RECONNAÎTRE LE CHRIST CRUCIFIÉ DANS LES SITUATIONS DIFFICILES

“Un prêtre du diocèse de Fréjus demanda d’avoir une mission dans sa paroisse et le Père de Mazenod laissa de côté toute sa planification apostolique pour répondre à ce bon pasteur. Il écrivit à l’évêque de Fréjus pour lui demander sa juridiction  Il n’y avait pas beaucoup de temps; la réponse tarda à venir et quand elle arriva, le Révérend Père de Mazenod en fut accablé. L’Évêque avait refusé en termes pleins d’acrimonie.” Yenveux V. 68

Quinze ans auparavant, le jeune Père Eugène aurait explosé et aurait dit à l’Évêque sa façon de penser. Maintenant, nous voyons Eugène plus mature réagir différemment.

En recevant votre lettre, je me suis tu; et Dieu m’a fait la grâce de ne pas différer d’une seconde de mettre au pied de la croix de J.C. tout ce qu’avait d’amer cet outrage. Je m’en plains à personne autre qu’à vous, parce que je craindrais de perdre le mérite de cette épreuve. On sait à Aix, on sait à Gap, on sait à Nîmes et à Marseille qu’un curé de votre diocèse ayant appelé nos Messieurs, ils ont été repoussés par l’Évêque.

Lettre à l’Évêque C.A. de Richery de Fréjus, le 26 janvier 1828, EO XIII, n 63

 

“En dehors de la croix de Jésus Christ, il n’y a aucun espoir en ce monde. Cette croix et cette résurrection au cœur même de l’évangile sont le seul espoir pour l’humanité. Partout où vous allez, demandez à Dieu la sagesse pour vivre son évangile, même dans les situations les plus difficiles de la vie.”   Ravi Zacharias

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1 réponse à RECONNAÎTRE LE CHRIST CRUCIFIÉ DANS LES SITUATIONS DIFFICILES

  1. Denyse Mostert dit :

    Lettre à l’Évêque C.A. de Richery de Fréjus, le 26 janvier 1828

    Quel cheminement que celui du fougueux Fondateur des Oblats ! ‘’Quinze ans auparavant, écrit Frank Santucci, le jeune père Eugène aurait explosé et aurait dit à l’Évêque sa façon de penser’’. Comme probablement beaucoup d’entre nous devant un manque de courtoisie aussi flagrant… En effet, une fin de non recevoir, fut-elle épiscopale ne justifiait ni le temps mis à répondre, ni l’acrimonie de la réponse.

    Retenu mais ferme, Eugène ne minimise nullement l’incident. Plus qu’un incident d’ailleurs ce refus est un véritable outrage. À l’Évêque, il stipule : « On sait à Aix, on sait à Gap, on sait à Nîmes et à Marseille qu’un curé de votre diocèse ayant appelé nos Messieurs, ils ont été repoussés par l’Évêque. »

    Les Oblats en sont eux aussi frappés de plein fouet.. Il est certain que le Fondateur leur confie sa décision «de ne pas différer d’une seconde de mettre au pied de la croix de J.C. tout ce qu’avait d’amer cet outrage. » Un disposition communautaire qui va faciliter l’acceptation parfois bien aride du pardon évangélique.

    Que de situations impossibles à accepter dans nos vies ! Combien de fois avons-nous envie de sortir bec et ongles et de riposter en termes virulents qui ne pourront qu’empirer l’atmosphère sans y rien changer ! Que d’énergie perdue dans des efforts pour concocter la réplique la plus susceptible de frapper l’autre en plein cœur ! Et que de malaise intérieur dans un tel exercice !

    Il y a cela. Et il y a l’autre façon d’éviter de tels moments aussi inutiles que désagréables. C’est, à la façon d’Eugène, de porter le tout au pied de la Croix. La paix ne descendra pas sur nous en torrent impétueux. Elle nous pénètrera petit à petit pour nous permettre de considérer le tout dans son ensemble et de comprendre « quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur. » (Éphésiens 3:18)

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