SAINT EUGÈNE, UN PRÊTRE QUI AIMAIT DE L’AMOUR DE JÉSUS-CHRIST –  DANS SES PROPRES MOTS

“Comme par une forte secousse étrangère” il ressent de plus en plus l’appel à être prêtre et il décide de quitter Aix, pour entrer au séminaire:

… la vocation qui m’appelait à me dévouer au service et au bonheur de mon prochain que j’aimais de l’amour de Jésus-Christ pour les hommes.

Journal du 31 mars 1839, E.O. XX

1808 : Séminariste à Saint Sulpice, à Paris:

Je me suis dévoué au service de l’Église parce qu’elle était persécutée, parce qu’elle était abandonee

Lettre à son père, E.O. XV n. 129

Le 21 décembre 1811, ordination sacerdotale à la cathédrale d’Amiens:

Mon Dieu, c’en est fait désormais et pour toute ma vie. Vous, vous seul serez l’unique objet auquel tendront toutes mes affections et toutes mes actions. Vous plaire, agir pour votre gloire, sera mon occupation journalière, l’occupation de tous les instants de ma vie. Je ne veux vivre que pour vous, je ne veux aimer que vous et tout le reste en vous et par vous. Je méprise les richesses, je foule aux pieds les honneurs; vous m’êtes tout, vous me tenez lieu de tout. Mon Dieu, mon amour et mon tout: “Deus meus et Omnia”.

Notes de retraite avant son ordination sacerdotale, le 21 décembre 1811, E.O. XIV n.95

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SAINT EUGÈNE, TRANSFORMÉ PAR SA RENCONTRE AVEC JÉSUS CHRIST –  DANS SES PROPRES MOTS

À 24 ans, il commence une lente évolution spirituelle, et un Vendredi Saint, la grâce va changer sa vie:

J’ai donc cherché le bonheur hors de Dieu, et je n’ai trouvé hors de lui qu’affliction et chagrin.

Heureux, mille fois heureux qu’il ait, ce bon Père, malgré mon indignité, déployé sur moi toute la richesse de ses miséricordes…

Quelle plus glorieuse occupation que de n’agir en tout et pour tout que pour Dieu, que de l’aimer par-dessus tout, que de l’aimer d’autant plus qu’on l’a aimé trop tard.

Notes de retraite, décembre 1814, E.O. XV n.130

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SAINT EUGÈNE, UN JEUNE À LA DÉCOUVERTE DE SOI – DANS SES PROPRES MOTS

1802 – Sur l’insistance de sa mère, Eugène revint en France à l’âge de 20 ans. Sa mère avait divorcé de son père afin de récupérer les biens de la famille, confisqués par les autorités révolutionnaires.

Style de vie d’un jeune noble, sans orientation dans sa vie, il alterne entre plaisir et ennui, et n’a aucune perspective d’avenir.

Or il n’y a pas une demoiselle qui me convienne à Aix… Et puis encore, c’est que je la veux très riche, ce qui est bien difficile à trouver.

Lettre à son père à Palerme le 10 mai 1804

Comment suffire aux plaisirs que me présente la charmante ville d’Aix?

Lettre à son père à Palerme le 27 janvier 1804

Faites un résumé de tout cela, et vous verrez qu’on finira à Aix par crever de plaisir.

Lettre à son père à Palerme le 18 janvier 1805

Ensuite, il faut tout dire, ce dégoût vient beaucoup aussi de ce qu’il n’est pas dans mon caractère de vivre pour planter des choux. Je sens que je ne suis pas à ma place, et j’enrage de voir s’écouler mes plus belles années dans une oisive obscurité. Vous jugerez si je dois être fort gai, quand vous saurez que ma pensée roule là-dessus toutes les fois que je suis seul.

Lettre à son père à Palerme le 12 avril 1804

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SAINT EUGÈNE, LE JEUNE ÉMIGRÉ – DANS SES PROPRES MOTS

1791 – 1802 : 11 années d’exil à Nice, Turin, Venise, Naples et Palerme.

