DANS L’ISOLEMENT AVEC LA PAROLE DE DIEU – QUE NOS CŒURS BRÛLENT AU-DEDANS DE NOUS

Et ils se dirent l’un à l’autre: Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous, lorsqu’il nous parlait en chemin et nous expliquait les Ecritures?   (Luc 24, 32)

Les disciples déprimés qui rentraient à Emmaüs avaient perdu tout sens de l’objectif de leur vie. Celui sur lequel ils avaient fondé leurs espoirs avait été mis à mort, et tout ce qu’il représentait avait disparu. Plus de rêves, ni d’idéaux inspirants… C’était le temps de rentrer chez eux et de s’enfermer.

Luc 24,13-35 raconte comment ils ont pris conscience qu’un « étranger » marchait avec eux et est entré dans leur expérience et leur a ouvert les yeux. Nous comprenons ici le sens de Pâques : la réalisation que Jésus-Christ est vivant et entre dans la réalité de nos vies. Pâques est l’ouverture de nos yeux, de nos cœurs et de nos vies à sa présence.

Dans l’impossibilité d’assister aux offices à l’église, nous sommes invités à passer du temps à la maison avec les Écritures. Comme les disciples, laissons-lui nous expliquer sa Parole et enflammer nos cœurs dans notre quotidien.

La vie de saint Eugène était consacrée à expliquer la Bonne Nouvelle du salut à ceux qui en avaient le plus besoin. Lui et ses missionnaires voulaient que s’enflamme le cœur de tous ceux qui les écoutaient. L’invitation qu’il a écrite dans la Règle de 1818 se poursuit aujourd’hui:

Nous ne devons viser absolument qu’à l’instruction des peuples…
ne pas nous contenter de leur rompre le pain de la parole mais le leur mâcher, faire en sorte, en un mot, que sortant de nos discours
ils ne soient pas tentés d’admirer sottement ce qu’ils n’ont pas compris
mais qu’ils s’en retournent édifiés, touchés, instruits, capables de répéter dans le sein de leur famille, ce qu’ils auront appris de notre bouche.

Nous nous sentons parfois comme ces disciples qui voulaient s’enfermer dans leur propre isolement à Emmaüs. Ouvrons les yeux pour reconnaître la présence de Jésus ressuscité à côté de nous. Passons un peu de temps avec son Évangile. Lorsque nous rompons le pain de la Parole, il nous aide à le mâcher – et notre cœur brûlera au-dedans de nous.

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DANS L’ISOLEMENT, PUISSIONS NOUS PROCLAMER « J’AI VU LE SEIGNEUR RESSUSCITÉ »

“Marie de Magdala alla donc annoncer aux disciples : J’ai vu le Seigneur ! Et elle leur rapporta ce qu’il lui avait dit.” (Jean 20,18)

Marie-Madeleine a été la première à reconnaître que Jésus était ressuscité et elle s’est empressée d’aller le dire aux disciples qui étaient terriblement isolés dans la chambre haute.

« J’ai vu le Seigneur ! » proclama-t-elle. D’abord incrédules, ils ont eux aussi commencé à faire l’expérience que Jésus était vivant.

À la suite de la Révolution française, les habitants des campagnes françaises étaient renfermés dans l’ignorance de leur foi. Eugène de Mazenod avait reconnu la présence de Jésus ressuscité dans sa vie, et il a consacré sa vie à proclamer « J’ai vu le Seigneur » à ceux qui avaient le plus besoin de connaître le Seigneur ressuscité.

Invitant d’autres à partager sa vie de proclamation, il a fondé les Missionnaires Oblats et a insisté que leur temps soit partagé entre « voir le Seigneur » dans la prière, la lecture et la réflexion, et la proclamation de « J’ai vu le Seigneur ! », qu’ils avaient ainsi rencontré :

Les Missionnaires se diviseront de manière que tandis que les uns s’exerceront dans la communauté à acquérir les vertus et les connaissances propres d’un bon Missionnaire, les autres parcourront la campagne pour y annoncer la parole de Dieu.
Au retour de leurs courses apostoliques, ils rentreront dans la communauté pour s’y reposer de leurs fatigues en s’y livrant aux exercices d’un ministère moins pénible, et pour se préparer dans la méditation et par l’étude à rendre leur ministère plus fructueux encore lorsqu’ils seront appelés à de nouveaux travaux.

Demande d’autorisation adressée à Messieurs les Vicaires Généraux Capitulaires d’Aix,
le 25 janvier 1816, E.O. XIII n.2

En ces jours où nous sommes si nombreux à être isolés, utilisons ce temps de manière semblable afin que nous puissions nous aussi proclamer chaque jour « J’ai vu le Seigneur ! Il est ressuscité et vivant pour moi !”

