LA VERTU COMME UNE SEMENCE

Comme une mère spirituelle, la Congrégation des Jeunes voulait que ses membres comprennent leur identité de Chrétiens et vivent en accord avec elle. Eugène utilise souvent le mot « vertu » dans ce contexte – la vertu est alors une qualité, ou un comportement, considéré comme moralement bon et désirable chez une personne.

Art. 2. C’est pour remplir ce devoir à leur égard que la Congrégation donnera à tous ses membres l’instruction la plus étendue sur tous les points de la religion, soit pour leur apprendre à la bien connaitre, soit pour les exciter à pratiquer toutes les vertus qu’elle recommande..

Statuts, Chapitre XIV – Devoirs de la Congrégation envers les congréganistes

La connaissance et la compréhension de leur foi et de leur identité chrétienne devaient se traduire dans leur vie quotidienne. Par exemple :

Les associés feront en sorte de se conduire dans l’intérieur de leurs familles de manière à honorer la vertu dont ils font profession; ainsi, ils supporteront avec beaucoup de patience, en vue de plaire à Dieu, les petites contrariétés journalières et les imperfections de ceux qui les entourent..

Règlements et Statuts de la Congrégation de la Jeunesse, 1813, p. 24

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1 réponse à LA VERTU COMME UNE SEMENCE

  1. Denyse Mostert dit :

    La vertu. Un mot qu’on n’entend plus guère de nos jours… Une notion qui me semble véhiculer tant de perfection que je préfère en parler comme d’une aptitude qui, avec soutien, temps et pratique se développe en qualité.

    Rien de tout cela ne manque pas aux membres de la Congrégation de la Jeunesse. Les Missionnaires de Provence mettent tous leurs soins à faire de leurs associés des chrétiens avertis et capables de devenir à leur tour missionnaires dans leur propre milieu. On ne peut douter de l’enthousiasme présent chez ces adolescents dont la plupart ont connu une vie le plus souvent triste et sans but, et qui découvrent en Jésus Christ celui qui vient combler des désirs latents mais bien présents.

    Nous savons comme il est bon de vivre ensemble une célébration de l’Eucharistie, un temps de prière ou encore une session de ressourcement prolongée. Et combien nous en repartons le cœur brûlant au même titre que les disciples d’Emmaüs avec, comme eux, le grand désir d’être désormais parmi les nôtres disciples de Jésus Christ.

    Mais voilà un apostolat moins simple à vivre qu’il n’y paraît ! La terre a continué à tourner pendant notre absence, avec son lot d’exigences qui ne laisse que très peu, sinon pas de place du tout, à des moments d’intériorité… Et nous retrouvons le pays
    qui est le nôtre où il est si difficile d’être prophète. (Mt 12-54-58).

    Il nous faudra vivre avec une grande authenticité parmi ceux qui nous connaissent tellement et qui s’étonneront peut-être de notre attitude renouvelée. Comme les Congréganistes, « nous aurons à supporter avec beaucoup de patience, en vue de plaire à Dieu, les petites contrariétés journalières et les imperfections » de ceux qui nous entourent, voire même les quolibets faciles qui vont peut-être se donner libre cours.

    Difficile un tel programme certes. Mais non irréalisable pour qui se fie aux paroles de Jésus. N’a-t-il pas loué le serviteur fidèle dans les petites choses ? (Luc 11 :17) Et n’est-ce pas à travers un amour patient et un ‘’ouvrage remis cent fois sur le métier’’ que nous contribuerons le mieux à « faire connaître et aimer Jésus Christ » ?

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