NICE

Mon père ayant été décrété de prise de corps par les révolutionnaires, à son retour de sa députation aux États Généraux, quitta la France et se rendit à Nice, d’où bientôt il m’envoya son frère pour qu’il m’accompagnât auprès de lui…

Il fallait bien qu’on fût effrayé de la menace que l’on avait faite de se défaire des enfants des nobles, pour que ma mère consentît à me laisser entreprendre ce voyage avant même d’être entièrement remis d’une indisposition qui m’avait beaucoup fatigué…

Je n’avais pas neuf ans. Tout ce que je pus faire fut de garder le secret comme aurait pu le faire une grande personne. On me l’avait recommandé, il fut fidèlement tenu.

VENISE

Un jour je m’amusais à la fenêtre qui donnait en face de la maison de la famille Zinelli. D. Bartolo parut de son côté, et m’adressant la parole, il me dit: «Monsieur Eugène, ne craignez-vous pas de perdre votre temps en baguenaudant ainsi à la fenêtre? – Hélas, monsieur, repris-je, c’est bien à regret, mais que puis-je faire? Vous savez que je suis étranger, et je n’ai pas un livre à ma disposition» C’est là qu’il voulait en venir: «Qu’à cela ne tienne, mon cher enfant, vous me voyez ici précisément dans ma bibliothèque, où se trouvent beaucoup de livres latins, italiens, français même, si vous en voulez.

Je ne demande pas mieux» lui répliquai-je. A l’instant D. Bartolo détache la barre qui tenait les volets de la fenêtre, et y plaçant un livre dessus, il me le fait passer à travers la petite rue qui nous séparait. Le livre fut bientôt lu, car je lisais toujours avec avidité, et le lendemain mon père me conseilla d’aller le rendre, et de remercier D. Bartolo. Tout cela était prévu.

D. Bartolo m’accueillit avec la plus grande bonté; il me fit parcourir sa bibliothèque, et je passai de là dans le cabinet où il étudiait autour d’une grande table avec son frère, D. Pietro, qui n’était encore que diacre. «Tous nos livres sont à votre disposition», me dit D. Bartolo. Puis il ajouta: «C’est ici que mon frère et moi étudions: vous voyez là la place qui était occupée par un autre de mes frères que le bon Dieu a appelé à lui. S’il vous était agréable de lui succéder, vous n’avez qu’à le dire, nous nous ferons un plaisir de vous faire continuer vos classes, que vous n’avez pas sans doute achevées.» …

A partir de cette époque, tous les jours pendant près de quatre ans, je me rendais après la messe auprès de ces maîtres bénévoles qui me faisaient travailler…

… ma mère et ma sœur, avaient quitté Venise pour se rendre en France. Elles y étaient appelées par l’intérêt de nos familles.

C’était dans l’espoir de sauver leur dot du naufrage qui allait engloutir la fortune de tous les émigrés. Elles ont réussi, mais ce fut au prix du pénible sacrifice d’une séparation qui devait durer sept ans.

NAPLES

Mon séjour à Naples, reprend la relation, fut pour moi une année accablante de la plus triste monotonie….

PALERME

La Providence, qui a toujours veillé sur moi depuis ma plus tendre enfance, m’ouvrit les portes d’une famille sicilienne, où je fus admis dès le début comme l’enfant de la maison. C’est la famille du duc de Cannizzaro…

A partir de cette époque jusqu’à mon retour en France, je fis partie de la famille: mon couvert était toujours mis à sa table; je la suivais à la campagne dans la belle saison, et tout était à mon service dans la maison comme au service des propres enfants, qui se considéraient comme mes frères.

Journal d’émigration en Italie, (1791-1802), E.O. XVI

Pour plus de détails voir:

Don Bartolo Zinelli: https://www.omiworld.org/fr/lemma/zinelli-bartolo-1766-1803-fr/

Famille Cannizzaro: https://www.omiworld.org/fr/lemma/cannizzaro-famille-fr/

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SAINT EUGÈNE, L’ENFANT – DANS SES PROPRES MOTS

Cette série de réflexions quotidiennes sur les écrits de Saint Eugène de Mazenod se déroule depuis mai 2010. En un peu plus de dix ans, nous avons parcouru la période de ses écrits jusqu’en 1839. Il est bon de s’arrêter, de temps en temps, pour prendre des repères à la boussole.

