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Méta
J’AVAIS DEMANDÉ DES HOMMES, VOILÀ QU’ON M’ENVOIE UN ENFANT
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CE SERA POUR LES SUJETS UNE VIE D’ISOLEMENT ET DE DANGERS DE TOUTES SORTES
Le père Guigues, recevant l’instruction d’Eugène d’envoyer deux Oblats à la nouvelle mission, a répondu : « Je considère, observe-t-il, cette fondation comme imprudente et, dès lors, contraire à la volonté de Dieu. Nous sommes à 800 lieues de la Rivière Rouge;… les communications sont extrêmement difficiles; ce sera pour les sujets une vie d’isolement et de dangers de toutes sortes » (Cité en Leflon II p 171)
Monseigneur de Mazenod était mécontent que ses ordres n’aient pas été exécutés, et a répondu par une lettre aux mots forts qui se terminait par :
Afin d’en finir sur cette affaire, je vous ordonne d’écrire à Mgr de Juliopolis que nous consentons a la demande qu’il nous avait faite pour son Vicariat apostolique et que vous avez à cet effet deux missionnaires à sa disposition.
Lettre au père Bruno Guigues, supérieur local au Canada, 24 mai 1845, EO I n 54.
Le père Guigues n’a d’autre choix que d’exécuter l’ordre et d’envoyer les deux hommes choisis par Eugène : le père Pierre Aubert et un scolastique canadien Alexandre-Antonin Taché, qui n’avait pas encore été ordonné.
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RIVIÈRE ROUGE : EXPANSION MISSIONNAIRE AU NORD-OUEST DU CANADA
Mgr Provencher avait reçu le vicariat de la Rivière Rouge (plus tard connu sous le nom de Saint-Boniface) qui s’étendait des montagnes Rocheuses aux provinces du Haut et du Bas-Canada, et des États-Unis à l’océan Arctique ; et pour desservir une région aussi immense, il n’avait que cinq prêtres à sa disposition. En 1843, il se dirigea vers l’Europe à la recherche de missionnaires et rencontra Monseigneur Eugène qui lui promit deux prêtres oblats.
En écrivant au père Guigues, le supérieur des Oblats au Canada, Eugène a donné des instructions :
Je dis plus: jugeant de l’importance de la mission proposée par Mgr l’Évêque de Juliopolis par ce que vous m’en dites, sur les instances de ce Prélat et aussi d’après les obligations qu’on lui a, je décide que vous devez l’entreprendre avec les moyens qui sont en votre pouvoir. Ce ne sera pas d’abord un établissement en règle, au lieu de 3 sujets vous ne lui en fournirez que deux pour une partie de l’année si vous ne pouvez pas faire autrement, mais vous ne pouvez pas vous exposer au grand inconvénient que vous redoutez de vous voir enlever cette mission et de perdre l’avantage, que vous faites justement et très bien valoir, d’évangéliser tout le nord de l’Amérique en faisant le service des diocèses de Québec, de Montréal, de Kingston et de la Rivière-Rouge.
Bien conscient que les » les moyens qui sont en votre pouvoir » pour l’évangélisation et les sacrements consistaient en des prêtres oblats déjà surchargés dans leurs engagements au Canada (3 à Montréal, 4 au Saguenay, 4 à Bytown et quelques scolastiques en formation), Eugène continua:
Il faut avoir un peu de courage et de la confiance en Dieu qui nous trace la route et qui ne nous abandonnera pas quand nous prendrons en son nom et pour sa gloire. Partout nous nous sommes établis avec des faibles commencements. Le temps n’est pas encore venu de faire autrement. Ainsi, je le répète, sans hésiter répondez aux vœux de Mgr l’Évêque de Juliopolis et commencez son œuvre, ne fût-ce qu’avec deux sujets, en attendant les autres de la bonté de Dieu.
