COMME SI NOUS AVIONS RETROUVE NOTRE BOUSSOLE

Totalement désorienté par sa découverte de la partie protestante de la Suisse, Eugène retrouve son équilibre à la vue du premier crucifix rencontré sur la voie publique.

Aussi, mon cœur se dilata à la vue de la première croix que j’aperçus en entrant dans le canton de Fribourg. Nous récitâmes avec transport le Vexilla comme si nous avions retrouvé notre boussole. Nous n’errions pourtant que depuis deux jours dans ce beau pays ravagé par l’hérésie.

Lettre à Hippolyte Guibert, 29 juillet 1830, EO VII n 350

Un Vendredi Saint, à peu près un quart de siècle plus tôt, Eugène avait trouvé la boussole de sa vie en regardant la Croix. Il montre maintenant comme elle est restée sa boussole à tous les moments de sa vie, spécialement dans les temps de confusion et de difficulté.

La Vexilla est une hymne datant du 6e siècle. La traduction du premier verset est la suivante :

Aujourd’hui du grand Roi l’étendard va marchant,

Aujourd’hui de la Croix resplendit le mystère :

Où l’Auteur de la chair vient sa chair attachant,

Où Dieu souffre la mort aux mortels salutaire.

“La croix n’est pas seulement un insigne pour nous identifier…c’est aussi une boussole qui nous dirige dans un monde désorienté. » John Stott

 

 

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1 réponse à COMME SI NOUS AVIONS RETROUVE NOTRE BOUSSOLE

  1. Denyse Mostert dit :

    Jésus Christ l’avait bien recommandé de ne pas juger ! Combien d’hommes et de femmes ont formulé depuis un jugement téméraire ! Celui que l’on porte envers quelqu’un dont la conduite nous semble sujette à caution, celui aussi qui ouvre le chemin à une méfiance infondée parce que manquant de preuve. Pas besoin d’en décrire les ravages ni non plus l’assurance de celui qui pense devoir les formuler.
    Notre saint fondateur n’y a pas échappé.

    Revenons-en à sa tristesse, voire à l’indignation devant «le bel édifice de Saint-Pierre… au pouvoir des hérétiques et de tout ce monde dans les rues marqué du signe de l’hérésie… » Tous sans exception.

    Par grâce, Eugène n’a pas fermé son cœur. Sa crainte de célébrer l’Eucharistie en présence de ces infidèles s’est petit à petit transformée en la certitude d’un Dieu-pour-tous. La messe a été célébrée à Saint-Pierre. Ce n’était qu’un début. De la suite de son voyage, il écrira : «Aussi, mon cœur se dilata à la vue de la première croix que j’aperçus en entrant dans le canton de Fribourg. » Sans doute va-t-il se rappeler du Vendredi Saint 1807 et de ses conséquences sur toute sa vie.

    Notre 21ième siècle est aussi le paradoxe dans lequel il nous faut vivre. Avec la disparition des valeurs qui nous ont façonnés, ses injustices à grande échelle et la conduite débridée qui nous semble le mot d’ordre de toute l’époque… Mettre « tout le monde dans le même sac » peut alors ressembler à un acte de vertu. Mais au fond, que savons-nous de la vie intérieure de nos contemporains ? Sommes-nous capables d’entrevoir le désespoir qui conduit à la rébellion ?

    Comprenons-nous que nous pouvons remédier à ce vide qui les habite? Par la compassion éveillée en nous par Jésus Christ et la possibilité de leur faire entrevoir la vie d’un bonheur qu’il est le seul à offrir.

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