me répondre avec simplicité sur ce que je vais te dire. Si tu as tort, avoue-le sincèrement, si on a exagéré ou même dit faux, repousse comme tu sais le faire l’inculpation.…
Eugène veut savoir la vérité et il ouvre la porte au Fr. Courtès afin qu’il en dise plus et qu’il clarifie ses propos.
J’attends de toi une explication consciencieuse sur ce point ou pour t’humilier devant Dieu si tu es coupable, ou pour confondre l’assertion, que je veux croire hasardée, de ceux qui te prêtent cette conduite.
Lettre à Hippolyte Courtès, le 4 novembre 1831, EO VIII n 407
Voici un bon conseil pour nous tous qui, presque tous les jours, sommes soumis aux commérages d’autrui.
Réagissons-nous ouvertement pour rétablir la vérité? Prenons-nous les moyens appropriés?
Quel sujet que les commérages ! Les Missionnaires de Marie Immaculée eux aussi en sont parfois victimes.
Autopsie et marche à suivre d’une rumeur. – Souvent une réalité défigurée suite à une écoute déficiente / désir de faire connaître une situation dans le but de l’améliorer. / Se prémunir contre tout rapport qui pourrait exprimer des nouvelles fausses et, le cas échéant, voir à les dénoncer.
En quelques mots, Eugène conseille au P. Courtès : « Si tu as tort, avoue-le sincèrement, si on a exagéré ou même dit faux, repousse comme tu sais le faire l’inculpation. » Et encore : « …t’humilier devant Dieu si tu es coupable, ou pour confondre l’assertion, que je veux croire hasardée, de ceux qui te prêtent cette conduite. »
De toute manière ne pas ignorer les propos porteurs de méchanceté. Toutes sortes d’images me viennent qui pourraient redresser la situation. Face à ma difficulté d’épiloguer longuement, il me reste à offrir ma bonne volonté au Seigneur qui saura les adapter aux besoins de moment.