Ainsi, pendant les deux prochaines semaines, je vais republier une série rappelant les points essentiels de sa vie, en utilisant ses propres mots.

1782, le 1 aout : naissance à Aix en Provence. Fils de Charles Antoine de Mazenod, Président de la Cour des Comptes, et de Marie Rose Joannis

Mon cœur n’a point changé avec l’âge. Il est idolâtre de sa famille.

Je me ferais hacher pour certains individus de ma famille, et cela s’étend assez loin car je donnerais ma vie sans hésiter pour mon père, ma mère, ma grand-mère, ma sœur et les deux frères de mon père

J’aime en général passionnément tous ceux dont je crois être aimé, mais il faut aussi que l’on m’aime passionnément. La reconnaissance donne ainsi le dernier développement à l’électricité de mon cœur.

Portrait d’Eugène pour son directeur spirituel, 1808, E.O. XIV n. 30

Il est à peine croyable combien, malgré un caractère tel que je viens de dépeindre le mien, mon cœur est sensible, il l’est à un point excessif. Il serait trop long de citer tous les traits de mon enfance que l’on m’a raconté et qui sont vraiment surprenants.

Il m’était ordinaire de donner mon déjeuner même quand j’avais bien faim pour assouvir celle des pauvres, je portais du bois à ceux qui prétendaient avoir froid et n’avoir pas de moyens pour s’en procurer, je fus un jour jusqu’à me dépouiller de mes habits pour en revêtir un pauvre, et mille autres choses pareilles.

Portrait d’Eugène pour son directeur spirituel, 1808, E.O. XIV n. 30

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LE PÈRE ALBINI ÉLEVÉ AU NIVEAU DES SAINTS THAUMATURGES QUI, EN APÔTRES, ONT ANNONCÉ LA PAROLE DE DIEU

Eugène écrit ceci sur le Vénérable Père Albini, donc la cause en canonisation est en cours.

M. Gabrielli, curé de Tralonca en Corse, vient de me rapporter des choses si édifiantes du p. Albini que je l’ai prié de m’envoyer copie des procès-verbaux qui en furent faits. Il ne s’agit rien moins que d’une suite de miracles qui mettent ce [p. 7] cher père au niveau des saints thaumaturges qui ont annoncé en divers temps la parole de Dieu en apôtres. J’attends ces procès-verbaux pour en consigner les détails par écrit. Les premiers miracles furent faits à l’époque de la mission de Moïta et surtout à la plantation de la croix qui est devenue une croix miraculeuse au pied de laquelle toutes les populations accourent pour obtenir des grâces et des guérisons, et Dieu ne cesse depuis lors d’en opérer. Nous pouvons considérer cette faveur insigne comme la sanction que Dieu a voulu donner au ministère de notre congrégation en Corse. Ce doit être le sujet de notre éternelle reconnaissance.

Journal d’Eugène de Mazenod, le 28 février 1839, EO XX

Le Père André Dorval, OMI, nous raconte l’histoire:

Commencée le 11 août 1836, la mission de Moïta va se terminer trois semaines plus tard par l’érection d’une croix monumentale de dix mètres de hauteur. L’opération posait des problèmes de manutention et risquait d’être dangereuse, en raison de la foule réunie tout près. Cependant, grâce au père Albini, la plantation réussit merveilleusement. Le chanoine Brandisi, témoin oculaire de l’événement, a laissé ce témoignage: « La croix était énorme, écrit-il, et après des heures de travail, elle n’était encore élevée que de moitié. Tout le monde était épuisé et l’on commençait à désespérer de pouvoir la lever. Le saint missionnaire s’en aperçoit. Il court vers la croix. Il y appuie ses mains comme pour la retenir. Et la voilà debout, avec le pied dans la fosse qu’on avait préparée. Tous crièrent au miracle, attribuant cela à une force surhumaine. Tout le monde pleurait de joie.  