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PENDANT NOTRE CONFINEMENT, NOTRE SEIGNEUR RESSUSCITÉ NOUS INVITE À AVOIR UN ESPRIT DE RECUEILLEMENT

“Alors Jésus leur dit : Ne craignez pas ; allez dire à mes frères de se rendre en Galilée: c’est là qu’ils me verront.” (Matthieu 28,10)

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Jésus ressuscité dit aux disciples de retourner en Galilée : « C’est là qu’ils me verront ».

La Galilée est le lieu où tout a commencé pour les disciples, c’est le lieu où ils ont rencontré Jésus, et qu’il est entré dans leur vie.

Aujourd’hui, le Seigneur ressuscité dit à chacun de nous : « Retourne en Galilée – retourne à cette époque où tu as réalisé que j’étais présent dans ta vie ».

En ce temps de confinement, Jésus ressuscité nous invite à entrer dans la Galilée de nos cœurs et de nos vies.

Saint Eugène l’a souvent fait, et il a appelé cela ‘recueillement’. Il voulait que tous ceux qui suivraient sa voie de disciple fassent de même, comme il l’a écrit dans la Règle de 1818 :«

La vie entière des membres de la Société doit être un continuel recueillement  (art. 1).

Pour y parvenir, ils auront à cœur, premièrement, l’exercice de la présence de Dieu, en s’exerçant fréquemment à faire de courtes mais ferventes oraisons jaculatoires. (art. 2)

Eugène et Jésus avaient noué des liens d’amitié forts – et un ami désire toujours être en présence de l’être aimé. Ses journées sont remplies de moments de recueillement – de brusques élans de prière et d’expressions d’amour.

En cette Pâques passée dans le confinement, c’est ce qu’Eugène nous invite à faire d’une manière particulière pendant ces jours difficiles.

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PAQUES : RECONNAITRE ET ANNONCER LA PUISSANCE DE LA RÉSURRECTION

À travers le regard du Sauveur crucifié nous voyons le monde racheté de son sang, dans le désir que les hommes en qui se poursuit sa passion connaissent eux aussi la puissance de sa résurrection (cf. Ph 3, 10).

Icon written by Lauretta Agolli for the US Mazenodian Family

Constitutions et Règles OMI, C 4

Après l’avoir accompagné dans toutes les douloureuses circonstances de sa passion, après avoir pleuré sur les tourments que nos péchés lui ont fait endurer, qu’il est consolant de le voir ressusciter triomphant de la mort et de l’enfer, et de quelle reconnaissance nos cœurs ne doivent-ils pas être remplis en songeant que ce bon Maître a bien voulu nous faire participants de sa résurrection en détruisant en nous le péché et en nous donnant une nouvelle vie. 

Lettre d’Eugène de Mazenod à sa mère, 4 avril 1809, EO XIV n 50

Ils annoncent la présence libératrice du Christ et le monde nouveau, né de sa résurrection.

Constitutions et Règles OMI, C 9

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SAMEDI SAINT: LE MODÈLE DE LA FOI

Dans la Vierge les Oblats reconnaissent le modèle de la foi de l’Église et de leur propre foi.


Ils la regarderont toujours comme leur Mère.

C’est dans une grande intimité avec elle, Mère de miséricorde, qu’ils vivront leurs souffrances et leurs joies de missionnaires. 

Règle de Vie,  CC&RR Constitution 10

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LA SEMAINE SAINTE : QUI A DÉCOUVERT QUE DIEU SAUVE, DÉSIRE PARTAGER CETTE JOIE

Au moins que je répare le temps perdu en redoublant d’amour pour lui. Que toutes mes actions, pensées, etc., soient donc dirigées à cette fin.

Journal de retraite, décembre 1814, EO XV n.130

« Mais alors, comment aller plus en profondeur dans notre spiritualité salvatorienne ? Laissez-moi mentionner trois directions.

Une troisième étape de cette spiritualité salvatorienne c’est la mission. Qui a découvert que Dieu sauve, qu’il pardonne et nous revêt d’un habit neuf désire partager cette joie, pour que les autres en fassent l’expérience. Nous devenons les « co-rédempteurs », comme saint Eugène l’a affirmé. »

W. Steckling OMI, Information OMI n. 462, Rome février 2007

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LA SEMAINE SAINTE : RECONNAÎTRE COMMENT MES ACTIONS OU MES OMISSIONS CONTRIBUENT À LA MISÈRE DES AUTRES

J’étais en état de péché mortel et c’était précisément ce qui occasionnait ma douleur.

