LA MISSION VA À MERVEILLE

Eugène se réjouit de la façon merveilleuse dont son équipe oblate se comporte dans la mission paroissiale d’Allauch. En lisant ses commentaires, nous saisissons quelque chose de l’enthousiasme de ce groupe de jeunes Missionnaires.

La mission d’Allauch va à merveille et je me félicite toujours davantage d’avoir tenu bon pour qu’on la fît; si j’avais écouté les mais, les si, les car, elle n’aurait pas eu lieu et j’en serais bien fâché.
L’église, quoique assez grande, est trop petite pour contenir l’affluence du monde qui y accourt. Tout s’y passe très bien et chacun fait très bien sa partie. J’ai assisté, ce matin, à l’instruction que le p. Jeancard a faite et j’en ai été fort content. Le p. Albini prie sans cesse; il confessera à son tour. Il ne faut pas que j’oublie de te dire que Monseigneur assista dimanche à l’ouverture de la mission et qu’il amena trois missionnaires dans sa voiture; les deux autres allèrent à pied à leur destination, mais ils étaient si joyeux, c’est te dire que c’étaient Honorât et Marcou, qu’ils arrivèrent presque aussitôt que nous.

Lettre à Hippolyte Courtès,24 novembre 1824, EO VI n 159

« Le zèle est un volcan, sur le sommet duquel l’herbe de l’indécision ne pousse pas. »   Khalil Gibran

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1 réponse à LA MISSION VA À MERVEILLE

  1. Denyse Mostert dit :

    24 novembre 1824. La mission d’Allauch, c’est bien pour celle-là, préparée avec trop de précipitation, qu’Eugène de Mazenod s’est vu dans l’obligation de remettre ‘les pendules à l’heure’. « Peut-on se laisser étourdir au point de s’engager à une mission dans la semaine? Croyez-vous qu’on aille en mission comme on va dire une messe? », écrit-il le 9 novembre à Hippolyte Courtès.

    Remarque quelque peu acerbe qui a dû soulever certaines difficultés dans la jeune communauté… Passant outre, le Fondateur est allé de l’avant. Bien lui en a pris. Il peut maintenant parler d’une mission réussie. « L’église, quoique assez grande, est trop petite pour contenir l’affluence du monde qui y accourt… chacun fait très bien sa partie… » et la joie règne parmi les Missionnaires de Provence…

    Résultat qui paraissait bien compromis au départ ! Admiration devant ces jeunes prêtres fougueux qui ont transformé l’admonestation du Supérieur en gain pour le Royaume et pour leur propre vie intérieure ! Et reconnaissance envers la persévérance de saint Eugène, celle qui devrait nous habiter quand le défaitisme est à nos portes !

    À nous souvenir quand nous avons envie de baisser les bras…

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