La description de Leflon des premiers jours de l’église de la mission donne une bonne idée des fondements posés par Eugène et ses premiers compagnons en 1816 :
Le public en effet fréquente lui aussi les offices, et l’affluence devient vite assez grande pour qu’on se hâte de mettre en état l’église elle-même. Le jour des Rameaux, 7 avril, celle-ci peut être rendue au culte. Sans doute, la décoration intérieure et l’ameublement laissent beaucoup à désirer. Du moins bénéficie-t-on du magnifique monument à coupole ovale, édifié au XVII siècle sur les plans du Puget. Les cérémonies de la semaine sainte s’y déroulent avec le concours des missionnaires. De plus en plus, elle sera pour la ville un foyer de vie religieuse intense et, grâce à l’Association du Sacré-Cœur, établie par le P. de Mazenod, le centre d’une dévotion particulièrement chère au Fondateur.
Dès que l’église de la Mission — ainsi la désignèrent rapidement les fidèles — fut ouverte au culte, le P. de Mazenod y établit le siège de la Confrérie du Sacré-Cœur, précédemment fondée par lui. Chaque premier vendredi du mois, les associés y assistaient à une messe de communion, que précédait une méditation faite à haute voix, et s’y retrouvaient, le soir, pour une instruction qui leur était réservée. Pour se relayer durant l’année, dans la fréquentation quotidienne de l’Eucharistie et l’adoration du Saint-Sacrement, chacun s’engageait en outre à trois communions et à une heure de prière. « En 1817, la confrérie était devenue assez nombreuse » pour pouvoir «représenter la ville entière» ; les vicaires généraux lui permirent donc d’organiser, le 11 juin, fête du Sacré-Cœur, une procession du Saint-Sacrement, à laquelle furent invités clergé et paroisses d’Aix. (Cf. Rambert, I, 185; Rey, I, 206.)
J. Leflon, Eugene de Mazenod… Volume II p. 49
La ‘Mission sur place’ va bon train. « Le public en effet fréquente lui aussi les offices, et l’affluence devient vite assez grande pour qu’on se hâte de mettre en état l’église elle-même. »
Une église qui va devenir « de plus en plus, un foyer de vie religieuse intense » alors que, en « 1819 la pieuse Union du Sacré-Cœur de Jésus «y établit son centre». (*) C’est là que « les associés » viendront prier, se ressourcer et honorer de façon spéciale le premier vendredi de chaque mois
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On devine la joie intense soulevée par ces événements chez les Missionnaires de Provence, les membres de la Confrérie du Sacré-Cœur et les nombreux fidèles pour qui « l’église de la mission » devient un lieu privilégié de ressourcement.
Souvenir propre à renforcer leur sentiment d’appartenance à la famille oblate chez les Associés d’aujourd’hui. Dès les tout débuts, le Fondateur n’a-t-il pas signifié que, pour donner sa pleine mesure, la Mission est l’affaire de tous ? Que « faire connaître et aimer Jésus Christ » est une Mission à vivre en Église ?
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