APRÈS 150 ANS… QUI EST SAINT EUGÈNE?

EUGÈNE, MARTYR DE LA CHARITÉ

© Laurent Girard / Studio Mazenod (2011) – Tableau du Jean-Jacques Martin
Je ne rencontrai parmi ces pauvres prisonniers que je secourais spirituellement et temporellement… que des âmes reconnaissantes, des cœurs pleins d’affection qui répondaient parfaitement à la charité tendre que j’éprouvais pour eux

Journal du 31 mars 1839, E.O. XX

J’ai toute ma vie désiré mourir victime de la charité. Vous savez que cette couronne me fût enlevée des les premières années de mon ministère. Dieu avait ses desseins puisqu’il voulait me charger de donner une nouvelle famille à son Église, mais pour moi il eut mieux valu qu’on me laissa mourir de ce bienheureux typhus que j’avais pris au service des prisonniers.

Lettre à Henri Tempier, le 12 septembre 1849, E.O. X n.1018

Je m’y suis entièrement rétabli d’une maladie qui m’avait conduit aux portes du tombeau et dont je ne me suis relevé que par l’effet des innombrables et bien ferventes prières que l’on a adressées pour moi au bon Dieu de tous les coins de la ville…
C’était aux casernes où étaient entassés 2000 prisonniers autrichiens que je pris ce qu’on appelle la maladie des prisons. Le jour de saint Joseph j’étais le matin à toute extrémité…

Lettre à son père, le 17 juin 1814, E.O. XV n. 126

Pour obtenir le pardon de mes péchés, l’amour de Dieu par-dessus toute chose, et la charité la plus entière pour le prochain… La persévérance finale, et même le martyre ou du moins la mort au service des pestiférés, ou tout autre genre de mort pour la gloire de Dieu ou le salut des âmes.

Intention de sa première Messe, E.O. XIV n.100

Rendre les hommes raisonnables, puis chrétiens, enfin les aider à devenir des saints

Règle de 1818, Chapitre premier §3

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Une réponse à APRÈS 150 ANS… QUI EST SAINT EUGÈNE?

  1. Denyse Mostert dit :

    Eugène de Mazenod, c’est l’homme à la vie donnée pour « faire connaître et aimer Jésus Christ ». Aucune éventualité, si pénible soit-elle, ne peut être désormais écartée par ce chrétien chez qui n’existe aucun retour en arrière.

    Pour le jeune prêtre de 1811, « mourir victime de la charité » signifie « obtenir le pardon de [ses] péchés, l’amour de Dieu par-dessus toute chose, et la charité la plus entière pour le prochain… La persévérance finale, et même le martyre ou du moins la mort au service des pestiférés, ou tout autre genre de mort pour la gloire de Dieu ou le salut des âmes. »

    Hormis le terrible typhus contracté au service des prisonniers dans les premières années de son ministère et duquel il ne s’est remis que « par l’effet des innombrables et bien ferventes adressées pour [lui] au bon Dieu de tous les coins de la ville… », on peut dire qu’Eugène a vu tout le reste de son souhait lui a exaucé.

    Pouvait-il en aller autrement pour le chrétien touché de plein fouet par l’immensité de l’amour du Christ et pour la grande logique du missionnaire qui veut d’abord « rendre les hommes raisonnables, puis chrétiens », avant d’« enfin les aider à devenir des saints » ?

    « Si je viens à m’assoupir ou que je sois plus mal, veuillez me réveiller. Je veux mourir en sachant que je meurs! », demandera « l’évêque âgé et gravement malade » à son entourage.

    Magnifique testament de celui dont l’ultime souci demeure la charité et qui va s’endormir aux accents du Salve Regina !

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