DURANT UNE TEMPÊTE, IL NOUS FAUT GARDER LES YEUX FIXÉS SUR L’IDÉAL

En réfléchissant à l’effet que l’inconduite de Vachon produirait sur les Oblats, Eugène conclut que la seule façon de survivre à des coups aussi durs était pour eux de garder leur attention fermement concentrée sur la Règle de vie des Oblats. Vivre chaque aspect de notre vie à sa lumière (dans un esprit de régularité) allait assurer une démarche sûre.

Je sais que nous ne sommes pas les seuls exposés à de semblables malheurs; il n’est pas de société qui n’en compte plusieurs; mais notre petit nombre nous rend ces coups plus sensibles et la disposition des esprits plus funeste. Il faut pourtant en venir à la soumission aux décrets de la divine Providence; l’humiliation qui en résulte pour toute la Société est peut-être une voie plus utile que la prospérité, et nous devons en profiter pour devenir plus parfaits et plus fidèles à l’observance de nos Règles et à l’esprit de notre Institut.
Voilà la conclusion que je tire de tous ces fléaux qui nous accablent. Qu’on se mette plus que jamais à l’observance stricte des Règles. Veillez directement sur cela à Marseille: les choses n’ont jamais marché à mon gré. Retranchez tout ce qui met obstacle à la régularité; n’importe que l’on fasse un peu moins extérieurement, on gagne beaucoup quand on se perfectionne soi-même. Ce n’est que par la pratique exacte des Règles qu’on se les rend familières et qu’on s’y attache invariablement.

Lettre à Henri Tempier, 26 novembre 1825, EO VI n. 208

 

« Mon courage se situe en une honnête conviction; la Constitution est mon guide. »   Président Andrew Johnson

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1 réponse à DURANT UNE TEMPÊTE, IL NOUS FAUT GARDER LES YEUX FIXÉS SUR L’IDÉAL

  1. Denyse Mostert dit :

    Novembre 1825

    Six désertions en même temps ! On imagine aisément l’impact sur les Missionnaires de Provence et la douleur profonde qui atteint son Fondateur de plein fouet. C’est bien sûr chez Henri Tempier qu’Eugène de Mazenod peut laisser libre place au tourbillon des pensées qui l’agitent.

    Aucune propension chez lui à minimiser des choses par ailleurs si évidentes. Le petit nombre de Missionnaires de Provence « rend ces coups plus sensibles et la disposition des esprits plus funestes » et la petite Société vit là une cuisante « humiliation »…

    Dès lors chez Eugène, place à la réflexion. Se pourrait-il que le marasme actuel soit « une voie plus utile que la prospérité » ? Qu’il soit le signe pour tous de « devenir plus parfaits et plus fidèles à l’observance [des] Règles et à l’esprit de [l’]Institut ? »

    Voici le pied dans l’étrier. Rien de magique dans cette directive. Il est certain que les Missionnaires de Provence et Eugène lui-même auront besoin de quelque temps pour retrouver courage. Et que seule la foi va leur permettre d’être plus que jamais les missionnaires ardents des pauvres aux multiples visages.

    « Garder les yeux sur l’idéal » titre l’extrait de ce jour. En ces temps d’incohérence, nous en avons plus que jamais besoin… D’ailleurs, Jésus Christ et son message ne sont-ils pas porteurs de vie en abondance pour les humains de tous les temps ?

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