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NOUS AVONS RAPPELÉ AUSSI LES BIENFAITS DE NOTRE VOCATION ET LES GRÂCES REMARQUABLES SPÉCIALEMENT OBTENUES DANS LE COURANT DE CETTE ANNÉE

Le 17 février est toujours une journée spéciale pour la famille Mazenodienne, car elle nous commémore la reconnaissance, par l’Église, de notre charisme, de notre spiritualité et de notre mission, comme venant de Dieu. C’est une journée durant laquelle notre Famille se réunit pour remercier et renouveler notre engagement missionnaire. En 1839, treize ans plus tard, Eugène note dans son journal comment cela avait été célébré.

Messe dans la chapelle intérieure du Calvaire, à l’occasion de l’anniversaire de l’approbation de la congrégation. La cérémonie a été comme de coutume extrêmement touchante. Les pères du séminaire s’y étaient rendus; la présence de quelques-uns des missionnaires qui avaient donné diverses missions tout récemment et qui venaient déposer aux pieds de notre Sauveur les lauriers de leurs victoires sur l’enfer qu’ils reconnaissaient ne devoir qu’à la grâce de leur bon Maître; jour empreint  de pensées de reconnaissance et d’amour dont chacun a dû être pénétré. Nous avons rappelé aussi les bienfaits de notre vocation et les grâces remarquables spécialement obtenues dans le courant de cette année, au nombre desquelles nous avons compté et la guérison miraculeuse de notre cher père Albini, et la très sainte mort, la mort de prédestiné de notre aussi bien cher frère Morandini. Le frère convers Jean-Marie  a fait sa profession pour cinq ans.

Journal d’Eugène de Mazenod, le 17 février 1839, EO XX

De nos jours, la tradition continue puisque nous continuons à célébrer la bonté de Notre Seigneur envers notre famille charismatique, tous les 17 février, depuis 1826.

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PUISSE-T-IL ÊTRE CONNU ET AIMÉ PAR TOUS LES HOMMES QU’IL A RACHETÉS

Mgr. de Mazenod continue, dans son journal, ses réflexions sur l’expérience de l’adoration eucharistique avec son peuple. C’est une expérience qui nous invite à une réflexion sur nos responsabilités à soutenir la foi de ceux dont nous avons la charge – spécialement les parents, les éducateurs et les prêtres. C’est un long texte, mais il vaut la peine d’être lu et médité.

… À St-Joseph, je suis entré dans l’église avec le saint viatique misérablement accompagné comme de coutume, je me suis placé derrière le saint sacrement après m’être prosterné pour le laisser passer. Que je serais heureux si, par tous ces actes extérieurs de mon adoration, je pouvais apprendre à mon peuple comment il doit rendre hommage à Jésus-Christ dans son sacrement d’amour. Je voudrais me faire plus petit encore et m’anéantir en sa divine présence pour relever la gloire qui lui est due et le faire honorer comme il faut. C’est le vœu le plus constant de mon cœur, et je ne laisse jamais échapper aucune occasion pour inculquer ces principes, soit par mes paroles, soit par mes actions.

Mais ce n’est pas seulement une question des actes extérieurs, mais plutôt du partage avec autrui de ce que Dieu produit dans nos cœurs et dans nos vies:

Mais je voudrais publier dans tout l’univers quelles sont les consolations intérieures que j’éprouve toutes les fois que je m’acquitte de ce devoir. C’est au point que lorsqu’en ma présence, pour se conformer aux règles que j’ai prescrites sous l’épiscopat de mon oncle, on se prosterne à deux genoux en passant devant notre Sauveur, j’éprouve un sentiment indicible de joie et de satisfaction qui m’excite à la tendresse quelquefois jusqu’à verser des larmes. Il me semble que je l’adore par tous ceux qui passent devant lui. Je suis heureux de lui voir rendre ces hommages, j’accompagne par un mouvement intime de mon âme cet acte extérieur qui exalte la grandeur et la puissance de mon Dieu, je dis intérieurement: oui, il en est digne, cet honneur lui est dû; prosterne-toi davantage encore, je l’adore avec toi et par toi, puisse-t-il être connu et adoré par tous les hommes qu’il a rachetés, lui qui est Dieu comme son Père qui n’avait pas besoin de nous, et qui s’est sacrifié pour nous.