Lettre au père Bruno Guigues, supérieur local au Canada, 5 décembre 1844, EO I n 50
L’histoire du monde et de la chrétienté est constituée de personnes inspirées par Dieu pour entreprendre des aventures « folles » ! Si elles sont correctement discernées et menées à bien dans la présence guidante de Dieu, des résultats humainement inattendus s’ensuivent. Joseph était un rêveur, Pierre et Paul, François et Claire d’Assise, Ignace et Mary Ward, Eugène de Mazenod et sa famille de missionnaires, pour ne citer que quelques « rêveurs »… Le rêve de Dieu pour moi me pousse-t-il dans la lumière et me donne-t-il du pouvoir dans les ténèbres ?
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IL FAUT SE LIVRER À LA DIVINE PROVIDENCE ET PRIER DIEU DE DIRIGER LES ÉVÉNEMENTS
Dans les entrées précédentes, j’ai donné beaucoup de détails sur la question de la nomination de Bruno Guigues comme premier évêque de Bytown, plus tard connu sous le nom d’Ottawa. Je l’ai fait, tout d’abord, parce que cela ouvre un chapitre important de l’histoire de l’expansion missionnaire de notre famille mazenodienne.
Ces lettres montrent également la foi profonde d’Eugène dans la guidance de Dieu et sa façon de prendre des décisions difficiles. Il discutait avec des personnes dont il respectait les opinions et les écoutait : Mgr Bourget de Montréal, le Conseil général des Oblats, l’évêque oblat Guibert et Bruno Guigues lui-même, parmi tant d’autres. Il a aussi écouté les craintes et les désaccords des Oblats du Canada et leur a montré qu’il comprenait ce qu’ils ressentaient.
En tant que fondateur, Eugène avait une vision globale du bien de l’Église et de la Congrégation des Oblats. Mettant sa confiance en Dieu, par une prière constante, il a approuvé la nomination – et sa perspicacité s’est avérée être la bonne, qui a porté beaucoup de fruits dans le futur.
Il faut se livrer à la divine Providence et prier Dieu de diriger les événements selon son bon plaisir et non d’après les prétentions des hommes.
Lettre à Hippolyte Courtès, 8 mars 1822, EO VI n 81
Puissions-nous apprendre d’Eugène la nécessité d’écouter, de consulter, de prier et de s’en remettre à la guidance de Dieu – c’est ce que nous appelons aujourd’hui la « voie synodale ».
L’esprit des Constitutions et Règles oblates s’applique au ministère de tous les membres de la famille mazenodienne, selon leur état particulier :
« Notre vie est réglée par les exigences de notre mission apostolique et par les appels de l’Esprit, déjà présent chez ceux à qui nous sommes envoyés. Notre travail nous fait dépendre des autres de multiples façons; il requiert un réel détachement de notre volonté propre et un sens profond de l’Église. » (Constitution 25)
Pour les décisions majeures et les questions touchant à la vie et à la mission de l’ensemble de la communauté, nous adopterons un mode de discernement qui favorise un consensus. (Règle 26a)
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ATTACHÉ À LA FAMILLE QUI L’A RÉCHAUFFÉ DANS SON SEIN DEPUIS SON ENFANCE
Eugène conclut la correspondance sur la question litigieuse de la nomination du père Guigues pour établir un diocèse à Bytown par des paroles paternelles d’encouragement. Il commence par rappeler qu’il le connaissait depuis son enfance :
[L’église et la congrégation] si l’élu était tel que je le connaissais, c’est-à-dire éminemment attaché à la famille qui l’a réchauffé dans son sein depuis son enfance, qui l’aime et qui l’estime comme un de ses membres les plus distingués, qui compte sur lui comme elle compte sur moi, comme elle compte sur l’Évoque de Viviers, comme elle compte sur les plus dévoués de ses enfants. Si je n’avais pas eu une confiance sans bornes en vous, certainement je n’aurais jamais consenti à vous laisser placer dans une position qui fournirait à des sujets faibles et ordinaires des prétextes plausibles à une sorte de défection; mais il s’agissait de vous, la pensée seulement ne me serait pas venue, et je l’ai repoussée comme une horrible injustice lorsqu’elle a été insinuée dans les aberrations d’une correspondance accablante.
