LA VISION DE LA FONDATION AUJOURD’HUI : LE MISSIONNAIRE EST UNE PERSONNE DES FRONTIERES

Nous sommes une Congrégation missionnaire…
Là où l’Eglise est déjà établie,  les Oblats se vouent aux groupes qu’elle atteint le moins.

CC&RR, Constitution 5

Fr. Jetté médite sur la signification du mot “missionnaire”:

“Etre missionnaire”, cela veut dire être envoyé en mission d’évangélisation, qu’il s’agisse des missions étrangères ou des missions internes ou populaires, peu importe. Le missionnaire est l’homme des frontières, celui qui cherche à toujours aller de l’avant, à aller plus loin. Le zèle, l’audace, la mobilité, la disponibilité, voilà ce qui le caractérise! Et aussi l’obéissance: il reçoit mission d’un autre, mission de l’Église, il est “envoyé”….

Le prêtre diocésain sera normalement inséré dans des structures pastorales stables, une paroisse, par exemple, ou une aumônerie, un chapelinat; de plus, il sera fixé à son diocèse et ne pourra s’en éloigner. Le missionnaire, au contraire, sera disponible pour des tâches d’avant-garde ou urgentes de l’Église, les tâches de l’évangélisation, et cela, aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur d’un diocèse

F. Jetté, OMI Homme Apostolique, p 59

Notre ancien Supérieur Général réfléchit sur les frères et les prêtres Oblats, mais c’est toute la famille mazenodienne qui est “missionnaire.” Par la vertu de notre baptême, nous sommes tous disciples, nous sommes tous missionnaires, et si c’est le charisme de St Eugène qui nous guide et nous façonne, alors nous sommes tous des personnes des « frontières », prêtes à exprimer notre amour pour notre Sauveur et à le partager avec ceux dont les frontières sont la distance qui les sépare de la connaissance de l’amour de et de la miséricorde de Dieu.

Edm mission

“La compassion nous demande d’aller là où cela fait mal, d’entrer dans les lieux de souffrance, de prendre notre part de souffrance psychologique, de crainte, de confusion, et d’angoisse. La compassion nous demande de crier avec ceux qui sont dans la misère, de porter le deuil avec ceux qui sont seuls, de pleurer avec ceux qui sont dans les larmes. La compassion exige que nous soyons faibles avec les faibles, vulnérables avec les vulnérables, et sans pouvoir avec les sans-pouvoir. La compassion signifie l’immersion totale dans la condition de l’être humain.”      Henri Nouwen

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1 réponse à LA VISION DE LA FONDATION AUJOURD’HUI : LE MISSIONNAIRE EST UNE PERSONNE DES FRONTIERES

  1. Denyse Mostert dit :

    Frontières ! Quel mot peut être plus révélateur que celui-là ? On pense tout de suite à ces milliers de migrants dont le rêve est de retrouver une existence tout simplement humaine. Aux travailleurs dit illégaux qu’on embauche ‘’pour une croûte de pain’’. Aux victimes de discrimination. Et puis, il y a ces frontières dans notre quotidien que nous faisons mine d’ignorer… Bien du pain sur la planche pour ceux qui veulent vivre la compassion du Christ !

    Henri Nouwen a des mots admirables : «La compassion, a-t-il écrit, signifie l’immersion totale dans la condition de l’être humain. »

    Bien sûr on ne peut prendre totalement la place de quiconque dans ce qu’il a à vivre. Nous restons chacun ce que nous sommes fondamentalement avec le plus souvent – et pourquoi se le dissimuler ? – un sentiment de contentement pour l’aide que nous tentons d’apporter. Et pourquoi pas si cette paix avec nous-mêmes soutient nos efforts pour comprendre et rejoindre ce que peuvent vivre les souffrants autour de nous ?

    Car efforts de notre part il y a. Ne serait-ce que celui de sortir de notre cocon de tranquillité, nous aventurer en des lieux apparemment aux antipodes de nos vies bien installées, y découvrir des gens qu’on dit couramment indésirables, écouter, comprendre peut-être la souffrance qui les a emmenés là où ils en sont. Parfois sur fond de déception, de sentiment d’inutilité. Mais toujours aussi avec l’Espérance qui ne peut mentir. « Je puis tout en celui qui me fortifie », écrivait Paul aux Philippiens 4:13.

    Quel pouvoir nous est donc remis sinon celui voir l’humanité souffrante « avec le regard du Christ » et de laisser le Seigneur disposer de notre contribution selon son bon vouloir ?

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