Journal de retraite, décembre 1814, EO XV n.130

« Mais alors, comment aller plus en profondeur dans notre spiritualité salvatorienne ? Laissez-moi mentionner trois directions.

b)  Ce genre de rencontre avec le Christ nous portera, comme saint Eugène, à pleurer nos péchés. Parfois nous les reconnaissons, mais trop souvent nous les traitons à la légère, plutôt que de pleurer et d’en être tristes et désespérés. Pour moi, cela ne signifie pas me culpabiliser mais reconnaître comment mes actions ou mes omissions contribuent à la misère des autres. J’ai besoin de m’accepter tel que je suis, avec mes dons et mes défauts, et essayer de mieux suivre le Christ. »

W. Steckling OMI, Information OMI n. 462, Rome février 2007

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LA SEMAINE SAINTE : CELUI QUI S’INSPIRE DE SAINT EUGÈNE N’A PAS PEUR DE LA CROIX

Puis-je oublier ces larmes amères que la vue de la Croix fit couler de mes yeux un Vendredi Saint.

Journal de retraite, décembre 1814, EO XV n.130

« Mais alors, comment aller plus en profondeur dans notre spiritualité salvatorienne ? Laissez-moi mentionner trois directions.

a) Celui qui s’inspire de saint Eugène n’a pas peur de la croix. Comme Oblats nous regarderons franchement vers le Christ souffrant et crucifié. Cela ne se fait pas en regardant des images ou des films, mais plutôt en lisant les Ecritures, en communiant à la présence du Christ dans les sacrements et en regardant le visage de nos frères et sœurs les plus pauvres. »

W. Steckling OMI, Information OMI n. 462, Rome février 2007

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LA SEMAINE SAINTE : CONQUIS PAR LE MYSTÈRE DU SALUT APPORTÉ PAR LA CROIX ET LE ZÈLE DE LE PROCLAMER AUX PLUS PAUVRES

Quelle plus glorieuse occupation que de n’agir en tout et pour tout que pour Dieu, que de l’aimer par-dessus tout, que de l’aimer d’autant plus qu’on l’a aimé trop tard.

Journal de retraite, décembre 1814, EO XV n.130

« Le nom « Oblats » désigne des personnes prêtes à se donner eux-mêmes par amour de Dieu.

L’Esprit de Dieu a accordé à saint Eugène et à ses enfants d’être conquis par le mystère du salut apporté par la Croix et le zèle de le proclamer aux plus pauvres. Notre spiritualité est donc centrée sur le salut que nous apporte le Christ ; elle peut être dite « salvatorienne ». Avec cette orientation spirituelle notre Congrégation fut approuvée en 1826.

Le 17 février nous célébrons notre reconnaissance par l’Eglise. Cette grâce nous appelle à creuser plus profondément le mystère du salut, à le mettre davantage au centre de notre vie, comme il fut au centre de la vie d’Eugène. »

W. Steckling OMI, Information OMI n. 462, Rome février 2007

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LA SEMAINE SAINTE : DES PERSONNES PRÊTES À SE DONNER EUX-MÊMES PAR AMOUR DE DIEU

L’ancien supérieur général, Wilhelm Steckling OMI, a écrit en 2007

ce fut probablement le Vendredi Saint de 1807, que saint Eugène vécut cette rencontre particulière avec le Crucifix qui changea sa vie. En fait, c’est cela qui fit de lui un Oblat. Ce que nous pouvons célébrer en 2007 n’est pas un anniversaire de la Congrégation, mais plutôt un anniversaire de notre charisme, un anniversaire du don spirituel qui nous fait vivre, un anniversaire de notre spiritualité oblate.

La croix contemplée ce Vendredi Saint suscita dans le jeune Eugène, âgé de 24 ans, la prise de conscience de son éloignement de Dieu.

« Je l’ai cherché, ce bonheur, hors de Dieu, et trop longtemps pour mon malheur » – écrit-il durant une retraite, quelques années plus tard (1814). Dans ce vide, il rencontre quelqu’un qui l’aime sans mesure. Alors, ses péchés se dissolvent dans les larmes provoquées par l’étreinte du Christ, et cette expérience le marque pour le restant de sa vie : « Puis-je oublier ces larmes amères que la vue de la Croix fit couler de mes yeux un Vendredi Saint ? » « Heureux,mille fois heureux qu’il ait, ce bon Père, malgré mon indignité, déployé sur moi toute la richesse de ses miséricordes. » Cette expérience ne se limite seulement à sa vie intérieure : « Au moins que je répare le temps perdu en redoublant d’amour pour lui. » Peu de temps après, Eugène voulut partager cette expérience de la miséricorde avec d’autres et ce zèle pour les âmes va finalement donner naissance aux Oblats.

Le nom « Oblats » désigne des personnes prêtes à se donner eux-mêmes par amour de Dieu.

W. Steckling OMI, Information OMI n. 462, Rome février 2007

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