APRÈS 150 ANS… QUI EST SAINT EUGÈNE?

EUGENE, ÉVÊQUE DE MARSEILLE

© Laurent Girard / Studio Mazenod (2011) – Tableau du Jean-Jacques Martin

1837 : Nomination comme évêque de Marseille, la deuxième plus grande ville de France.

Me voilà par le fait pasteur et premier pasteur d’un diocèse qui, quoiqu’on en dise, n’est pas peuplé par des saints. Il m’est donné, je ne l’aurais pas choisi. Cependant il faudra que je m’attache à ce peuple comme un père à ses enfants.
Il faudra que mon existence, ma vie, tout mon être lui soient consacres, que je n’aie de pensées que pour son bien, d’autres craintes que de ne pas faire assez pour son bonheur et sa sanctification, d’autre sollicitude que celle qui doit embrasser tous ses intérêts spirituels et même en quelque façon son bien-être temporel.
Il faudra en un mot que je me consume pour lui, disposé de lui sacrifier mes aises, mon attrait, le repos, la vie même.

Retraite préparatoire à la prise de possession du siège épiscopal de Marseille, mai 1837, E.O. XV n.185

Au premier jour je puis être institué canoniquement, c’est-à-dire, placé par Jésus-Christ à la garde du bercail, chargé de l’instruire, de le nourrir, de l’édifier… devenir pasteur et père, investi de l’autorité même de Jésus-Christ que je devrai représenter au milieu de cette portion de son troupeau qui sera devenu aussi mon propre troupeau dont il me faudra rendre compte au Souverain Pasteur de nos âmes qui me les aura données pour les sauver en me sacrifiant pour elles.

Retraite préparatoire à la prise de possession du siège épiscopal de Marseille, mai 1837, E.O. XV n.185

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Une réponse à APRÈS 150 ANS… QUI EST SAINT EUGÈNE?

  1. Denyse Mostert dit :

    « 1837 : Nomination [d’Eugène de Mazenod] comme évêque de Marseille, la deuxième plus grande ville de France. »

    Comme il en a été pour la fondation des Missionnaires de Provence, « ce n’est pas de gaieté de cœur qu’il accepte cette charge… » Il sait ce qui l’attend… « Tout va par routine, écrit-il dans ses notes de retraite 1837, c’est-à-dire qu’il faut faire aussi peu et aussi mal que ceux qui ont précédé… » (*)

    Il est évident que Mgr de Mazenod n’est pas l’homme à adopter ce qu’il qualifie de « travail de mercenaire » (*) Au contraire, pendant vingt-trois ans il va se donner corps et âme au bien de ce grand diocèse, il s’attachera à son peuple « comme un père à ses enfants » et lui « sacrifiera ses aises, son attrait, le repos et la vie même » (*)

    Dans un « hommage au P. Jean-Claude Gilbert » (**), Jean-Luc Tardif, Supérieur provincial de Notre-Dame-du-Cap soulignait les valeurs propres à saint Eugène, tout en les appliquant avec la plus grande justesse au Supérieur provincial sortant.

    Il parlait de la « vision de foi » du Fondateur « sur la société, ou encore par rapport à l’Église ! (**)

    Il parlait de générosité : « Comme missionnaires, je crois qu’il n’est ni téméraire ni prétentieux de reconnaître que nous, les Oblats sommes des hommes généreux Cette générosité, que l’on peut considérer comme un trait de famille et qui a marqué tout le zèle apostolique de saint Eugène… » (**)

    Il parlait de « l’audace » légendaire du Fondateur et combien elle est nécessaire à notre époque dont « on s’entend généralement pour reconnaître que les temps sont difficiles ». (**)

    À saint Eugène et à Jean-Claude : merci de nous indiquer le chemin !

    (*) Petite vie de Eugène de Mazenod, Cardinal Roger Etechgaray
    (**) Hommage au Père Jean-Claude Gilbert, Luc Tardif, 26 mai 2011

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