En cette circonstance c’est Dieu qui a tout fait; vous avez assez de ressources dans l’esprit pour suppléer à ce qui pourra momentanément être en souffrance. Je vois dans votre élévation une disposition bienveillante de la Providence envers notre Congrégation présentement exposée à quelques tracasseries de la part de quelques Évêques du Canada…
Résignez-vous donc, mon cher fils, aux desseins de la Providence et ne songez plus qu’à vous préparer saintement à recevoir la plénitude du sacerdoce par l’imposition des mains du bienheureux Évêque dont j’envie le privilège qui m’eût été réservé si nous n’étions pas à 2000 lieues de distance.
Lettre au père Bruno Guigues au Canada, 7 juin 1847, EO I n 84.
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JAMAIS JE NE ME SUIS REPENTI D’AVOIR COOPÉRÉ À UNE CHOSE QUE J’AI CRU DEVANT DIEU BONNE
La nomination proposée du père Bruno Guigues à l’épiscopat a provoqué l’agitation de certains Oblats canadiens qui appréciaient ses dons et ses capacités administratives et ne voulaient pas perdre sa présence active dans son rôle de supérieur des Oblats. Cela n’a pas dû être très agréable pour Guigues, et Eugène a donc écrit pour le soutenir.
Mon bien cher ami, quoique torturé par les innombrables lettres que m’écrit le bon père Allard pour me demander d’empêcher votre épiscopat, et cela dans des vues très droites mais exagérées, je ne saurais me repentir d’avoir donné mon adhésion à votre élection; j’ai pu être troublé par les réclamations provoquées par l’amour de nos Pères pour la Congrégation et pour vous, mais jamais je ne me suis repenti d’avoir coopéré à une chose que j’ai cru devant Dieu bonne, opportune, avantageuse pour l’Église et très honorable pour notre Congrégation qui pouvait ne souffrir aucun détriment, au contraire qui devait en retirer de grands avantages de cette mesure…
Lettre au père Bruno Guigues au Canada, 7 juin 1847, EO I n 84.
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QUE CHACUN SE CONFIE À LA BONTÉ DE DIEU QUI NE NOUS FERA JAMAIS DÉFAUT, QUAND NOUS SERONS CE QUE NOUS DEVONS ÊTRE
Après avoir réprimandé le père Allard pour avoir exagéré dans ses expressions critiques, Eugène lui donne des conseils paternels.
Que faut-il faire alors? Croire que l’on s’est trompé et mettre toute son application à tirer parti de la position dans laquelle le bon Dieu nous place. On doit alors se repentir de s’être prononcé trop hautement dans un sens contraire à celui que la divine Providence a préféré. Au lieu de murmurer, que chacun s’inquiète de ses devoirs et se confie à la bonté de Dieu qui ne nous fera jamais défaut, quand nous serons ce que nous devons être.
Eugène fait constamment référence à l’esprit d’oblation, qui consiste à se donner pour être les instruments de Dieu en faisant la volonté de Dieu.
J’aime à répéter qu’il faut se conformer avec joie, avec bonheur et le plus entier abandon, à la très sainte volonté de Dieu et coopérer de tout notre pouvoir à l’accomplissement de ses desseins qui ne peuvent être que pour la plus grande gloire de son saint nom et notre propre bien, de nous qui sommes ses enfants soumis et dévoués. Qu’on ne se tire pas de là; et dites-le bien à tous nos Pères, et que désormais cessent entièrement tous regrets, tous murmures, tous simples propos contraires à ces principes incontestables.
En tant que père de la famille oblate, Eugène conclut comme il le faisait souvent en écrivant à ses fils :
Adieu, mon cher père Allard, souvenez-vous que mes observations, lors même qu’elles doivent être sévères, n’affaiblissent jamais l’estime et l’affection que Dieu me donne pour tous mes enfants et pour vous en particulier que je bénis de tout mon cœur et embrasse tendrement.
Lettre au père Jean-François Allard au Canada, 8 et 9 juillet 1847, EO I n 85.
