EUGENE ET LA RÉSURRECTION: DE LA CROIX À LA PUISSANCE DE LA RÉSURRECTION

L’expérience du vendredi saint d’Eugène ne l’a pas laissé au pied de la croix. L’accent de sa vie avait changé, et est devenu une Pâque continue – répondant à la lumière du Christ ressuscité: «Je suis avec vous toujours».

Jamais mon âme ne fut plus satisfaite, jamais elle n’éprouva plus de bonheur; c’est qu’au milieu de ce torrent de larmes, malgré ma douleur, ou plutôt par le moyen de ma douleur, mon âme s’élançait vers sa fin dernière, vers Dieu son unique bien dont elle sentait vivement la perte. A quoi bon en dire davantage? Pourrai-je jamais rendre ce que j’éprouvai alors?
Le souvenir seul me remplit le cœur d’une douce satisfaction. J’ai donc cherché le bonheur hors de Dieu, et je n’ai trouvé hors de lui qu’affliction et chagrin.
Heureux, mille fois heureux qu’il ait, ce bon Père, malgré mon indignité, déployé sur moi toute la richesse de ses miséricordes.
Au moins que je répare le temps perdu en redoublant d’amour pour lui. Que toutes mes actions, pensées, etc., soient donc dirigées à cette fin. Quelle plus glorieuse occupation que de n’agir en tout et pour tout que pour Dieu, que de l’aimer par-dessus tout, que de l’aimer d’autant plus qu’on l’a aimé trop tard. Ah! c’est commencer dès ici-bas la vie bienheureuse du ciel. C’est là la vraie manière de le glorifier comme il le désire.

Journal de retraite, décembre 1814, EO XV n.130

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2 réponses à EUGENE ET LA RÉSURRECTION: DE LA CROIX À LA PUISSANCE DE LA RÉSURRECTION

  1. Denyse Mostert dit :

    Oui, la vie spirituelle d’Eugène s’est construite en dents de scie. On se souvient des aventures de l’exil et de son séjour à Palerme oû il a goûté aux fastes des plaisirs mondains. De retour en France, il a continué sa quête de bonheur. Qu’on se souvienne du jeune homme à la recherche de l’épouse susceptible de rétablir la fortune la situation financière des de Mazenod. Il a cherché longtemps… Quand la lumière s’est enfin faite en lui, rien n’a pu l’arrêter. Sa fidélité à Dieu, il l’a vécue dans une vie consacrée aux plus démunis.

    Beaucoup d’entre nous ont traversé des chemins d’exil et cherché Dieu de multiples façons. Reconnaissance dans mon cœur pour tous ces témoins qui m’ont indiqué la route.

    Le grand Augustin lui-même n’avait-il pas écrit : « Je t’ai aimée bien tard, beauté si ancienne, beauté si nouvelle, je t’ai aimée bien tard… »

    Et le compositeur Robert Lebel.de son côté :
    « Je t’ai cherché longtemps, Je t’ai cherché partout,
    Je te croyais dehors
    Tu étais au-dedans Dieu !
    Me voici maintenant, Je suis au rendez-vous
    Où ton amour m’attend toujours…. »

  2. Ann Fragasso dit :

    Robert Lebel est prêtre dans Voluntas Dei, fondé par le père OMI Louis-Marie Parent en 1958. Donc, saint Eugène de Mazenod, après son pèlerinage sur terre, a continué à susciter des congrégations apostoliques dont l’Institut séculier et de prêtres Voluntas Dei et celui des Oblates de Marie Immaculée. (Fabio Ciardi, Lo Spirito sofia ancora, 2017)

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