LA PRÉDICATION : MÂCHER LE PAIN DE LA PAROLE

Les Missionnaires, qui occupaient une grande partie de leur ministère à prêcher l’Évangile, avaient besoin d’être éclairés à propos de leurs priorités :

nous devons ne viser absolument qu’à l’instruction des peuples,
ne considérer dans notre auditoire que le besoin du plus grand nombre de ceux qui le composent,
ne pas nous contenter de leur rompre le pain de la parole,
mais le leur mâcher…

Règle de 1818, Chapitre 3, §1. De la prédication

Ces quatre directives contiennent le cœur de la prédication pour le Missionnaire. Il avait à être près des gens, pour être au courant de leurs besoins. C’est seulement alors qu’il pouvait y répondre en leur donnant l’enseignement dont ils avaient besoin.

Leur but était de nourrir leur auditoire de la Parole de Dieu – mais non seulement en théorie. Tout comme la mère poule nourrit ses petits en mâchant d’abord la nourriture, ils devaient avoir mâché eux-mêmes la Parole pour en nourrir les autres. Les Missionnaires « mâchaient » la Parole de Dieu durant leurs temps de prière journalière et leur méditation de l’Évangile, et en essayant de le vivre de leur mieux par la pratique des vertus, les valeurs vécues du Royaume. Et alors le Missionnaire pourrait dire, comme Saint Paul : « Je vous transmets ce que j’ai moi-même reçu… »

 

« Prêchez l’Évangile en toute occasion et lorsque c’est nécessaire, utilisez des mots. »     François d’Assise

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1 réponse à LA PRÉDICATION : MÂCHER LE PAIN DE LA PAROLE

  1. Denyse Mostert dit :

    Les « peuples » premiers servis ! Non pas à coup d’« airains sonnants ni de cymbales retentissantes » qui s’estompent aussitôt, mais avec les mots qui sauront dire Jésus et sa Bonne Nouvelle.

    « Mâcher le Pain de la Parole », recommande Eugène de Mazenod. Programme moins facile qu’il n’y paraît à première vue ! Et qui demande une grande disponibilité.

    Disponibilité envers soi-même qui permet de reconnaître, dans sa propre existence, Dieu toujours présent. Et disponibilité envers l’Évangile que nous prétendons connaître et qui pourtant ne se laisse pas enfermer dans les mots, mais porte sans cesse en lui de nouveaux germes de vie.

    C’est seulement quand nous serons façonnés nous-mêmes par la Parole de Dieu, que nous deviendrons capables de l’authentique proximité envers ceux qui souffrent et qui ont tant besoin d’être écoutés.

    Exigeant ce programme ? Qui a dit que l’Évangile ne l’était pas ? Mais qui par ailleurs peut affirmer que le cœur humain n’est pas fait pour un Message qui, dès maintenant, peut le conduire au bonheur ?

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