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AU-DESSUS DE NOS FAIBLES CONCEPTIONS UNE PROVIDENCE SOUVERAINEMENT SAGE QUI CONDUIT TOUT PAR DES VOIES INAPERÇUES ET SOUVENT INCOMPRÉHENSIBLES
Le père Allard, au Canada, avait beaucoup critiqué l’éventuelle nomination du père Guigues à Bytown et avait exprimé très fermement son opposition. Eugène ne pouvait pas laisser passer cela sans commentaires et conseils.
Il y a bien longtemps, mon cher p. Allard, que je ne vous aie écrit. Je voulais par mon silence supprimer une discussion pénible. Vous demandiez avec une exigence trop pressante l’impossible. Dans ce bas monde, mon cher ami, il ne faut pas être tellement exclusif dans ses opinions que l’on ne sache pas se résigner quand les choses ne vont pas selon notre gré.
Il faut reconnaître au-dessus de nos faibles conceptions une Providence souverainement sage qui conduit tout par des voies inaperçues et souvent incompréhensibles aux fins qu’Elle se propose; et lorsque les événements nous manifestent sa très sainte volonté, il est de notre devoir de nous soumettre sans peine et avec un abandon entier de nos propres idées qui cessent dès lors d’être légitimes et permises.
Lettre au père Jean-François Allard au Canada, 8 et 9 juillet 1847, EO I n 85.
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M’AIT ENFONCÉ PLUS AVANT LE POIGNARD DANS LE CŒUR
C’est la confiance d’Eugène en la Divine Providence qui lui a permis de survivre à la désapprobation des Oblats canadiens lors de la nomination du Père Guigues au nouveau siège épiscopal de Bytown. Il décrit chaque lettre qu’il reçoit d’eux comme un coup de poignard dans son cœur.
Ah, Monseigneur, qui pourrait dire les chagrins et les angoisses que m’a fait éprouver ma confiance sans bornes à vos vues! Je n’ai pas reçu une lettre de Longue[u]il qui ne m’ait enfoncé plus avant le poignard dans le cœur.
Pourtant, Eugène comprend leur inquiétude et compatit à leurs craintes :
… Tout est perdu, à leur dire, en Canada par la mesure à laquelle selon eux j’ai eu la faiblesse de consentir, tout est perdu s’entend, pour notre Congrégation… Je compatis pourtant à leur peine, elle prend sa source dans la confiance qu’ils ont en leur supérieur. Ils ne se seraient pas récrié si le choix était tombé. sur tout autre moins nécessaire à la Congrégation en Canada.
Malgré tout, la foi d’Eugène dans les directives de Dieu n’a jamais faibli
Pour moi je vous déclare que plus j’y pense plus je me rassure, voyant dans cette disposition de la Providence la volonté de Dieu qui ne permettra pas que notre famille souffre d’une mesure que nous n’avons acceptée que pour obéir à ce que nous avons cru décrété par elle.
Lettre à Mgr Bourget, évêque de Montréal, 4 juin 1847, EO I n 83.
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J’AI REMIS LA CHOSE ENTRE LES MAINS DE DIEU, NE VOULANT FAIRE QUE SA SAINTE VOLONTÉ. JE SUIS PARFAITEMENT EN REPOS
La proximité d’Eugène à Dieu était telle qu’il remettait ses principales décisions administratives entre les mains de Dieu. Cela apparaît clairement lorsqu’il écrit au père Guigues au sujet de sa nomination épiscopale à Bytown :
J’ai remis la chose entre les mains de Dieu, ne voulant faire que sa sainte volonté. Je suis parfaitement en repos; j’ai fait mon devoir dans toute cette affaire; Dieu le sait et toute la Congrégation pourra s’en convaincre quand elle en verra les résultats.
Quand il en sera temps vous aurez à prouver que nos Pères se sont trompés dans leurs appréhensions relatives à votre épiscopat, appréhensions inspirées par leur attachement pour la Congrégation et pour vous.
Je n’aurai qu’un regret, celui de ne pouvoir vous imposer les mains, mais 1500 lieues sont un obstacle insurmontable
Lettre au père Bruno Guigues au Canada, 24 janvier 1847, EO I n 80.
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