48e ANNIVERSAIRE: J’AI GEMI SUR BIEN DES MISERES; J’AI REMERCIE DIEU DE BEAUCOUP DE GRACES

Les voyageurs arrivent à Fribourg, où le neveu d’Eugène, Louis, étudie au collège des Jésuites. Les événements politiques qui surviennent en France à la fin juillet obligent Eugène à rester jusqu’à mi-novembre.

En jetant les yeux sur la date de cette lettre, vous vous rappellerez, mon cher ami, que j’entre aujourd’hui dans ma quarante-neuvième année. Je me suis occupé hier, toute la journée, des pensées que me fournissait la circonstance de la fin de mes quarante-huit ans. J’ai gémi, comme vous pouvez le penser, sur bien des misères; j’ai remercié Dieu de beaucoup de grâces

Lettre à Henri Tempier, 1er août 1830, EO VII n 351

Cela avait été en effet une année difficile pour Eugène. Il se trouvait en Suisse en train de se remettre d’une grave maladie qui l’avait affaibli et éloigné de son travail de Vicaire Général à Marseille pendant plusieurs mois.

Il était aussi sous le coup de la mort de sa nièce Nathalie et de Marius Suzanne. De plus, d’un point de vue politique, l’obligation de réagir à l’attitude et aux lois de plus en plus anti-religieuses du gouvernement de Charles X l’avait épuisé. En “gémissant” sur ses misères, il restait conscient qu’il n’avait jamais été abandonné par la grâce de Dieu.

C’est un rappel que nous ne sommes jamais seuls.

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1 réponse à 48e ANNIVERSAIRE: J’AI GEMI SUR BIEN DES MISERES; J’AI REMERCIE DIEU DE BEAUCOUP DE GRACES

  1. Denyse Mostert dit :

    1er août 1830. Eugène de Mazenod fête son 48ieme anniversaire. Fêter est un bien grand mot après une année fertile en douleurs de toutes sortes. Le fondateur n’a pas été épargné. Il a eu à vivre la perte de sa nièce Nathalie et du jeune Marius Suzanne; il s’est battu contre les lois anti-religieuses du gouvernement sous Charles X. Pour couronner le tout, une maladie l’oblige à laisser pour un temps sa tâche de Vicaire général de Marseille. Tout cela, il ne peut le balayer de son esprit. « Je me suis occupé hier, toute la journée, des pensées que me fournissait la circonstance de la fin de mes quarante-huit ans…», écrit-il à Henri Tempier.

    Qui ne se serait plaint en de telles circonstances? Eugène tout comme nous ne peut échapper aux douloureux souvenirs encore si récents. «J’ai gémi, comme vous pouvez le penser, sur bien des misères » confie-t-il encore à son ami fidèle. Et puis cette stupéfiante profession de foi : «J’ai remercié Dieu de beaucoup de grâces ». Elle vaut la peine qu’on s’y arrête.

    Devant des événements qui nous touchent particulièrement, il faut reconnaître que, la plupart du temps nous avons le gémissement facile. Avec des questions aussi inutiles qu’insolubles : « Pourquoi cela m’arrive à moi ? Qu’ai-je fait au bon Dieu ? Pourquoi d’ailleurs ne remédie-t-il pas à tout cela ? » Peuvent alors s’en suivre un durcissement du cœur, un renfermement sur notre propre personne et un désenchantement coupant cours à toute initiative. Cela ressemble pas mal aux symptômes dépressifs dont on parle tant de nos jours. Rendons grâce à ces accompagnants qui nous ont soutenus aux moments difficiles.

    Sans oublier surtout que « Dieu est Dieu » et que nous trouverons en lui la force de continuer à vivre vraiment. Dans l’amour qu’il nous a laissé pour seul viatique.

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