Journal d’Eugène de Mazenod,  le 10 février 1839, EO XX

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IL PRIE SPÉCIALEMENT POUR CE PEUPLE QUI L’ENTOURE ET POUR TOUS CEUX QU’IL REPRÉSENTE.

En réfléchissant sur la pratique de la prière avec son peuple, Eugène écrit, en tant qu’évêque, qu’il est conscient de l’importance de sa place comme premier pasteur dans son diocèse.

C’est quelque chose de beau aux yeux de la religion que de voir le premier pasteur se transporter successivement au centre de chaque portion de son troupeau pour y implorer les miséricordes de Dieu et lui donner l’exemple des devoirs qu’il a à remplir à l’égard de Jésus-Christ lorsqu’il se montre à son peuple pour recevoir ses adorations et écouter ses prières.

La nouvelle phrase dans son journal se lit ainsi: “L’évêque devant qui tout un peuple doit s’incliner respectueusement” peut nous surprendre aujourd’hui, mais nous devons nous souvenir qu’Eugène parle du rôle de l’évêque – qu’il considère comme étant le représentant de Jésus-Christ dans son diocèse et comme successeur des apôtres.

L’évêque devant qui tout un peuple doit s’incliner respectueusement vient se prosterner à plusieurs reprises le front dans la poussière pour s’anéantir devant le Maître souverain de toutes choses, il lui offre l’encens en signe d’adoration, puis se recueillant en sa présence, dans l’attitude la plus humble, il prie spécialement pour ce peuple qui l’entoure et pour tous ceux qu’il représente; le signal donné par le chanoine assistant, on se prosterne de nouveau, et le cœur rempli d’un bonheur qu’on ne pourrait exprimer, on se retire gravement.

Journal d’Eugène de Mazenod, le7 février 1839, EO XX

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J’AI ÉPROUVÉ DANS CET ACTE DE RELIGION DES CONSOLATIONS ET UN BONHEUR QUE SEUL DIEU PEUT NOUS DONNER

Monseigneur de Mazenod avait institué l’adoration du Saint-Sacrement dans les paroisses de son diocèse. Il avait alors décidé de participer lui-même à cette pratique.

Le bon Dieu m’a inspiré pendant mon action de grâce de la messe, il y a peu de jours, de rendre à notre Seigneur Jésus-Christ un hommage solennel pendant l’exposition du saint sacrement qui a lieu dans toutes les paroisses les jeudi, dimanche, lundi et mardi gras.

Pour s’unir lui-même à ses fidèles dans cet acte de prière communautaire, l’oraison, il se joignait à eux par un moment de prière personnelle. Je vois en cela une invitation pour chacun d’entre nous de prier avec et pour ceux qui font partie de nos vies.

Je me suis acquitté de ce devoir dès aujourd’hui, et je remercie mille fois le Seigneur  de m’avoir donné cette bonne pensée, car j’ai éprouvé dans cet acte de religion des consolations et un bonheur qu’il n’appartient qu’à Dieu de faire goûter.

À la fin de cette journée, il exprime encore ce qu’il a ressenti alors qu’il priait en présence de l’Eucharistie :

Que ne demande-t-on pas encore quand on est au pied du trône de miséricorde, qu’on adore, qu’on aime, qu’on voit Jésus, notre maître, notre père, le Sauveur de nos âmes, qu’on lui parle et qu’il répond à notre cœur par l’abondance de ses consolations et de ses grâces. Oh! Que cette demi-heure est vite passée, qu’elle est délicieusement employée

Journal d’Eugène de Mazenod, le 7 février 1839, EO XX

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